COP29 : L’Azerbaïdjan pousse pour un accord rapide sur le marché carbone international

À la COP29, l’Azerbaïdjan presse les négociateurs pour une adoption rapide des règles de l’Article 6, un enjeu crucial pour les marchés internationaux de crédits carbone. Les pourparlers s'intensifient à Baku, mais des obstacles demeurent.

Partagez:

La Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29), organisée cette année en Azerbaïdjan, se concentre sur la finalisation des règles encadrant l’Article 6 de l’Accord de Paris. Cet article est essentiel pour les échanges internationaux de crédits carbone, permettant aux entreprises et aux États de compenser leurs émissions en finançant des réductions d’émissions dans d’autres pays. La présidence azerbaïdjanaise, cherchant à obtenir un succès rapide lors des premiers jours de la conférence, a insisté pour une adoption rapide des lignes directrices de l’Article 6.4, le mécanisme de marché onusien en cours de développement.

Un projet de décision a été publié le 11 novembre, fixant des normes pour les méthodologies de projet et les mécanismes de suppression de carbone, étape considérée comme majeure pour les observateurs du marché. Cependant, des désaccords persistent entre les pays participants. « La présidence souhaite obtenir une approbation aujourd’hui, et la plupart des parties sont en accord, mais quelques pays résistent encore », a expliqué un proche des négociations de l’Article 6.4.

Article 6 : Les enjeux du commerce international de crédits carbone

L’Article 6 de l’Accord de Paris vise à établir un cadre mondial pour la réduction des émissions via des échanges commerciaux, subdivisé en deux mécanismes principaux : l’Article 6.2, qui permet les transactions bilatérales entre États, et l’Article 6.4, un marché multilatéral supervisé par l’ONU. Depuis trois ans, les discussions autour de l’Article 6.4 ont avancé lentement, freinées par des préoccupations concernant l’intégrité environnementale et la robustesse des méthodologies de projet.

Les récentes avancées sur l’Article 6.4 ont cependant suscité un optimisme prudent. En octobre, un comité supervisant cet article a approuvé des standards pour les méthodologies de projets, ouvrant la voie à une mise en application de ce marché. L’Association Internationale pour le Commerce des Émissions (IETA) a appelé les négociateurs à ne pas politiser davantage le processus et à avancer rapidement dans l’adoption de ces normes. Ce progrès pourrait limiter les risques de blocages techniques, estime l’IETA, tout en notant que des tensions subsistent concernant la gouvernance du mécanisme.

Article 6.4 : Un marché carbone avec des implications globales

L’Article 6.4 propose un cadre par lequel les entreprises d’un pays peuvent réduire leurs émissions localement et vendre ces réductions de carbone à des entreprises d’autres pays. Ce mécanisme est perçu comme un outil stratégique pour les nations et les entreprises désireuses de contribuer à la réduction mondiale des émissions tout en bénéficiant d’incitations financières. Toutefois, des incertitudes persistent quant aux critères d’approbation et à la méthodologie des projets, notamment sur les questions de suppression de carbone et de vérification des réductions d’émissions.

Les négociations pour activer ce marché sont devenues de plus en plus délicates, les débats se concentrant sur la validité des méthodologies de suppression de carbone et la transparence des projets. La mise en œuvre de l’Article 6.4 pourrait susciter un nouvel appétit pour les crédits carbone, bien que les acteurs du secteur demeurent divisés sur les règles de gouvernance et les assurances à fournir aux investisseurs.

Article 6.2 : La souveraineté des États face aux risques pour les investisseurs

L’Article 6.2 présente également des points d’achoppement, notamment en ce qui concerne l’autorisation et la révocation des crédits carbone. Selon cet article, les États peuvent autoriser des projets permettant des transferts internationaux de résultats d’atténuation (ITMOs, pour Internationally Transferred Mitigation Outcomes), offrant ainsi un cadre bilatéral d’échange de crédits carbone. Cependant, des désaccords subsistent quant à la possibilité pour les États d’annuler ces autorisations, un sujet sensible pour les investisseurs.

Des représentants de pays comme le Japon et Singapour, grands acheteurs de crédits carbone, expriment des préoccupations sur l’absence de garanties face à ces éventuelles annulations, source de risques politiques pour les entreprises. L’IETA signale que les parties se divisent entre celles qui prônent une priorité à la souveraineté nationale et celles qui appellent à des règles plus strictes pour garantir la sécurité des investissements et l’intégrité des projets environnementaux.

Une coopération croissante entre États sur les projets carbone

Malgré les incertitudes, de nombreux pays témoignent d’un intérêt accru pour la collaboration au niveau des projets carbone, comme en témoigne le nombre croissant de lettres d’autorisation soumises dans le cadre de l’Article 6. La demande pour les crédits carbone de l’Article 6.2 connaît une augmentation progressive, portée par l’enthousiasme des pays en développement pour ce mécanisme d’échange. Toutefois, le succès de ces projets dépendra de l’issue des discussions en cours à la COP29, les acteurs espérant une clarification rapide des règles pour favoriser un déploiement stable et attractif pour les investisseurs.

L’Égypte renforce sa coopération énergétique avec six groupes chinois lors du sommet de Shanghai

Le ministre égyptien de l’Électricité engage de nouveaux échanges avec Envision Group, Windey, LONGi, China Energy, PowerChina et ToNGWEI pour stimuler l’industrie locale et attirer les investissements dans les énergies renouvelables.

Menace sur Ormuz : les pays producteurs face à une crise diplomatique imminente

La potentielle fermeture du détroit d’Ormuz met sous pression les producteurs du Golfe, révélant leurs limites diplomatiques et logistiques face à un blocage menaçant 20 millions de barils quotidiens d’hydrocarbures destinés aux marchés internationaux.

