Le Groupe Engie rassemble plus de 170 000 collaborateurs. Son chiffre d’affaires dépasse les 50 milliards d’euros annuels. L’invasion de l’Ukraine par la Russie et les sanctions internationales qui en découlent impactent son activité. Le groupe se veut solidaire des populations et des positions occidentales. De fait, ses dirigeants annoncent qu’ ENGIE accepte de mettre en œuvre l’intégralité des mesures quitte à ce que cela pénalise son activité.
Le risque pour l’approvisionnement en gaz
La Russie représente 40% des importations européennes de gaz. L’Ukraine est l’une des voies de transit et la poursuite de ses exportations est incertaine. Comme d’autres acheteurs internationaux, ENGIE fait le choix de se passer du gaz en provenance de Russie.
Pour la compagnie, la Russie représente 20% de ses achats. Toutefois, ENGIE peut compter sur des contrats à long terme avec d’autres États comme la Norvège pour se passer du brut de l’Oural. En revanche, comme pour le reste du marché, le conflit a une incidence sur les prix.
Enfin, ENGIE est partenaire du gazoduc russo-allemand Nord Stream 2 qui est suspendu. Par conséquent, elle s’expose à un risque sur son crédit pour un montant de 987 millions d’euros en cas de dépôt de bilan du gestionnaire.
ENGIE reste rassurante et ambitieuse.
Le groupe français subit les conséquences mais reste un acteur préservé. En effet, ENGIE n’est pas présente en Russie et n’y développe aucun projet. Ainsi, elle ne s’inquiète pas de devoir fermer des activités comme c’est le cas pour d’autres compagnies comme Total, très investie dans le pays.
Acteur majeur de la transition énergétique, ENGIE peut offrir des solutions pour remédier aux futures pénuries de ressources primaires russes. Dans un souci d’autonomie, elle appelle à accélérer la transition énergétique en Europe. Le groupe se tient prêt à accompagner les États dans des stratégies de transformation de leur mix énergétique, du gaz vers des énergies renouvelables plus indépendantes.