Engie défend son plan climat sans fixer la fin de l’ère fossile

Engie mise sur les énergies renouvelables pour atteindre ses objectifs de réduction d'émissions de CO2 mais ne fixe pas encore de date de sortie du monde fossile.

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Sommé par une groupe d’actionnaires d’être plus ambitieux pour son plan climat, le groupe historique du gaz Engie en pleine diversification mise sur les énergies renouvelables pour atteindre ses objectifs de réduction d’émissions de CO2, mais sans encore fixer une date de sortie du monde fossile.

A l’instar de l’autre géant français TotalEnergies, Engie doit se défendre face à une résolution d’actionnaires qui sera soumise au vote lors de l’assemblée générale du 26 avril. Cette coalition d’une quinzaine d’actionnaires, pesant moins de 2% du capital du groupe, lui avait demandé de modifier ses statuts pour que soient soumis chaque année au vote les progrès réalisés dans sa stratégie climatique. Une demande « légitime », mais pour l’heure inutile, estime Engie, dont le conseil d’administration a d’ores et déjà recommandé à ses actionnaires de voter contre la résolution.

« Le conseil d’administration peut soumettre ce qu’il souhaite à l’assemblée générale », a justifié lundi Julia Maris, directrice de la RSE face à quelques journalistes. Le président du groupe Jean-Pierre Clamadieu avait lui indiqué en mars être prêt à « consulter les actionnaires tous les trois ans sur la stratégie climatique », mais il a exprimé ses réticences à soumettre à un vote annuel son état d’avancement, notamment dans l’attente d’une position plus claire du régulateur sur ce type de consultation, mais aussi, à l’échelle mondiale, sur les publications extra-financières des entreprises.

Le groupe a en revanche publié le 14 avril un « addendum » pour apporter des « éclairages » à son plan, alors que les actionnaires lui demandaient également des détails pour mieux « évaluer cette stratégie (climatique) par rapport à un scénario climatique limitant le réchauffement planétaire à 1,5°C ». Parmi leurs demandes, des détails sur les plans d’investissement, l’évolution du mix énergétique du groupe ou ses objectifs en matière de capacités de stockage électrique.

Mais cet « addendum » reste insuffisant pour l’ONG Reclaim finance, qui avait déjà critiqué en mars, un « plan lacunaire ». Engie « manque une fois de plus à crédibiliser sa capacité à tenir ses objectifs climatiques en apportant les informations demandées par les investisseurs », a réagi auprès de l’AFP Lucie Pinson, directrice de l’ONG. Face aux critiques, le groupe a fait valoir lundi qu’il a réduit de 33% ses émissions totales de gaz à effet de serre nocifs pour le climat par rapport à 2017, à 174 millions de tonnes équivalent carbone. Il compte baisser de 59% les émissions de ses centrales, et de 34% les émissions liées à la vente de gaz à ses clients d’ici 2030.

Pour viser la neutralité carbone en 2045, Engie explique qu’il suit un référentiel correspondant à un réchauffement limité « bien en dessous de 2°C ».

Garder les centrales à gaz

Pourquoi pas une limitation de +1,5° C par rapport aux températures de l’ère pré-industrielle, l’objectif de référence? « Cela « imposerait une vente d’actifs dans la mesure où les centrales thermiques concernées restent nécessaires à court terme à la résilience des systèmes énergétiques », justifie le groupe dans son « addendum ».

Il considère « plus responsable » de garder ses centrales à gaz et de les décarboner progressivement « avec de plus en plus d’hydrogène et de gaz renouvelable » produit à partir de déchets agricoles et alimentaires, « en plus d’investir dans les énergies électriques renouvelables », et dans le stockage de ces électrons verts, explique Julia Maris.

En février, Engie a annoncé une hausse de 50% de ses investissements, soit un total de 22 à 25 milliards sur 2023-2025, dont 13-14 milliards dans l’électricité solaire et éolienne. Mais si Engie réaffirme son objectif d’abandonner le charbon d’ici à 2027 dans le monde, aucune date n’a été fixée pour la sortie du gaz fossile, qu’il considère pour l’heure comme une « solution de l’équation énergétique », tant que la demande est là.

Le groupe est d’ailleurs engagé sur des contrats de long terme portant sur du gaz naturel liquéfié (GNL), devenu le nouvel « or bleu » pour approvisionner l’Europe privée de gaz russe. « Il y a une tendance de sortie des fossiles, mais est-ce que ce sera en 2038 ou 2042 ? Personne ne peut le dire », estime Julia Maris. Des « incertitudes » demeurent notamment sur les avancées technologiques dans le développement de l’hydrogène vert.

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