La Hongrie et La Slovaquie s’opposent ensemble à l’interdiction européenne des énergies russes

Budapest et Bratislava rejettent conjointement le projet de la Commission européenne visant à interdire les approvisionnements énergétiques russes, soulignant des risques économiques majeurs et une menace directe sur leur sécurité énergétique, à quelques jours d'une réunion clé.
en_114023062055540

La Libye dénonce l’exploration pétrolière grecque au large de la Crète

La Libye conteste officiellement l’attribution par la Grèce de permis pétroliers offshore, aggravant les tensions régionales autour des zones maritimes disputées au sud de la Crète, riches en hydrocarbures et convoitées par plusieurs États méditerranéens.

L’Union européenne fixe le calendrier précis de l’interdiction du gaz russe

L’Union européenne a annoncé un calendrier détaillé visant à stopper définitivement ses importations de gaz russe d’ici à fin 2027, tout en anticipant les difficultés juridiques et commerciales internes à surmonter.

La Hongrie s’oppose fermement au projet européen sur l’énergie russe

La Hongrie, appuyée par la Slovaquie, exprime une opposition marquée au projet de la Commission européenne visant à éliminer les importations de ressources énergétiques russes, évoquant des impacts économiques et énergétiques majeurs pour l'Europe centrale.
en_1140290950540-4

Israël frappe Natanz : les installations souterraines intactes selon l’AIEA

Les frappes militaires israéliennes sur le site nucléaire iranien de Natanz ont détruit les infrastructures électriques cruciales, mais n’ont pas atteint les installations souterraines stratégiques, selon l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA).

Macron affiche un front européen au Groenland face aux ambitions américaines

Le président français se rend à Nuuk le 15 juin pour soutenir la souveraineté groenlandaise, examiner les projets énergétiques et répondre aux récentes pressions américaines, selon l'Élysée.

Israël frappe l’Iran, incertitude sur les négociations nucléaires américaines à Oman

Les frappes israéliennes contre des sites nucléaires iraniens perturbent les pourparlers américano-iraniens sur l’accord nucléaire. Téhéran envisage désormais d'annuler le prochain cycle de négociations prévu à Oman, amplifiant les inquiétudes économiques régionales.
en_1140290956540-6

Israël frappe les installations nucléaires iraniennes après un enrichissement critique d’uranium

Face au dépassement alarmant des seuils d’enrichissement d’uranium par l’Iran et aux menaces explicites pesant sur sa sécurité, Israël lance une opération militaire ciblée contre les infrastructures nucléaires iraniennes, entraînant des perturbations majeures dans la région.

Poutine propose un rôle de médiateur entre Washington et Téhéran sur le nucléaire iranien

Le Kremlin a confirmé que Vladimir Poutine souhaite s’impliquer dans le règlement du conflit nucléaire entre les États-Unis et l’Iran, en s’appuyant sur ses liens stratégiques renforcés avec Téhéran.

La Corée du Sud accélère sa diplomatie énergétique malgré les tensions géopolitiques croissantes

Le président Lee Jae-myung adopte une diplomatie énergétique fondée sur l'intérêt national, confrontée à un contexte délicat de rivalités internationales qui pourraient créer des situations complexes pour le pays et ses entreprises énergétiques.
en_1140290945540-4

La France et la Pologne s’alignent sur les priorités d’investissement dans les réseaux électriques

Paris et Varsovie ont tenu un atelier bilatéral à Varsovie pour renforcer leur coordination sur les investissements dans les infrastructures électriques et la sécurité d’approvisionnement dans le cadre du Traité de Nancy.

Trump refuse tout enrichissement d’uranium par l’Iran, Moscou soutient Téhéran

Donald Trump rejette fermement tout enrichissement d'uranium par l'Iran, tandis que la Russie affirme le droit de Téhéran au nucléaire civil, intensifiant les tensions dans les négociations autour du programme nucléaire iranien.

La Syrie conclut un accord énergétique de $7bn avec des partenaires étrangers

La Syrie a signé un accord de $7bn avec un consortium composé d’entreprises du Qatar, de Turquie et des États-Unis pour reconstruire son secteur électrique national.
en_1140290953540

Berlin s’oppose fermement à toute remise en service du gazoduc Nord Stream 2

Friedrich Merz a confirmé que l’Allemagne bloquerait toute tentative de relancer le gazoduc Nord Stream 2, malgré des appels internes évoquant une possible réouverture du dialogue avec Moscou.

L’Union européenne scelle un accord énergétique stratégique avec l’OLADE

Un mémorandum d’accord officialise la coopération énergétique entre l’Union européenne et l’Organisation latino-américaine de l’énergie, incluant une participation permanente de l’UE aux organes de gouvernance de l’organisation régionale.

La Hongrie opposera son veto à l’interdiction du gaz russe proposée par Bruxelles

Le Premier ministre Viktor Orban a annoncé que la Hongrie s’opposerait juridiquement et politiquement au projet européen de bannir les livraisons d’énergie russe d’ici 2027.
en_1140290943540-13-1

Un dirigeant conservateur allemand appelle à rouvrir le dossier Nord Stream 2

Michael Kretschmer, ministre-président de Saxe, a proposé de reprendre le dialogue avec la Russie autour du gazoduc Nord Stream 2, malgré l’opposition affirmée du gouvernement allemand à tout redémarrage du projet.

Trump exhorte Londres à privilégier le pétrole offshore face à l’éolien

Donald Trump appelle le Royaume-Uni à abandonner l'énergie éolienne au profit d'une relance du pétrole offshore, provoquant un débat sur les implications économiques et politiques d'une telle stratégie énergétique après leur récent accord commercial.