Eni a enregistré une baisse de 3% de son bénéfice net au premier trimestre 2025, s’élevant à 1,17 milliard d’euros, dans un contexte de faiblesse des prix du pétrole. Ce résultat est toutefois conforme aux attentes des analystes. Le chiffre d’affaires du groupe a également diminué de 2%, pour atteindre 22,56 milliards d’euros. Les tensions géopolitiques, notamment au Moyen-Orient, et la baisse du prix du baril de Brent ont pesé sur les résultats.
Réduction des investissements et économies anticipées
Face à cette conjoncture difficile, Eni prévoit des économies de plus de 2 milliards d’euros en 2025. Ces économies sont destinées à compenser les « vents contraires macroéconomiques » et l’incertitude liée aux droits de douane imposés par l’administration Trump. Le groupe a révisé ses prévisions de dépenses nettes d’investissement pour l’année, désormais estimées à moins de 6 milliards d’euros, contre une estimation initiale située entre 6,5 et 7 milliards d’euros.
Impact de la baisse des prix du pétrole et du gaz
Le prix moyen du baril de Brent a chuté de 9% à 75,66 dollars au premier trimestre, impactant directement la rentabilité d’Eni. À l’inverse, le prix du gaz naturel a fortement augmenté, grimpant de 65% à 48 euros le mégawattheure (MWh), ce qui a partiellement compensé la baisse des revenus liés au pétrole.
Objectifs de production et dividendes maintenus
En dépit de la baisse des résultats, Eni reste optimiste quant à sa production d’hydrocarbures, qu’elle prévoit stable à 1,7 million de barils par jour pour l’année 2025. Le groupe a également confirmé son engagement envers ses actionnaires, maintenant un dividende de 1,05 euro par action, en hausse de 5%, ainsi qu’un programme de rachat d’actions pour un montant de 1,5 milliard d’euros. Ces mesures sont rendues possibles par une « structure financière très robuste », selon Claudio Descalzi, le PDG d’Eni.
Transition énergétique en progression
Eni continue de respecter ses objectifs en matière de transition énergétique. La capacité installée d’énergies renouvelables du groupe a augmenté de 37% à 4,1 gigawatts au premier trimestre 2025, un domaine où Eni se distingue de certains de ses concurrents européens, comme Shell et BP, qui ralentissent leurs efforts pour se concentrer davantage sur les hydrocarbures.