EDF injecte 1,3 milliard d’euros dans Sizewell C, son deuxième EPR britannique

EDF détiendra 12,5 % du projet nucléaire Sizewell C au Royaume-Uni, un investissement de 1,3 milliard d’euros annoncé lors de la visite officielle d’Emmanuel Macron à Londres, confirmant le rapprochement stratégique des deux pays sur l'énergie nucléaire.

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EDF (Électricité de France) officialise sa participation financière à hauteur de 12,5 % dans le projet de construction de la centrale nucléaire Sizewell C au Royaume-Uni. L’annonce, intervenue en marge d’une rencontre bilatérale entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique, confirme l’engagement français dans le nucléaire britannique, secteur clé des échanges entre Paris et Londres. Avec un investissement évalué à 1,1 milliard de livres sterling (environ 1,3 milliard d’euros), le géant énergétique français consolide ainsi son rôle stratégique outre-Manche. Sizewell C comprendra deux réacteurs nucléaires de type European Pressurized Reactor (EPR), technologie déjà exploitée par EDF dans d’autres projets européens et internationaux.

Un financement complexe et des partenaires variés

Outre EDF, le projet britannique bénéficie déjà d’un soutien significatif de l’État britannique, avec une enveloppe confirmée de 17,8 milliards de livres sterling dédiée à son développement. Cette somme, destinée à garantir le lancement des travaux, ne représente cependant pas la totalité du financement nécessaire, poussant Londres à rechercher d’autres partenaires privés pour compléter son tour de table. Parmi ces potentiels partenaires figurent notamment l’entreprise britannique Centrica, pressentie pour une prise de participation substantielle, ainsi que le fonds d’investissement canadien Brookfield Asset Management. Une décision finale sur le financement et la structure définitive des partenaires est attendue cet été.

Expérience mitigée d’EDF avec les projets britanniques

Le groupe français, détenu à 100 % par l’État, a déjà une implication majeure dans le nucléaire britannique via la centrale Hinkley Point C, dont il détient 72,6 %. Toutefois, ce projet, situé dans le sud-ouest de l’Angleterre, a vu ses coûts s’envoler à plusieurs reprises, entraînant des retards importants dans sa mise en service, désormais prévue pour 2029 au plus tôt. Cette expérience difficile a poussé EDF à adopter une approche plus prudente avec Sizewell C, réduisant ainsi considérablement sa participation directe comparativement au modèle de Hinkley Point C. Malgré ces précautions, EDF assure considérer Sizewell C comme un investissement rentable, bénéficiant notamment d’une garantie financière supplémentaire apportée par la banque publique d’investissement française Bpifrance à hauteur de 5 milliards d’euros.

Critiques et risques pesant sur le projet

Des organisations britanniques opposées à Sizewell C, dont l’association Together Against Sizewell C (TASC), dénoncent la faible participation financière d’EDF, jugée trop limitée au regard de la part prise en charge par les contribuables britanniques. Selon TASC, cette stratégie de financement exposerait davantage les finances publiques britanniques en cas de dépassement budgétaire ou de retards. De fait, ces préoccupations font écho aux précédents retards et coûts supplémentaires rencontrés par Hinkley Point C, qui avaient suscité des débats similaires au Royaume-Uni et en France. Ces incertitudes financières et opérationnelles restent ainsi au cœur des discussions sur le devenir de Sizewell C, dans un contexte où le nucléaire reste un secteur stratégique mais coûteux à maîtriser pour les gouvernements impliqués.

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