Dérapages pour les EPR d’EDF en Angleterre

Retard, coûts : Nouveaux dérapages pour les EPR d'EDF en Angleterre.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Des délais et des coûts supplémentaires : le chantier de la centrale nucléaire EPR construite par EDF à Hinkley Point en Angleterre connaît un nouveau dérapage. Toutefois, le gouvernement britannique a cependant minimisé son impact pour le Royaume-Uni vendredi.

Retard et hausse des coûts

Le démarrage du premier réacteur est désormais prévu “en juin 2027”, a dévoilé l’énergéticien français dans la nuit de jeudi à vendredi.

La centrale, en construction depuis 2016 dans le Sommerset (sud-ouest de l’Angleterre), devait démarrer initialement fin 2025. Un calendrier déjà reporté l’an dernier à juin 2026.

Pour les deux unités, le risque de retard est désormais “évalué à 15 mois”. Sous réserve qu’il n’y ait pas de nouvelle pandémie ni d’effet additionnel de la guerre en Ukraine, selon EDF. Ainsi, elle chiffre le nouveau surcoût à au moins 3 milliards de livres (3,5 mds EUR environ).

La centrale devrait coûter “entre 25 et 26 milliards de livres sterling”. Contre 18 milliards prévus en 2016 lors du feu vert de Londres.

Londres continue à travailler avec EDF

Le gouvernement britannique a dit vendredi vouloir continuer à “travailler étroitement avec EDF pour finaliser Hinkley Point C”. De plus, il souligne que le surcoût n’incomberait pas aux Britanniques.

Le retard est mis par EDF sur le compte de la pandémie qui a entravé les possibilités de travailler, et à un volume supplémentaire d’études et de travaux de génie civil.

Néanmoins, le projet controversé depuis l’origine est contesté par les syndicats français pour son coût.

“Si le gouvernement (britannique) avait investi autant dans l’éolien offshore que dans Hinkley C, nous aurions eu trois fois plus d’énergie en une fraction de temps”, a fustigé vendredi l’ONG écologiste Greenpeace, estimant que le retard dans cette nouvelle source d’électricité retombera au final indirectement sur le contribuable britannique.

Déboires accumulés

L’EPR (European Pressurized Reactor) est un modèle de réacteur nucléaire plus puissant. Il est conçu pour être plus sûr que les générations précédentes.

Trois sont terminés, en Finlande et en Chine, et trois sont en construction, un en France et deux à Hinkley Point. Mais le réacteur finlandais (Olkiluoto-3) a démarré en mars avec 12 années de retard. Sur les deux EPR chinois mis en service en 2018 et 2019, l’un est à l’arrêt depuis juillet 2021 pour des problèmes techniques.

Quant au réacteur français, à Flamanville, les retards cumulés atteignent 11 ans pour un chargement du combustible. Il est désormais prévu au 2e trimestre 2023. Le coût s’élève à 12,7 milliards d’euros, quatre fois plus qu’annoncé en 2006.

EDF cumule les mauvaises nouvelles cette année. Le groupe a dû être recapitalisé en avril. De plus, son bénéfice va plonger en large partie car l’Etat français lui a demandé de vendre plus d’électricité à prix bas.

Le groupe doit aussi résoudre un problème de corrosion de conduites. Au total, plus de la moitié des réacteurs de France sont aujourd’hui à l’arrêt pour maintenance.

Londres et le nucléaire

Hinkley Point C est la seule centrale nucléaire en construction au Royaume-Uni. EDF exerce la maîtrise d’ouvrage et son partenaire chinois CGN détient un tiers du projet.

Elle jouxte la centrale Hinkley Point B, mise en service en 1976. EDF prévoit de la stopper d’ici juillet – même si Londres envisage de la prolonger, d’après The Guardian, pour ne pas réduire sa production énergétique basse carbone à l’heure de l’urgence climatique et de la guerre en Ukraine.

Un rapport parlementaire britannique dénonce d’ailleurs vendredi la fermeture prévue d’ici 2028 de sept centrales nucléaires qui ont été vendues en 2009 à EDF. Il estime qu’elle aura pour conséquence “une réduction importante de la production d’énergie au Royaume-Uni”.

D’après ce rapport, le contrat de vente des centrales à EDF fait peser un “risque disproportionné” sur le contribuable britannique pour le futur démantèlement de ces centrales. Celui-ci devrait coûter encore des milliards de fonds publics, après déjà 10,7 milliards de livres en deux ans.

Le nucléaire pour atteindre la neutralité carbone

L’ambition outre-Manche est de maintenir à 20% la part du nucléaire dans le bouquet énergétique afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Or, il y a actuellement 15 réacteurs au Royaume-Uni sur 8 sites. Londres veut produire 95% d’électricité bas carbone d’ici à 2030.

En France, l’EPR reste au cœur de la stratégie énergétique et climatique. Le président Emmanuel Macron a annoncé son intention de relancer un programme nucléaire avec six réacteurs de nouvelle génération EPR2.

La première mise en service n’est pas attendue avant 2035 ou 2037, pour un coût massif estimé à plus de 50 milliards d’euros pour six réacteurs.

Brookfield décroche un accord exclusif pour relancer deux réacteurs nucléaires aux États-Unis

Santee Cooper a sélectionné Brookfield Asset Management pour mener une étude de faisabilité en vue de finaliser deux réacteurs AP1000 inachevés, sans recours aux fonds publics ni augmentation tarifaire pour les consommateurs.

Les exploitants d’Almaraz demandent une prolongation au-delà de 2028

Endesa, Iberdrola et Naturgy ont officiellement sollicité le gouvernement espagnol pour retarder la fermeture de la centrale nucléaire d’Almaraz, initialement prévue en 2028, relançant le débat sur la place du nucléaire dans le mix énergétique national.

