Le nucléaire suisse est au cœur d’un débat. Ce dernier est relancé par une pétition pour le maintien du nucléaire dans le mix énergétique suisse. Cette pétition implique de modifier la politique énergétique. À l’heure où la crise énergétique en lien avec la guerre en Ukraine se poursuit, la Suisse réfléchit à garantir son approvisionnement énergétique.
En Suisse, le nucléaire fait débat comme l’illustre la pétition déposée par le groupe, Stop Blackouts. Ce collectif rassemblant des hommes politiques suisses appelle à réviser la politique énergétique du pays. L’objectif est d’assurer un approvisionnement énergétique adéquat et de maintenir le nucléaire dans le mix suisse.
Le nucléaire en Suisse
Le groupe Stop Blackouts annonce son intention de lancer une pétition, relançant le débat sur le nucléaire en Suisse. Le groupe se compose d’hommes politiques suisses, issus de partis du centre et de droite. Cette pétition vise à maintenir le nucléaire dans le mix énergétique suisse.
Le site Internet de Stop Blackouts explique:
« Jusqu’à récemment, la Suisse disposait d’une production d’électricité sûre et pratiquement sans CO₂: la combinaison écologique et climatique de l’hydroélectricité et du nucléaire ne doit pas être abandonnée. »
Pourtant, la Confédération helvétique est peu encline au nucléaire puisqu’elle prévoit de fermer ses cinq réacteurs nucléaires. Cela découle de la décision de 2017 justifiée par des problèmes de sécurité. La catastrophe nucléaire de 2011 à Fukushima, au Japon, a favorisé cette décision. Le pays a déjà fermé un réacteur.
Bien que la Suisse produise plus qu’elle n’en consomme, le pays dépend des importations de ses voisins en hiver. La guerre en Ukraine pousse à revoir sa politique pour garantir la sécurité énergétique. En comparaison, l’Allemagne envisage de prolonger la durée de vie de ses trois réacteurs nucléaires restants.
En outre, Vanessa Meury, présidente du comité Stop Blackouts, a déclaré au journal suisse SonntagsZeitung :
« Nous ne pouvons pas nous passer des centrales nucléaires. »
À savoir, Vanessa Meury est la seule membre du comité qui n’est pas un homme politique.
La réaction du gouvernement
La démocratie directe suisse octroie le droit à ses citoyens de modifier sa constitution via référendum. Pour cela, il faut récolter 100.000 signatures dans les 18 mois. À noter, c’est un long processus prenant des années pour obtenir un résultat.
La pétition de Stop Blackouts aurait comme conséquence de rendre Berne responsable de l’approvisionnement énergétique suisse. Cela impliquerait d’utiliser « toute forme de production d’électricité respectueuse du climat ».
Face aux potentielles pénuries d’énergie en lien avec la guerre en Ukraine, le gouvernement est sur le point de dévoiler un plan. Ce dernier devrait donner lieu à des coupures volontaires par les consommateurs.
Ainsi, la crise énergétique actuelle relance le débat sur le nucléaire, en particulier en Suisse avec la pétition de Stop Blackouts. Il reste à savoir quel choix feront les Suisses pour leur mix énergétique.