Énergie nucléaire : coopération renforcée entre la France et le Japon

La coopération franco-japonaise en matière d'énergie nucléaire s'est renforcée avec la signature d'une déclaration commune entre les ministres de la Transition énergétique française et de l'Economie japonaise. Cette déclaration met l'accent sur la recherche et le développement, le démantèlement et la promotion des énergies décarbonées.
Sans titre (1900 × 900 px) - 2023-05-04T133854.579

La France et le Japon ont signé une déclaration commune afin de renforcer leur coopération en matière d’énergie nucléaire. La coopération franco-japonaise dans le domaine de l’énergie nucléaire remonte à l’accord de coopération signé en 1972 et est bénéfique pour les deux pays. Cette nouvelle déclaration conjointe témoigne de la qualité de cette relation bilatérale.

L’énergie nucléaire est considérée comme une contribution significative à la sécurité d’approvisionnement mondial et à l’objectif de neutralité carbone. Ainsi, la France et le Japon se sont engagés à approfondir leur coopération nucléaire mutuelle en mettant l’accent sur la recherche et le développement.

Accélérer les échanges entre le Japon et la France

Plus précisément, les deux pays ont convenu d’accélérer les échanges dans les domaines suivants : l’exploitation sûre à long terme des réacteurs nucléaires existants, le démantèlement progressif et efficace des centrales nucléaires, le développement des capacités nucléaires dans les pays demandeurs, la promotion de la politique de retraitement qui minimise les déchets et réduit les besoins en uranium naturel, ainsi que les réacteurs avancés de nouvelle génération, notamment le réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium (SFR).

En outre, la France et le Japon souhaitent accélérer la coopération technique sur le cycle du combustible nucléaire et souligner l’importance de construire une chaîne d’approvisionnement nucléaire robuste entre des pays partageant des valeurs communes.

Agnès Pannier-Runacher, la ministre française de la Transition énergétique, a souligné l’importance de travailler avec des partenaires internationaux pour promouvoir le développement des énergies décarbonées, tandis que Yasutoshi Nishimura, le ministre japonais de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, a exprimé sa conviction que les deux pays travailleront ensemble pour atteindre l’objectif de décarbonation et d’approvisionnement énergétique stable.

Dans cet article :​
Articles qui pourraient vous intéresser ​

Japon: vote d’une loi prolongeant les réacteurs nucléaires au-delà de 60 ans

Le Japon adopte une loi visant à prolonger la durée de vie de ses réacteurs nucléaires au-delà de 60 ans, dans le but de renforcer la sécurité énergétique du pays et de favoriser la réalisation de ses objectifs climatiques. Cette décision exclura les périodes d’arrêt liées aux normes de sécurité post-Fukushima et aux injonctions judiciaires temporaires. Avec seulement 10 réacteurs opérationnels sur 33, cette mesure vise à relancer l’industrie nucléaire japonaise tout en assurant un contrôle régulier par l’Autorité de sûreté nucléaire.

La France va fournir du combustible nucléaire à la Slovaquie

La Slovaquie cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie en matière d’approvisionnement en combustible nucléaire. Dans cette optique, l’entreprise française Framatome s’est engagée à fournir du combustible nucléaire similaire à celui fabriqué par la Russie, afin d’alimenter le parc nucléaire slovaque de conception soviétique. Cette initiative s’inscrit dans un contexte international où de nombreux exploitants européens de centrales VVER cherchent à développer une solution énergétique européenne souveraine.

Stellantis veut alimenter l’usine de Mulhouse par la géothermie

Stellantis s’engage dans une initiative prometteuse en partenariat avec Vulcan pour intégrer l’énergie géothermique renouvelable à son usine de Mulhouse. Cette collaboration vise à réduire l’empreinte carbone de l’usine tout en explorant la possibilité d’extraire du lithium des eaux géothermales.

TotalEnergies: la justice saisie d’une demande de suspendre les futurs projets fossiles

TotalEnergies, le géant pétrogazier, fait face à une coalition d’ONG et de collectivités, dont les villes de Paris et de New York, qui réclament l’arrêt de tout nouveau projet d’hydrocarbures à travers le monde. Cette demande, jugée “déloyale” par TotalEnergies, est une mesure provisoire en attendant que le tribunal se prononce sur l’obligation d’aligner la stratégie climatique du groupe sur l’accord de Paris. La coalition invoque des rapports scientifiques et institutionnels pour appuyer sa demande, tandis que TotalEnergies défend sa stratégie climatique et met en garde contre les conséquences d’une suspension des projets. Cette affaire illustre les tensions croissantes entre l’industrie pétrolière et les défenseurs du climat, et pourrait établir un précédent juridique majeur.

France: CGT accuse GRDF de licenciements discriminatoires en Ile-de-France

La CGT dénonce des licenciements discriminatoires au sein de GRDF, le distributeur de gaz. Des actions disciplinaires visant des agents syndiqués ont été dévoilées, avec des accusations de discrimination raciale et de genre. La direction de GRDF nie ces allégations, affirmant que les licenciements sont justifiés par des faits fautifs. La CGT prévoit de mobiliser et de poursuivre des actions en justice pour contester ces décisions.