Depuis le lancement du plan de relance en 2020, 141 sites industriels français ont reçu des aides publiques pour faciliter la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, dont 42 annoncés vendredi par la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher.
Décarbonation de l’industrie : -2,8 millions de tonnes de CO2 attendues
La décarbonation de l’industrie s’opère essentiellement en substituant une source d’énergie n’entrainant pas d’émission de gaz à effets de serre aux hydrocarbures, ou en produisant de la chaleur à partir de biomasse au lieu de gaz.
Au total, depuis l’an dernier, 758 millions d’euros du plan de relance ont été consacrés à ce jour à la décarbonation de 141 sites industriels, pour aider à diminuer leur impact climatique tout en contribuant à leur compétitivité.
La concrétisation de ces 141 projets permettra « une réduction globale d’environ 2,8 millions de tonnes équivalent CO2 par an des émissions de l’industrie française », selon le ministère de l’Industrie.
L’industrie représente 20% des émissions françaises
En 2020, l’industrie française a émis l’équivalent de 79 millions de tonnes de CO2, soit un peu moins de 20% de la totalité des émissions françaises. La feuille de route de décarbonation mise en place par les industriels en lien avec l’État doit permettre de réduire de 35% leurs émissions d’ici à 2030, et de parvenir à la neutralité carbone en 2050.
Parmi les 42 nouveaux bénéficiaires, figurent :
- Groupes sidérurgiques comme ArcelorMittal à Fos-sur-Mer et Tata Steel à Maubeuge ;
- Usines chimiques comme Kem One à Martigues ou Sanofi Chimie à Aramon ;
- Usines énergétiques comme Esso raffinage à Port-Jérome sur Seine et Total raffinage à Gonfreville ;
- Industrie pharmaceutique : Sanofi à Saint-Aubin les Elbeuf ;
- Cimentiers comme Calcia à Airvault et Vicat à Montalieu ;
- Scieries comme Chauvin Frères à Mignovillard et Scieries du Limousin à Moissannes ;
- Industriels du papier : Saica Papier à Nogent-Sur-Seine ;
- Industriels de l’agroalimentaire comme Nestlé à Boué, Roquette à Merville, Tereos à Bucy-le-Long et à Attin, Labeyrie à Saint-Geours-de-Marenne et à Came.
Sur les 42 nouveaux bénéficiaires, 28 ont été sélectionnés dans l’appel à projet « efficacité énergétique et décarbonation des procédés ». Les 14 autres dans un dispositif intitulé « biomasse ». Les deux programmes état pilotés par l’ADEME, l’agence de la transition écologique.