Cryptomonnaies: un Nouvel Enjeu Energétique

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

 

Les cryptomonnaies ont connu en 2020 une progression fulgurante de leur cours, doublant quasiment de valeur en moins d’un an. Ce boom s’explique par la maturité du marché des cryptomonnaies dans un contexte d’affaiblissement économique lié à la pandémie. Cependant, cette progression n’est pas sans conséquence sur le plan énergétique avec une forte hausse de la demande d’électricité. L’accès à l’énergie constituera dès lors un enjeu central pour le développement de ces nouvelles monnaies digitales.

 

Cryptomonnaies: un secteur en plein boom

 

Une année 2020 exceptionnelle

L’année 2020 représente une année charnière dans le développement des cryptomonnaies à l’échelle mondiale. Pour la première fois, ces monnaies digitales ont atteint la valeur astronomique de 500 milliards de dollars de transactions effectuées. Des monnaies comme l’Ether ou le Litecoin ont également égalé leur record historique face au dollar.

 

Le grand gagnant de ce boom reste le Bitcoin qui fait figure aujourd’hui de véritable alternative aux monnaies traditionnelles. Cette monnaie devrait ainsi s’échanger aux alentours des 30.000 dollars l’unité soit son niveau le plus haut depuis 2009. Pour donner un ordre d’idée, il s’agit d’un doublement de la valeur du Bitcoin par rapport à 2019.

 

À lire sur energynews.fr : GAFAM : un danger pour les réseaux électriques européens ?

 

Les raisons du boom

Le boom des monnaies digitales s’explique par la crise actuelle engendrée par la pandémie de Covid-19. La très forte baisse des taux d’intérêt décidée par l’ensemble des banques centrales, a ainsi affaibli les monnaies traditionnelles. De même, l’accumulation des dettes publiques pour répondre aux effets de la pandémie a fait diminuer les rendements des investisseurs.

 

À l’inverse, une monnaie comme le Bitcoin ne se trouve pas liée au système monétaire dominé par les banques centrales. Elle peut donc attirer des investisseurs en quête de davantage de rendements en période de crise. En outre, comme l’or, elle se positionne de plus en plus comme une valeur refuge dans un contexte d’incertitudes.

 

Des cryptomonnaies très gourmandes en énergie

 

Des besoins colossaux en électricité

Le boom des cryptomonnaies pose néanmoins un problème de taille qui a trait à leurs besoins colossaux en électricité. En effet, ces monnaies digitales reposent sur des algorithmes extrêmement puissants mais qui consomment une quantité importante d’énergie. En 2020, on estime ainsi que le marché du Bitcoin a consommé près de 77 TWh d’électricité.

 

Cette consommation impressionnante, supérieure à des pays comme le Chili, s’explique par les activités de minage utilisées dans ce secteur. Ces dernières renvoient aux technologies de Blockchain et à l’utilisation de serveurs à forte capacité afin de valider les transactions. Ce concept dit de « preuve de travail » permet de protéger les transactions en Bitcoin contre les contrefaçons.

 

À lire sur energynews.fr : La fusion nucléaire bat de nouveaux records

 

Des difficultés d’accès à l’énergie à l’avenir

À l’avenir, ces activités de minage risquent de poser de graves problèmes d’approvisionnement en électricité. Rien qu’en 2020, la hausse de la valeur du Bitcoin a fait exploser la consommation d’électricité. Aujourd’hui, cette consommation dépasse celle du Pakistan, pays pourtant peuplé de 200 millions d’habitants. Dès lors, le Bitcoin risque de cannibaliser une partie des ressources en électricité au détriment de la consommation des ménages.

 

Cette question est d’autant plus problématique qu’elle s’inscrit dans un horizon énergétique défini par l’accord de Paris. Ainsi, les monnaies digitales vont devoir s’approvisionner en électricité bas-carbone dans les années à venir. Rappelons qu’aujourd’hui ces monnaies ont une empreinte carbone équivalente à des nations comme la Jordanie ou le Sri Lanka. Cela s’explique par le poids des acteurs chinois sur ces marchés, faisant du charbon la principale source d’alimentation utilisée.