Le premier réacteur nucléaire d’El Dabaa reçoit sa cuve de 330 tonnes

La cuve du réacteur de l’unité 1 de la centrale nucléaire d’El Dabaa a été livrée après un transport maritime de 20 jours depuis Saint-Pétersbourg, marquant une étape critique du projet énergétique égyptien.
en_1140261027540

Kenya Airways active un vol 50% SAF pour sécuriser un hub régional

Le transporteur utilise une allocation d’attributs via mass balance et Book & Claim pour tester la demande, structurer des revenus certifiés et préparer une capacité domestique ciblée à horizon 2026 face à une concurrence régionale déjà engagée.

Le Canada engage $2.1bn dans le projet de réacteurs modulaires d’Ontario Power Generation

Ontario Power Generation obtient un financement de CAD3bn ($2.1bn) par deux agences publiques pour soutenir la construction de quatre réacteurs modulaires à Darlington, visant à lever les freins à l’investissement privé dans le nucléaire de nouvelle génération.

LanzaTech modifie ses accords avec LanzaJet pour renforcer son contrôle stratégique

LanzaTech a conclu de nouveaux accords avec les actionnaires de LanzaJet, renforçant sa participation dans l'entreprise et prolongeant ses droits de licence technologique jusqu'en 2031.
en_1140261051540

Eni cadence ses bioraffineries à 1,65 Mt/an et sécurise leurs financements.

Enilive aligne conversions en Italie, hubs en Asie et diversification américaine, avec marges HVO en hausse, prétraitement intégré et contrats SAF/HVO arrimés aux exigences européennes, soutenant volumes, utilisation des sites et guidance opérationnelle.

Newcleo confie à NEXT-N un contrat de 81 M$ pour ses réacteurs modulaires avancés

Le développeur français Newcleo lance avec Nextchem une coentreprise dotée d’un contrat initial de EUR70 mn pour concevoir l’îlot conventionnel de ses futurs réacteurs nucléaires modulaires de 200 MW.

NANO Nuclear acquiert Global First Power et étend sa présence dans les micro-réacteurs nucléaires

NANO Nuclear renforce sa stratégie nord-américaine en rachetant Global First Power au Canada, obtenant ainsi les droits réglementaires pour son projet KRONOS MMR™ à Chalk River.
en_1140241039540

Sumit Majumdar rejoint Verite Capital Partners comme directeur énergie et associé commandité

Le directeur général de Buffalo Biodiesel, Sumit Majumdar, renforce sa présence dans le capital-investissement en rejoignant Verite Capital Partners, une société spécialisée dans le soutien aux entreprises de croissance et aux marchés sous-desservis.

La Corée du Sud soumet le premier rapport de garanties nucléaires pour un SMR

La Corée du Sud devient le premier pays à transmettre un rapport technique de garanties à l’AIEA pour un petit réacteur modulaire, ouvrant la voie à une intégration anticipée des exigences de non-prolifération dans la conception nucléaire.

L’Égypte cherche à attirer les industriels japonais dans la zone du canal de Suez

En déplacement à Tokyo, le président de la SCZONE a présenté les projets industriels et logistiques visant à faire du canal de Suez un centre régional pour les carburants alternatifs et les chaînes d’approvisionnement.
en_1140221079540

EDF confrontée à des lacunes environnementales sur le projet EPR2 à Penly

L’Autorité environnementale critique le manque de données clés sur les risques sanitaires, les rejets chimiques et la sûreté du chantier des deux futurs réacteurs EPR2 construits par EDF en Seine-Maritime.

France : les députés bloquent la hausse fiscale sur les biocarburants en commission

Les députés ont rejeté en commission des Finances la suppression d'avantages fiscaux sur le B100 et le Superéthanol-E85 prévue dans le projet de budget 2026, renvoyant la mesure au débat en séance plénière.

Liquid Wind et Umeå Energi lancent une usine d’eFuel de 100 000 tonnes en Suède

Les deux partenaires finalisent les accords pour industrialiser un site de production d’eMéthanol à Umeå, avec une mise en service prévue en 2028 et un objectif de captage de 150 000 tonnes de CO₂ par an.
en_1140201045540

Le Brésil et la Chine signent un accord sur l’approvisionnement en radio-isotopes

Le Brésil et la Chine ont conclu un accord de trois ans pour sécuriser l’accès à des radio-isotopes essentiels dans les domaines médical, industriel et scientifique, sans échange financier entre les parties.

Last Energy installe un micro-réacteur nucléaire pilote sur le campus de Texas A&M

Le développeur américain Last Energy déploiera son premier micro-réacteur nucléaire aux États-Unis sur le site de Texas A&M-RELLIS, marquant une avancée stratégique dans la course aux réacteurs modulaires avancés.

PGE prend le contrôle total du projet de deuxième centrale nucléaire en Pologne

PGE rachète les parts de ZE PAK dans la coentreprise en charge du développement du deuxième site nucléaire polonais, consolidant ainsi un actif stratégique dans son portefeuille énergétique.
en_1140190953540

Amazon et X-energy avancent sur leur projet nucléaire avec 12 mini-réacteurs

Amazon dévoile de nouvelles images de son futur site nucléaire, marquant une étape clé dans son partenariat avec X-energy pour déployer jusqu'à 960 MW de capacité nucléaire modulaire dans l’État de Washington.

NexGen lève A$1bn pour financer son projet d’uranium Rook I au Canada

Le producteur canadien d’uranium NexGen Energy a finalisé une levée de fonds de A$1bn ($639mn), répartie entre les marchés nord-américain et australien, afin de soutenir le développement de son projet Rook I.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.