La COP26, qui se tiendra à Glasgow du 1er au 12 novembre 2021, se prépare doucement alors que la situation climatique se complexifie. Depuis le mois de juin 2021, la multiplicité des événements météorologiques extrêmes dans toutes les régions du monde inquiète.
La COP26 ne pourra pas être reportée de nouveau
La réunion COP26 aura lieu à Glasgow en novembre 2021. Pour rappel, il s’agit de la 26ème conférence des parties signataires de la Convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques. Reportée en 2020 en raison de la pandémie, les événements récents démontrent le besoin urgent de coopérer pour le climat.
En effet, le sommet fait suite à l’échec de la COP25 lors de laquelle les États n’ont pas pu trouver de terrain d’entente. Désormais, les participants souhaitent définir de réelles ambitions climatiques pour les cinq prochaines années. De nombreux pays objectivent déjà d’atteindre la neutralité carbone et durcissent leurs politiques environnementales. Mais un effort global est nécessaire.
Les pays retardataires très attendus
Or, à l’inverse de certains États impliqués, d’autres n’ont pas transmis leurs engagements climatiques selon l’Accord de Paris. La date butoir était fixée au 30 juillet 2021 pour les 200 pays signataires, mais seuls 110 ont honoré leurs obligations. Parmi les absents, de gros émetteurs de gaz à effet de serre comme la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud.
Alors, les ministres et chef de gouvernements discuteront d’objectifs à court terme, de nouvelles technologies, de mécanismes commerciaux. Mais également de subvention et de moyens pour les pays développés d’aider ceux en difficulté pour remplir leurs objectifs.
De nombreux sujets à aborder
D’ici la COP26, les États devront chercher des solutions concernant les éléments cruciaux de lutte contre le réchauffement climatique. Soit la fin de la dépendance au charbon, l’élimination des combustibles fossiles, la fin des investissements dans les secteurs pollueurs. Aussi, la tarification du carbone, les énergies renouvelables et le captage et stockage de carbone sont des sujets charnières.
L’échec des discussions de juin et juillet 2021
Cependant, les quelques discussions censées préparer le sommet de novembre n’ont pas abouti à de résultats concluants. La réunion virtuelle du 31 mai au 17 juin 2021 s’est heurtée à une mésentente concernant l’aspect financier et la transparence. D’ailleurs, on assiste depuis fin juin 2021 à une multiplicité de canicules, incendies et inondations à travers le monde, comme un avertissement.
Les ministres de l’Énergie et de l’Environnement du G20 réunis les 22-23 juillet ont, eux aussi, échoué à s’accorder. La Chine, l’Inde et la Russie ont notamment refusé l’abandon progressif du charbon d’ici à 2025. De même, les 51 ministres de l’Environnement débattant des questions de la COP26 fin juillet 2021 n’ont tiré aucune conclusion.
« Vers plus de +3°C »
« Nous sommes sur le chemin opposé, nous nous dirigeons vers plus de +3°C. Nous devons changer de direction de façon urgente avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de l’ONU pour le climat.
Des inquiétudes que partagent les 700 délégués des 195 États du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC). À la vue de leurs précédentes observations, le rapport qu’ils préparent pour ce 9 août 2021 dressera sans doute un constat alarmant. Quant à la militante Greta Thunberg, elle craint que dès les « tragédies » passées, le monde ne reparte comme avant.
En définitive, malgré les nombreuses discussions et tentatives de convergence, les États ne parviennent toujours pas à s’entendre. Tandis que le président du sommet, Alok Sharma, plaide l’unité et la coopération de tous.