 

L’approvisionnement énergétique des cryptomonnaies: un enjeu géopolitique

 

Un marché de plus en plus convoité

D’après de nombreux experts, les cryptomonnaies vont connaître une accélération de leur usage dans les prochaines années. La digitalisation de l’économie ainsi que des taux d’intérêt structurellement bas stimuleront le besoin en monnaies dématérialisées. Selon Bloomberg, le prix du Bitcoin pourrait atteindre les 100.000 dollars d’ici 2025.

 

Dans ces conditions, les activités de minage font l’objet d’une véritable concurrence entre les États. La difficulté sera pour eux de s’assurer que les entreprises de minage soient alimentées en électricité à bas coûts. Le coût de l’électricité représente en effet près de 33% des revenus d’activité d’un mineur. Autrement dit, l’accès à une énergie bon marché constituera la pierre angulaire de la compétitivité des entreprises dans ce domaine.

 

Le développement d’une rivalité géopolitique

Cette question du prix de l’électricité explique la domination actuelle de la Chine qui s’est appuyée sur son industrie charbonnière. Néanmoins, l’embargo récent imposé par Pékin contre le charbon australien a réduit l’avantage compétitif des sociétés chinoises. Aujourd’hui, c’est la Russie qui semble la mieux placée pour conquérir ce marché du minage en plein essor.

 

Gazprom vient en effet d’annoncer l’ouverture d’une ferme de minage en Sibérie à proximité d’un champ pétrolier. Il compte ainsi utiliser le gaz associé du champ afin d’alimenter les opérations de minage en électricité à bas coût. Avec ce projet, la Russie se place donc en acteur majeur du marché des monnaies digitales. Or, ce rôle de leader peut lui permettre de manipuler à l’avenir l’évolution des cryptomonnaies renforçant ainsi son influence géopolitique.

 

Il faut rappeler que les cryptomonnaies sont considérées à Moscou comme des concurrents potentiels à l’hégémonie du dollar. Il s’agit donc pour la Russie de renforcer ses positions vis-à-vis des États-Unis. C’est dans ce contexte géostratégique que l’énergie jouera un rôle déterminant pour répondre aux besoins grandissants des activités de minage. L’essor des monnaies digitales constituera dès lors un enjeu énergétique fondamentale dans les prochaines années.

 

Sénégal et Norvège concluent un accord pour activer le marché carbone de l’Article 6

La Norvège prévoit jusqu’à $740mn pour financer des réductions vérifiées d’émissions, en soutenant l’entrée du Sénégal dans les mécanismes de coopération prévus par l’Accord de Paris.

Technip Energies livrera trois bras marins électriques pour Northern Lights phase 2

Technip Energies renforce son rôle dans le projet Northern Lights en Norvège en fournissant des équipements marins électriques destinés au transfert de CO2 liquéfié sur le terminal de Øygarden.

Plus de 500 représentants du captage de CO2 recensés à la COP30

Une ONG a identifié 531 participants liés aux technologies de captage et stockage du carbone lors de la COP30, illustrant l’intérêt stratégique croissant de l’industrie pour ce levier technique dans les négociations climatiques.
en_11401771135540

La neutralité carbone atteindra $27.22bn en 2035, tirée par l’Asie

Porté par la demande croissante de la Chine et de l’Inde, le marché mondial de la neutralité carbone devrait croître de 7.3 % par an jusqu’en 2035, avec des investissements soutenus dans les technologies de captage.

Le Japon vise une capacité de captage carbone de 12,5 Mtpa d’ici 2035 malgré des obstacles transfrontaliers

Le Japon prévoit de multiplier par trente sa capacité de captage, utilisation et stockage du carbone d’ici 2035, mais la dépendance à des infrastructures transfrontalières risque de ralentir l’atteinte des objectifs gouvernementaux.

PETRONAS devient un acteur clé du stockage carbone et étend ses activités au Suriname

PETRONAS obtient le premier permis CCS en Malaisie et renforce sa présence amont au Suriname, articulant une stratégie intégrée entre captage de CO₂ et exploration offshore à coûts maîtrisés.
en_1140111155540

Le Pérou mise sur les marchés carbone avec son engagement climatique NDC 3.0

Le gouvernement péruvien annonce un objectif d’émissions à 179 millions de tonnes d’ici 2035, intégrant les outils de marché carbone et les transferts internationaux pour atteindre sa cible climatique.

