Comment la France compte-elle respecter les Accords de Paris sur le Plan Énergétique ?

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25£/mois*

*facturé annuellement à 99 £ la première année, puis 149£/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2£/mois*
puis 14.90£ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Près de 5 ans après la signature des Accords de Paris, la France, investigatrice du projet, possède un plan ambitieux pour rentrer dans le cadre de la COP 21. L’objectif mondial est de contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C. Concrètement, il faudrait ainsi que les émissions mondiales baissent de 40% à 70% d’ici à 2050. [user_id]

 

Une large politique énergétique

La loi relative à la transition énergétique, adoptée en août 2015, doit permettre à la France de respecter engagements pris lors de la COP 21. Elle fixe deux objectifs à long terme au niveau de la réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Une réduction de 40% des émissions d’ici 2030 par rapport au niveau de 1900. Et d’ici 2050, une réduction de 75%. Le pays doit donc faire des efforts en matière de mix énergétique. Il doit porter à 32 % la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale en 2030, pour atteindre les objectifs de la loi. Enfin, la France doit réduire de 50% sa consommation énergétique à l’horizon 2050.

 

La « Stratégie Nationale Bas Carbone » (SNBC)

Révisée en 2019, la SNBC vise à permettre la transition des secteurs de l’économie vers une économie bas-carbone pour la période 2019-2023. Le but est d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Secteurs par secteurs, elle détermine les orientations de la transition. Ainsi, le bâtiment, les transports, l’industrie, la gestion des déchets et l’agriculture devraient être majoritairement ou totalement décarbonés.

 

Production énergétique et énergies renouvelables

La neutralité carbone est donc l’objectif principal. Pour l’atteindre, la France doit absolument revoir sa production énergétique en l’axant vers les énergies renouvelables. Pour décarboner et diversifier, le mix énergétique est la meilleure solution. Le développement des énergies renouvelables, la sortie du charbon dans la production d’électricité et dans la production de chaleur dès 2022, sont des axes centraux pour rentrer dans le cadre de la COP 21. Pour respecter les 32% de production d’électricité d’énergies renouvelables, la France fait de nombreux efforts. En 2019, les énergies renouvelables ont représenté 23 % de la production électrique nationale.

Énergie éolienne

En France, la puissance éolienne totale raccordée était de 16.998 MW au 30 juin 2020. Toute cette capacité éolienne est terrestre. 383 MW ont été raccordés depuis le début de l’année 2020. En 2019, la production éolienne a été de 34 100 GWh  soit 7,2% de la consommation électrique nationale. Le développement de l’éolien se fera en partie par des rénovations de parcs existants arrivant en fin de vie, ce qui permettra d’augmenter l’énergie produite tout en conservant un nombre de mâts identique ou inférieur. Au total, le passage de 15 GW en 2018 à 33,2 GW en 2028 conduira à faire passer le parc éolien de 8 000 mâts fin 2018 à environ 14 500 en 2028, soit une augmentation de 6 500 mâts.  L’éolien offshore sera aussi amené à être développé, notamment le long des côtes bretonnes. Aujourd’hui, la France ne compte aucun site éolien en mer en activité. En 2028, le pays espère produire 5,2 GW d’électricité grâce à l’éolien offshore.

Énergie Solaire

Le solaire ne représente lui que 2.2 % de la production électrique en France. La production de l’ensemble du parc photovoltaïque français a atteint 10 GW en 2019. La production solaire devrait atteindre 20,1 GW en 2023, puis entre 35,1 et 44,0 GW en 2028. C’est la plus forte évolution envisagée. Le photovoltaïque au sol devra faire l’objet chaque année de deux appels d’offre représentant 1 GW de capacité installée. Celui-ci sera complété de trois appels d’offre par an pour le photovoltaïque sur bâtiment, à hauteur de 300 MW. Le potentiel de l’énergie solaire est fort en France, du fait de la forte exposition au soleil de certaines régions du pays. Engie estime que l’énergie solaire pourrait atteindre 16% de la production totale d’énergie en 2050.

Énergie hydraulique et hydrogène

L’hydraulique est aujourd’hui la troisième source de production d’électricité en France et la première des énergies renouvelables, avec 2.300 installations hydroélectriques sur le territoire. Quant à lui, l’hydrogène fait l’objet d’une attention particulière. Il représente un formidable espoir pour la production d’énergie verte en France. Le 8 septembre 2020, le gouvernement a présenté la stratégie hydrogène de la France. Dotée d’une enveloppe de 2 milliards d’euros, la stratégie fixe des objectifs pour 2030. Il s’agit de décarboner le secteur industriel et faire émerger une filière française de l’électrolyse avec un objectif de 6,5 GW d’électrolyseurs installés en 2030. Aussi, l’hydrogène sera utile dans le développement des mobilités propres en visant le transport lourd. L’Etat soutient déjà la recherche et l’innovation en faveur de celui-ci.

