Le réacteur nucléaire européen à eau pressurisée (EPR) de Flamanville restera hors ligne jusqu’au 13 août prochain, suite à la décision prise par Électricité de France (EDF) de procéder à des inspections approfondies sur des équipements critiques du système de refroidissement.
Soupapes du circuit primaire concernées
EDF a indiqué que l’arrêt prolongé permettra à ses équipes techniques d’effectuer l’usinage et l’analyse détaillée de trois soupapes situées sur un pressuriseur, composant essentiel du circuit primaire principal. Le circuit primaire a pour fonction le refroidissement permanent du réacteur nucléaire.
« On a besoin d’intervenir sur celles-ci pour les expertiser et pour éventuellement intervenir de manière technique dessus. C’est pour ça qu’on prolonge l’arrêt », a déclaré une porte-parole d’EDF à l’Agence France-Presse (AFP) le 2 juillet, confirmant une information préalablement divulguée par FranceInfo.
Critères d’étanchéité sous examen
Selon EDF, cette opération répond à des interrogations apparues récemment concernant la conformité des critères d’étanchéité de ces éléments. « Il y avait des questions sur les critères d’étanchéité sur les soupapes. C’est ce qu’on est en train d’inspecter pour vérifier qu’on respecte bien les critères et que tout soit bien conforme », a ajouté la porte-parole d’EDF.
Après la réalisation des travaux techniques et des contrôles nécessaires, EDF prévoit de reprendre les essais préalables au redémarrage effectif de l’EPR. L’opérateur énergétique devra solliciter l’approbation préalable de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) pour porter le réacteur à 80 % de sa puissance nominale.
Calendrier maintenu malgré les retards
Le calendrier initial visait un retour en service le 19 juin, après un arrêt technique programmé dans le cadre des essais opérationnels de montée en puissance du réacteur. EDF avait précédemment indiqué que la montée en charge complète du 57e réacteur nucléaire français se ferait progressivement, nécessitant potentiellement jusqu’à une dizaine d’arrêts de maintenance prévus et d’éventuelles interventions non programmées.
Le raccordement au réseau électrique national avait eu lieu le 21 décembre 2024, accusant un retard de 12 années par rapport au calendrier initial.
EDF maintient toutefois son objectif de parvenir à 100 % de puissance nominale avant la fin de l’été 2025.