L’ONU valide une méthode Article 6.4 pour le méthane de décharge

Le mécanisme de crédit de l’Accord de Paris formalise une méthodologie pour le méthane de décharge, impose un test d’additionalité fondé sur l’investissement et encadre la délivrance d’unités traçables via un registre central, avec autorisations et ajustements correspondants exigés.

Sinopec et BASF alignent leurs méthodes d’empreinte carbone produit

Sinopec et BASF ont conclu un accord de reconnaissance mutuelle sur leurs méthodes de comptabilisation carbone, certifiées conformes aux normes chinoises et internationales, dans un contexte d’harmonisation croissante des standards industriels.
en_114021144540

NorthX injecte $3.4mn dans quatre startups canadiennes de captage carbone

NorthX Climate Tech renforce son portefeuille en investissant dans quatre entreprises spécialisées dans l’élimination du dioxyde de carbone, consolidant ainsi le positionnement du Canada sur un marché mondial en pleine expansion.

Texas capte l’attention avec plus de $10bn investis dans la gestion du carbone

Grâce à son réseau industriel dense et ses capacités géologiques uniques, le Texas attire des investissements massifs dans le captage et le stockage du carbone, renforcés par de nouveaux incitatifs fiscaux fédéraux.

GE Vernova et YTL PowerSeraya lancent une étude sur la capture du carbone à Singapour

GE Vernova et YTL PowerSeraya vont évaluer la faisabilité d’un dispositif de capture de 90 % des émissions de CO₂ sur une future centrale à gaz de 600 mégawatts à Singapour.
en_1140271030540

Les investissements dans la captation du carbone atteignent 1 milliard $ malgré des coûts élevés

Le secteur des technologies de captation de dioxyde de carbone connaît une forte croissance, soutenu par le capital-risque et des projets industriels, mais l’ampleur des coûts demeure un obstacle majeur à son industrialisation.

L’Union européenne accuse un retard de 21,5 mtpa sur ses objectifs de stockage de carbone

Une étude de Wood Mackenzie révèle que les capacités de stockage de carbone dans l’UE seront inférieures de plus de 40 % aux objectifs fixés pour 2030 par le Net Zero Industry Act.

Singapour vise 2,175 Mt NBS via ITMOs REDD+ avec le Pérou

Un cadre bilatéral encadre l’autorisation, le transfert et la comptabilisation d’unités carbone issues de projets de conservation, avec des méthodologies plus strictes et une traçabilité renforcée, susceptibles d’affecter volumes créditables, prix et contrats. —
en_1140221082540

JPMorganChase et Carbon Direct publient un cadre pour intégrer la biodiversité aux crédits carbone volontaires

Carbon Direct et JPMorganChase ont dévoilé un guide destiné aux acteurs du marché volontaire du carbone pour développer des projets axés sur la biodiversité tout en respectant les exigences de réduction carbone.

Le Japon et la Malaisie amorcent un cadre réglementaire pour le transport de CO2

Le Japon et la Malaisie ont signé un protocole de coopération préliminaire visant à établir une base réglementaire pour le transport transfrontalier de dioxyde de carbone dans le cadre de futurs projets de captage et stockage.

Green Plains déploie un système de captage de carbone sur son site de York

Green Plains a mis en service un dispositif de captage de carbone à York, dans le Nebraska, première étape d’un programme industriel visant l’intégration du stockage géologique du CO₂ sur plusieurs de ses sites.
en_1140151051540

L’excès d’offre fait chuter le prix des crédits carbone naturels à son plus bas de 2025

Le prix des crédits carbone liés à la capture naturelle a reculé à $13,30/mtCO2e en octobre, sous l’effet d’une hausse de 94% des émissions de crédits en septembre, dépassant nettement la demande des entreprises.

Le marché du captage et stockage du carbone atteindra $6.6bn d’ici 2034

Porté par les secteurs de l’énergie, de l’industrie lourde et de la production électrique, le marché mondial du captage et stockage du carbone pourrait atteindre $6.6bn d’ici 2034, soutenu par une croissance annuelle de 5.8%.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.