COP29 : Le futur des marchés carbone sous l’Article 6 entre espoir et défis

À la COP29, les leaders mondiaux ont défini les bases des marchés carbone sous l'Article 6 de l'Accord de Paris, mais des défis majeurs subsistent en matière d'intégrité, de demande et de mise en œuvre nationale.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Les débats de la 29e Conférence des Nations Unies sur le climat (COP29), tenue à Bakou, Azerbaïdjan, ont marqué un tournant décisif pour les marchés internationaux du carbone. Les participants ont adopté des règles pour deux mécanismes distincts définis dans l’Article 6 de l’Accord de Paris, mais des interrogations persistent sur leur application et leur efficacité.

Le mécanisme décentralisé de l’Article 6.2 permet aux pays de négocier directement des crédits carbone dans des cadres bilatéraux. En parallèle, l’Article 6.4 introduit un marché centralisé, supervisé par les Nations Unies, qui gérera l’émission et le transfert de crédits carbone. L’Association internationale pour le commerce des émissions estime que ces mécanismes pourraient économiser jusqu’à 250 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour atteindre les objectifs climatiques.

Absence d’un cadre uniforme pour l’Article 6.2

Avant même l’adoption officielle des règles, des pays comme Singapour, le Japon et la Suisse avaient déjà établi des accords bilatéraux pour entamer des échanges internationaux. Cependant, aucune approche uniforme n’a été adoptée, ce qui pose un risque de fragmentation des standards.

Singapour s’appuie sur des normes existantes, telles que celles des programmes volontaires Verra et Gold Standard, tandis que le Japon développe ses propres standards de certification. Les experts estiment que cette diversité risque de nuire à l’intégrité et à la demande du marché décentralisé.

Pour pallier ce problème, des initiatives comme le Carbon Credit Quality Initiative (CCQI) et le Integrity Council for the Voluntary Carbon Market (ICVCM) visent à évaluer la qualité des crédits carbone et à promouvoir des standards cohérents.

Les enjeux de l’Article 6.4

Conçu pour surmonter les failles du Mécanisme pour un développement propre (MDP), l’Article 6.4 ambitionne d’assurer une meilleure intégrité des crédits carbone. Toutefois, certains experts soulignent que les unités de crédit issues de projets MDP risquent d’affaiblir la crédibilité de ce nouveau cadre si elles sont utilisées sans modification substantielle.

Les premières méthodologies liées à ce mécanisme devraient être soumises d’ici mi-2025, avec des crédits disponibles entre 2025 et 2026. Toutefois, des questions subsistent quant aux mécanismes de sanction pour les pays qui ne respecteraient pas les règles.

L’Environmental Defense Fund (EDF) appelle à des normes plus strictes pour les projets basés sur la nature, afin de protéger les communautés locales et les peuples autochtones.

Des signaux politiques insuffisants

La mise en œuvre des marchés carbone sous l’Article 6 dépend également des politiques nationales. Or, de nombreux pays, notamment la Chine et l’Australie, peinent à fournir des orientations claires au secteur privé.

En Australie, l’Institut du marché carbone a souligné la nécessité de décider rapidement si le pays souhaite participer pleinement aux marchés internationaux ou se concentrer sur des initiatives locales. En Chine, un entrepreneur du secteur carbone a indiqué que le pays pourrait devenir un acheteur de crédits carbone dans le cadre de l’initiative Belt and Road, mais l’absence de directives freine les initiatives actuelles.

Ces lacunes en matière de politiques nationales risquent de ralentir la participation du secteur privé, compromettant ainsi l’efficacité et la viabilité à long terme des mécanismes de l’Article 6.

Washington verrouille la Grèce comme pivot gazier euro-atlantique face à Moscou et Pékin

Les États-Unis ancrent leur présence énergétique en Méditerranée orientale, en consolidant un corridor gazier via la Grèce vers l’Europe centrale, au détriment des flux russes et de l’influence logistique chinoise sur le port du Pirée.

France et Chine préparent un groupe climat pour sécuriser nucléaire et cleantech

Paris et Pékin s’accordent sur la création d’un groupe de travail bilatéral climat, centré sur les technologies nucléaires, les énergies renouvelables et le maritime, dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre la Chine et l’Union européenne.

La Turquie vise des parts dans le gaz américain pour renforcer ses exportations vers l’Europe

Ankara prévoit d’investir dans la production de gaz aux États-Unis afin de sécuriser son approvisionnement en GNL et de devenir un fournisseur clé pour le sud de l’Europe, selon le ministre turc de l’Énergie.
en_11404441230540

Ankara alerte sur la sécurité énergétique après des attaques contre des tankers russes

Trois navires russes visés au large de la Turquie ravivent les inquiétudes d’Ankara quant à la sécurité de l’approvisionnement gazier et pétrolier en mer Noire, ainsi que la vulnérabilité de ses infrastructures sous-marines.

