Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a rencontré Alexei Likhachev, directeur général de Rosatom, afin de faire le point sur l’avancement du projet de la centrale nucléaire d’El Dabaa. Cette rencontre a abouti à la signature d’un protocole amendé à l’accord intergouvernemental entre l’Égypte et la Russie. L’accord, signé au ministère de l’Électricité et des Énergies renouvelables, porte sur la conception, la fourniture d’équipements et de matériaux, ainsi que l’installation et la mise en service d’un système de protection physique du site de la centrale.
Un contrat complémentaire concernant les travaux d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction de la centrale a également été signé. Andrey Petrov, président d’Atomstroyexport, et Sharif Helmy, président de l’Autorité des centrales nucléaires d’Égypte, ont officialisé cette étape clé. Rosatom a précisé que des systèmes de sécurité modernes seront installés sur le site, en conformité avec les standards de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Progrès et coopération renforcée
Alexei Likhachev a mis en avant l’importance stratégique de la centrale d’El Dabaa, soulignant que la construction de la centrale est une priorité pour Rosatom. Il a précisé que les travaux avancent simultanément sur les quatre unités de production, avec l’implication quotidienne de plus de 24 000 personnes, dont une majorité d’Égyptiens. Ce projet est ainsi perçu comme un catalyseur pour le développement des compétences locales et la création d’emplois durables.
Le ministre égyptien de l’Électricité et des Énergies renouvelables, Mahmoud Esmat, a indiqué que la signature de ce protocole représente une étape importante dans le cadre de la stratégie énergétique 2040 de l’Égypte. Cette stratégie vise à diversifier les sources d’énergie du pays et à renforcer l’usage de l’électricité propre, contribuant ainsi à une transition énergétique durable.
Un projet clé pour l’avenir énergétique de l’Égypte
Située à 320 kilomètres au nord-ouest du Caire, la centrale d’El Dabaa sera la première centrale nucléaire du pays, et la première en Afrique depuis celle de Koeberg en Afrique du Sud. Elle comprendra quatre réacteurs VVER-1200, modèles utilisés en Russie et en Biélorussie. Les premières unités de la centrale devraient être mises en service d’ici 2030, dans le cadre d’un objectif de production de 9 % de l’électricité égyptienne à partir de l’énergie nucléaire. Ce projet vise à réduire la dépendance de l’Égypte au pétrole et au gaz, tout en soutenant l’industrialisation du pays.