Engie, le groupe énergétique français, a annoncé un plan ambitieux visant à renforcer ses capacités dans les énergies renouvelables, les batteries et les réseaux électriques. L’objectif est d’atteindre 95 gigawatts (GW) de capacités installées d’ici 2030, contre 51 GW à la fin de 2024. Pour ce faire, Engie prévoit d’investir entre 21 et 24 milliards d’euros au cours des trois prochaines années, avec une priorité donnée aux technologies permettant d’accompagner l’électrification massive et la décarbonation des économies mondiales.
Un investissement ciblé sur les renouvelables et le stockage
Les investissements d’Engie se concentreront principalement sur les secteurs des énergies renouvelables et du stockage, représentant environ 75% des sommes allouées. En 2024, le groupe a ajouté 4,2 GW de capacités renouvelables, portant ainsi son portefeuille total à 46 GW. De plus, il a enregistré une forte croissance dans le secteur du stockage, avec plus de 5 GW en fonctionnement ou en construction à la fin de l’année 2024. Ces investissements visent à répondre à la demande croissante en électricité décarbonée et à positionner Engie comme un acteur clé de la transition énergétique.
Performance financière et prévisions pour 2025
Le groupe a revu à la hausse ses prévisions pour 2025 après avoir enregistré des résultats solides dans le secteur des renouvelables en 2024. Cependant, le chiffre d’affaires global a baissé de 10,6% à 73,8 milliards d’euros, en raison de la baisse des prix de l’énergie et de la réduction de la volatilité des marchés. Le secteur des renouvelables, en revanche, a connu une hausse de 7,3% de son résultat opérationnel, porté par des conditions hydrologiques exceptionnelles en France et au Portugal ainsi qu’une forte contribution de nouvelles capacités mises en service, notamment aux États-Unis et en Europe.
Consolidation et dérisquage du groupe
En parallèle de son expansion dans les renouvelables, Engie a travaillé à réduire les risques liés à ses activités nucléaires. Le groupe a obtenu, fin février 2025, l’approbation de la Commission européenne pour un accord avec le gouvernement belge, visant à prolonger l’exploitation de deux réacteurs nucléaires en Belgique jusqu’en 2035. Cette décision permet à Engie de se « dérisquer » en sécurisant les opérations de ses installations nucléaires dans la région, tout en permettant à l’entreprise de se concentrer sur sa croissance dans les énergies renouvelables.