La Roumanie place Lukoil sous contrôle temporaire pour éviter une crise énergétique

Bucarest autorise une prise en main exceptionnelle des actifs locaux de Lukoil, afin d’éviter un choc d’approvisionnement tout en respectant les sanctions internationales visant le groupe russe. Trois repreneurs sont déjà en discussions avancées.

L’Union européenne réclame des garde-fous dans l’accord douanier avec les États-Unis

Les gouvernements européens souhaitent intégrer des clauses de sauvegarde et un mécanisme de révision dans l'accord commercial conclu avec Washington afin de limiter les risques d’un afflux de produits américains sur leur marché.
en_1140290956540

Une frappe de drone neutralise Khor Mor et provoque un effondrement électrique au Kurdistan

Le champ gazier de Khor Mor, opéré par Pearl Petroleum, a été frappé par un drone armé, interrompant la production et provoquant des coupures d’électricité touchant 80 % de la capacité énergétique du Kurdistan irakien.

Les Émirats arabes unis lancent un plan énergétique de 1 milliard $ au Yémen

Global South Utilities investit 1 milliard $ dans de nouveaux projets solaires, éoliens et de stockage pour renforcer les capacités énergétiques du Yémen et étendre son influence dans la région.

Le Royaume-Uni et FirstRand mobilisent $150mn pour accélérer la transition énergétique africaine

British International Investment et FirstRand s’allient pour financer la décarbonation des entreprises africaines, à travers une facilité ciblée sur le soutien aux secteurs les plus émetteurs de carbone.
en_114026261138540

La Hongrie s’engage à soutenir la Serbie après l’arrêt des livraisons de pétrole

Budapest se mobilise pour assurer l’approvisionnement pétrolier serbe, menacé par la suspension des flux via la Croatie après les sanctions américaines contre la raffinerie NIS, détenue majoritairement par la Russie.

La Russie intensifie son rapprochement énergétique avec la Chine malgré les sanctions

Moscou affirme vouloir accroître ses exportations de pétrole et de gaz naturel liquéfié vers Pékin, tout en consolidant la coopération bilatérale dans un contexte de restrictions américaines visant les producteurs russes.

La BEI engage 2 Mds€ pour renforcer l’influence énergétique de l’UE en Afrique

La Banque européenne d’investissement mobilise 2 Mds€ de financements garantis par la Commission européenne pour des projets énergétiques en Afrique, avec un objectif stratégique inscrit dans la diplomatie énergétique de l’Union européenne.
en_11402411136540

Les recettes pétro-gazières russes chutent de 35 %, lestées par les sanctions

La Russie subit une baisse structurelle de ses revenus énergétiques alors que les sanctions renforcées contre Rosneft et Lukoil fragilisent les flux commerciaux et aggravent le déficit budgétaire fédéral.

Les États-Unis frappent la logistique pétrolière iranienne et exposent les acteurs asiatiques

Washington impose de nouvelles sanctions ciblant navires, armateurs et intermédiaires en Asie, rendant plus risqué le commerce de pétrole iranien et redéfinissant le périmètre de conformité maritime dans la région.

Washington autorise les flux vers Paks II et insère des intérêts américains dans le nucléaire hongrois

La licence OFAC sur Paks II permet de contourner les sanctions contre Rosatom en échange d’un ancrage technologique américain, reconfigurant l’équilibre d’intérêts entre Moscou, Budapest et Washington.
en_1140221128540

Les petits États de l’UE renforcent leur influence énergétique en Afrique via Global Gateway

Finlande, Estonie, Hongrie et Tchéquie multiplient les initiatives bilatérales en Afrique pour capter des projets énergétiques et miniers stratégiques dans le cadre du programme européen Global Gateway.

Lula défend une sortie des fossiles sans contrainte face aux tensions à la COP30

Le président brésilien plaide pour une transition énergétique volontaire et sans échéance fixe, tout en évitant d’affronter les intérêts des pays producteurs lors des discussions de la COP30 à Belém.

L’Afrique subsaharienne capte 2,3 % des investissements mondiaux en renouvelable en 2024

La région n’a attiré qu’une faible part des capitaux mondiaux dédiés aux énergies renouvelables en 2024, malgré des besoins élevés et des objectifs de développement importants, selon un rapport publié en novembre.
en_114018181125540

Washington renforce son accord nucléaire avec Séoul et ouvre l’accès à l’enrichissement

Les États-Unis approuvent le développement par la Corée du Sud de capacités civiles d’enrichissement de l’uranium et soutiennent un projet de sous-marins nucléaires, élargissant un partenariat stratégique déjà lié à un accord commercial majeur.

Les ministres des Finances de l’UE valident le prêt de réparation adossé aux actifs russes gelés

Les Vingt-Sept s’accordent pour privilégier le mécanisme de prêt basé sur les avoirs russes immobilisés afin de financer l’aide à l’Ukraine, réduisant l’impact budgétaire national tout en garantissant une capacité de financement renforcée.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.