Composer avec le nucléaire et miser sur les Smart Grids

Aujourd’hui, se passer de l’énergie nucléaire n’est pas envisageable. 70% de la production électrique française  est nucléaire. Pour s’en passer, il faut augmenter la part d’énergie renouvelable dans le mix énergétique. Cependant, il existe un moyen de piloter ce mix pour une meilleure gestion de la production et de la consommation d’électricité. Ce moyen, c’est les Smart Grids. Il s’agit améliorer la performance du réseau électrique et d’intégrer au maximum les énergies renouvelables. En France, la mutation des réseaux électriques vers les smart grids est actée depuis plus de cinq ans. La stratégie de la France est particulière. Elle consiste à construire des démonstrateurs de smart grids pour tester différentes options, technologies et logiques en conditions réelles. Ensuite, on choisit le meilleur système en fonction des particularités du territoire. Ce système sera, ensuite, déployé à grande échelle. Cette stratégie s’avère payante, la France est le leader européen de ces systèmes de modernisation des réseaux électriques.

Une R&D qui doit plus s’orienter vers les énergies renouvelables

Même si la France est la deuxième nation du G7 qui a le plus dépenser en R&D dans les énergies en 2019, elle accumule un retard sur ses voisins européens comme l’Allemagne. La R&D française est principalement orientée sur le nucléaire. La filière nucléaire bénéficie de 58% du budget R&D français. Seulement, 30% de ce budget est alloué aux énergies renouvelables comme le solaire ou l’éolien. Cependant, la part du nucléaire tend à baisser. La R&D française se concentre désormais sur le développement de la biomasse et des énergies marines renouvelables. Le solaire est également une priorité pour la France, comme pour d’autres pays européens. Enfin, le gouvernement continue de soutenir le développement de l’efficacité énergétique des transports, pour soutenir la transition vers une mobilité durable.

 

Une aide internationale pour les pays qui auront du mal à atteindre les objectifs

Les financements de la France pour le climat à l’international atteignent 5 milliards d’euros. Ce sont majoritairement des dons et des prêts qui s’inscrivent dans l’aide au développement. La France est activement engagée en Afrique. Elle aide le continent entier à s’équiper en énergies renouvelables. Elle finance la construction du barrage hydroélectrique de Manantali au Mali et aide à l’interconnexion des réseaux énergétiques maliens, sénégalais, mauritaniens et guinéens. Enfin, l’an dernier le pays a fait une contribution d’1 milliard de dollars au Fonds Vert pour le climat. La France montre la voie sur les financements innovants. Par exemple, une part importante de la taxe sur les transactions financières (TTF) est affectée à la lutte pour le climat.

Les efforts de la France sont conséquents. Le respect des Accords de Paris par la France repose sur une politique énergétique ambitieuse. Il repose aussi sur la transition qu’est en train d’effectuer le pays vers la neutralité carbone par le biais d’une politique large en matière d’énergies renouvelables. Si la France respecte les objectifs qu’elle s’est fixée, elle respectera en 2050 le cadre de la COP 21.

Le gouvernement tchèque prépare le rachat de CEZ dans une opération à $9.6bn

Plusieurs scénarios sont à l’étude pour reprendre le contrôle de CEZ, acteur clé de l’électricité en Tchéquie, avec une opération estimée à plus de CZK200bn ($9.6bn), selon le ministre de l’Industrie.

La France reporte à 2026 la publication de sa feuille de route énergétique

Le gouvernement reporte à début 2026 la publication de la nouvelle Programmation pluriannuelle de l'énergie, freinée par des tensions politiques autour du partage entre nucléaire et renouvelables.

L’Indonésie vise $92bn pour verdir sa production électrique industrielle d’ici 2050

L’Indonésie prévoit $31bn d’investissements d’ici 2030 pour décarboner son électricité captive, mais reste entravée par sa dépendance au charbon et des incertitudes sur les financements internationaux.
en_114018181243540

Une frappe de drones coupe l’électricité à Khartoum et Port-Soudan, deux secouristes tués

Une attaque contre la station d’Al-Muqrin a paralysé une partie du réseau électrique soudanais, affectant plusieurs États et tuant deux secouristes lors d’une seconde frappe sur le site en feu.

La Bolivie met fin aux subventions sur les carburants pour contenir la crise monétaire

Le gouvernement bolivien supprime les subventions sur l’essence et le gazole, mettant un terme à un système en vigueur depuis vingt ans dans un contexte de tensions budgétaires et de raréfaction des devises.

