EDF a recommencé à gagner des clients particuliers en France avec ses offres notamment dans les services, un secteur sur lequel le groupe compte pour sa croissance future, a annoncé mercredi un responsable du groupe.
“A l’érosion succède un rebond commercial”, a indiqué lors d’une conférence de presse Marc Benayoun, directeur en charge des clients, services et
territoires, en faisant état d’une hausse nette de 550.000 clients depuis septembre 2021.
Leur nombre est ainsi passé de 25,7 millions à cette date à 26,2 millions en mai 2022. Selon les chiffres fournis par EDF, le nombre de contrats est
ainsi repassé au-dessus des niveaux de janvier 2021 (26 millions).
L’essentiel de cette croissance du nombre de clients est lié au gaz et aux services, a souligné Marc Benayoun. Le nombre de contrats dans l’électricité est pour sa part resté globalement stable, une situation toutefois meilleure que les années précédentes durant lesquelles EDF perdait beaucoup de clients.
Cette meilleure fortune s’inscrit dans un contexte de difficulté pour nombre de fournisseurs alternatifs avec la crise des marchés de l’énergie,
ainsi que dans la perspective de la fin prochaine des tarifs réglementés du gaz, actuellement fournis par Engie.
Pour l’avenir, EDF ne compte par sur une hausse importante de son activité de fourniture d’énergie (électricité et gaz) pour assurer sa croissance mais
plutôt sur le développement des services énergétiques aux particuliers comme aux entreprises.
Le groupe prévoit une hausse de quelque 50% de son Ebitda (excédent brut d’exploitation) du pôle clients, services et territoires à l’horizon 2030: il
doit passer d’un peu moins d’un milliard d’euros en 2021 (sur un total de 18 milliards pour le groupe EDF) à un montant compris entre 1,3 et 1,5 milliard
en 2030.
L’essentiel de la croissance proviendra donc des activités de services énergétiques, dont l’Ebitda doit doubler à l’horizon 2030. EDF compte pour cela s’appuyer sur sa filiale Dalkia, qui propose déjà des services aux entreprises et aux collectivités, mais aussi sur l’émergence de services sur des marchés jugés porteurs, comme la rénovation énergétique, la mobilité électrique ou encore le photovoltaïque.