Le groupe énergétique ContourGlobal, basé dans la capitale britannique, s’envolait mardi de plus de 32% à la Bourse de
Londres après l’annonce de son rachat par le fonds américain KKR pour 1,75 milliard de livres.
Accord entre ContourGlobal et KKR
Les conseils d’administration des deux entreprises “sont parvenus à un accord sur les termes d’une acquisition (…) de la totalité du capital” de ContourGlobal, selon un communiqué de KKR.
L’offre d’achat valorise le groupe énergétique à près de 1,75 milliard de livres ou 2,14 milliards de dollars, d’après le communiqué, ce qui représente une prime de 36% par rapport au cours de clôture de ContourGlobal lundi à la Bourse de Londres.
L’opération traduit une valeur d’entreprise d’environ 6,14 milliards de dollars, en comptant la dette nette de 3,84 milliards de dollars de ContourGlobal au 31 décembre, précise KKR dans son communiqué. Le fonds estime que l’acquisition sera effective au dernier trimestre 2022.
L’action de ContourGlobal s’envolait de 32,37% à 256 pence mardi, vers 11H00 GMT, à la Bourse de Londres.
KKR veut participer à la transition énergétique
Fondé en 2005 par l’entrepreneur américain Joseph Brandt et le fonds d’investissement basé aux Etats-Unis Reservoir Capital Group – qui détient plus de 70% du capital -, ContourGlobal détient 138 centrales électriques thermiques et renouvelables en Europe, Amérique du Nord, Amérique latine et Afrique.
La transition énergétique nécessitera “des investissements nourris”, ajoute KKR dans son communiqué, assurant vouloir “soutenir ContourGlobal dans sa stratégie (…) visant une réduction significative de 40% de l’intensité de ses émissions de CO2 d’ici 2030 et la neutralité carbone d’ici 2050″.
ContourGlobal “a eu du mal à monter en puissance” après son introduction à la Bourse de Londres en 2017, relève Russ Mould, analyste de AJ Bell, mais “un examen plus approfondi aurait révélé que les actions de ContourGlobal étaient trop bon marché”, en particulier s’agissant “d’une entreprise qui fournit de l’énergie, dont le monde a désespérément besoin”.
“La société coche aussi toutes les cases, car elle n’a pas l’intention de développer de nouveaux projets de charbon” et qu’environ un tiers de sa production “provient déjà de l’énergie solaire, éolienne et d’autres formes d’énergie renouvelables”, souligne l’analyste.