Le régulateur polonais enquête sur des opérations suspectes avant l’annonce d’Orlen

Le gendarme financier polonais a lancé une procédure judiciaire sur des transactions douteuses liées à Energa, survenues juste avant l’annonce du projet de rachat total par Orlen.
en_114017181228540

Dalkia remporte la gestion du réseau de chaleur de Paris pour €15bn jusqu’en 2050

Le Conseil de Paris confie à Dalkia, filiale d’EDF, un contrat de €15bn sur 25 ans pour opérer le réseau de chaleur de la capitale, retiré à Engie, délégataire historique, dans un contexte politique tendu à l’approche des élections municipales.

La Norvège veut obliger ses opérateurs à se préparer à des sabotages multiples

Le régulateur norvégien de l’énergie propose une réforme imposant aux opérateurs de réseau électrique une capacité de réparation multi-sites face à des actes de sabotage simultanés, avec un surcoût annuel estimé de 100 à 300 NOK par foyer.

São Paulo pousse pour la fin de la concession d’Enel avant 2028

L’État de São Paulo a demandé la déchéance de la concession d’Enel Distribuição São Paulo, relançant les tensions entre pouvoirs locaux et régulateur fédéral sur fond d’enjeux politiques et énergétiques majeurs à trois ans de l’échéance contractuelle.
en_114017171228540

L’Arabie saoudite accorde un prêt de 60 millions USD pour le réseau électrique mauritanien

La Mauritanie obtient un financement saoudien pour construire un tronçon clé de la « ligne de l’Espoir », dans le cadre de son programme d’extension du réseau de transport d’électricité vers l’intérieur du pays.

Comment fonctionne RESourceEU, le plan européen de sécurisation des matières critiques

RESourceEU organise une intervention directe de l’Union européenne sur les matières critiques via stockpiling, achats groupés et restrictions d’export, afin de réduire la dépendance extérieure et de sécuriser les chaînes industrielles stratégiques.

La France ouvre la dernière phase de consultation de sa stratégie bas-carbone 2050

La troisième Stratégie nationale bas-carbone entre en phase finale de consultation avant son adoption en 2026, définissant la trajectoire française de réduction des émissions jusqu’en 2050 avec des objectifs sectoriels et industriels chiffrés.
en_114014141228540

Berlin relève les revenus autorisés des réseaux électriques à partir de 2029

L’Allemagne autorisera une hausse d’au moins 1,4 % des revenus de ses opérateurs de réseaux à partir de 2029, tout en renforçant les exigences d’efficacité dans un compromis destiné à débloquer les investissements sans alourdir excessivement les tarifs.

La surcapacité électrique française force une révision stratégique avant fin décembre

Face à un excédent structurel d’électricité, le gouvernement s’engage à publier une nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie d’ici Noël, alors que l’alignement entre offre, demande et investissements devient un enjeu industriel et budgétaire majeur.

Les divisions sur les énergies fossiles bloquent l’adoption d’un rapport de l’ONU

Un rapport scientifique majeur du Programme des Nations unies pour l’environnement n’a pas été validé par les États membres, en raison de désaccords profonds sur les énergies fossiles et d’autres sujets sensibles.
en_114099991236540

RTE appelle à une électrification accélérée pour réduire la dépendance aux fossiles

RTE alerte sur le retard de la France dans l’électrification des usages, pourtant essentielle pour limiter les importations d’hydrocarbures et soutenir sa stratégie de réindustrialisation.

L’Inde annule 6,3 GW de connexions renouvelables, signalant un virage réglementaire

L’autorité centrale indienne a annulé 6,3 GW de connexions réseau pour projets renouvelables depuis 2022, une décision qui reflète un durcissement réglementaire et une volonté de recentrer la responsabilité sur les développeurs.

Le Brésil lance une feuille de route pour réduire sa dépendance au pétrole

Le gouvernement brésilien a reçu l'ordre de définir sous deux mois un plan de réduction progressive des combustibles fossiles, appuyé par un fonds national de transition énergétique alimenté par les recettes pétrolières.
en_114088881233540-2

L’Allemagne en retard sur la directive RED III, une application rétroactive probable

Le gouvernement allemand pourrait manquer l’échéance de janvier 2026 pour transposer la directive RED III, provoquant des incertitudes sur les obligations de biocarburants et perturbant les marchés.

L’Italie attribue 8,6GW de capacités renouvelables lors de son appel d’offres Fer-X

L’Italie a alloué 82 % des capacités solaires et éoliennes proposées dans le cadre de son appel d’offres Fer-X, totalisant 8,6GW, avec des prix de rachat compétitifs et une forte concentration des projets dans le sud du pays.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25£/mois*

*facturé annuellement à 99 £ la première année, puis 149£/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2£/mois*
puis 14.90£ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.