E.ON réagit à la stratégie allemande concernant le nucléaire. De fait l’Alleamagne a décidé de maintenir deux centrales nucléaires. Celles-ci resteront donc en veille afin de limiter les impacts de la crise énergétique qui touche l’Allemagne, alors que la production industrielle allemande a baissé en juillet.
E.ON émet des doutes
La décision du gouvernement suscite des confusions. De fait, E.ON, l’un des opérateurs concerné par cette annonce juge techniquement impossible de maintenir la centrale nucléaire Isar 2 en veille. Il déclare:
« Nous avons communiqué lundi soir que les centrales nucléaires ne sont pas adaptées à l’exploitation d’une centrale de réserve pour des raisons techniques. »
La société explique être en contact avec le gouvernement.
E.ON n’est pas le seul opérateur concerné. EnBW, qui exploite la seconde centrale concernée, Neckarwestheim 2, dit, elle aussi, être en contact avec le gouvernement. Il s’agit alors de clarifier certains détails. EnBW annonce qu’elle se prononcera après avoir examiné la faisabilité d’une telle mesure.
Un gouvernement « déconcerté »
En Allemagne, le gouvernement affirme qu’il a été mal compris. Robert Habeck, ministre de l’Économie, se dit « déconcerté » par les doutes émis par E.ON.
Selon lui, les techniciens de Preussen Elektra, responsable de l’exploitation des actifs nucléaires d’E.ON, ont mal compris la stratégie allemande. Ces derniers n’auraient pas assimilé que le plan n’impliquait pas la mise en marche et l’arrêt répétés des centrales nucléaires.
Patrick Graichen, secrétaire d’État à l’énergie, est également impliqué. Ce dernier a répondu à E.ON. Dans une lettre adressée à l’opérateur d’Isar 2, il explique qu’il ne pouvait pas prévoir quels problèmes techniques découleraient de la mise en veille de la centrale.
Ce document offre également certaines précisions quant à la stratégie allemande. Celle-ci propose deux possibilités:
- Si la proposition de mise en veille est jugée nécessaire en décembre, alors l’un ou les deux réacteurs de la centrale resteraient en activité.
- Les centrales pourraient également être remises en service en janvier ou en février.
E.ON n’a pas encore commenté les dernières remarques du gouvernement.