Le CMA CGM, leader mondial du transport maritime et de la logistique, rejoint le projet Juipter 1 000. Il s’agit du premier démonstrateur industriel en France de production d’hydrogène renouvelable et d’e-méthane, produit à partir d’hydrogène et de CO2 capturé. Le projet est piloté par GRTgaz et se situe à Fo-sur-Mer. Ainsi, CMA CGM entend décarboniser sa flotte.
Thierry Trouvé, Directeur Général de GRTgaz, se réjouit :
« Je suis très heureux que le consortium autour de Jupiter 1000 s’enrichisse de nouvelles compétences. L’intérêt manifesté par un leader mondial du transport maritime et de la logistique, comme CMA CGM, constitue une forme de reconnaissance de la crédibilité des filières de gaz renouvelables et bas carbone pour répondre aux défis de la transition énergétique. Détenteur d’une vision du futur énergétique de la mobilité maritime, CMA CGM va nous aider à consolider la performance industrielle des filières technologiques en cours d’expérimentation. »
CMA CGM rejoint Jupiter 1 000, un projet ambitieux
Le projet pilote est un enjeu de grande envergure pour le développer de solutions bas carbone. Ainsi, GRTgaz veut apporter des réponses aux défis de la décarbonisation des réseaux de gaz mais aussi de l’intermittence des énergies renouvelables. Ainsi, l’installation transformera une part d’électricité renouvelable, lorsque celle-ci sera abondante, en énergie bas carbone. De cette façon, cette énergie pourra être stockée à grande échelle et sur de longues périodes.
Le premier électrolyseur du projet est d’ores et déjà en place. En février 2020, il a injecté de l’hydrogène dans le réseau de transport de gaz de GRTgaz. Un deuxième électrolyseur, utilisant une technologie différente, a été mis en service en novembre 2021.
Outre la production d’hydrogène, Jupiter 1 000 recycle du CO2 pour le transformer en gaz de synthèse. Le CO2 est issu de la chaudière d’Asco Industrie, une aciérie proche du site. Il est capté puis acheminer, via une canalisation, jusqu’au site du projet pilote. Ensuite, avec de l’hydrogène et grâce à un méthaneur, il est recyclé.
Ainsi, le gaz de synthèse produit peut remplacer le gaz d’origine fossile et être injecté dans l’ensemble des réseaux de transport et de distribution. La mise en service des éléments permettant la méthanisation est attendue pour juin 2022.
Participer à la décarbonisation
Ce projet est une étape clé dans la recherche d’alternatives aux hydrocarbures. CMA CGM ambitionne d’atteindre le Net Zéro d’ici 2050. En rejoignant le projet, CMA CGM fait un pas de plus vers celui-ci. Le groupe a fait le choix de carburants bas carbone pour alimenter ses navires. Jupiter 1 000 permet alors à CMA CGM d’accélérer le développement de la filière de production de méthane de synthèse, un carburant clé.
Christine Cabau Woehrel, Directrice centrale exécutive du Groupe CMA CGM en charge des actifs industriels et des opérations, explique :
« Le projet Jupiter 1000 représente un fort intérêt pour le Groupe CMA CGM dans la recherche de nouveaux carburants très bas carbone. Le Groupe CMA CGM s’engage résolument, en vue de son objectif Net Zero Carbone en 2050, dans la recherche et l’industrialisation de solutions innovantes en matière de gaz non fossiles, en particulier le biométhane ou le méthane de synthèse. Le projet Jupiter 1000 nous permettra de disposer d’un des premiers démonstrateurs en la matière, qui plus est sur le port de Fos-sur-Mer, où nous venons de réaliser nos premiers soutages au GNL. Nous souhaitons soutenir la filière industrielle qui pourra en découler. »
CMA CGM compte déjà 28 porte-conteneurs « e-méthane ready ». Ceux-ci sont équipés de moteurs dual-fuel. Ils sont propulsés au GNL. Le groupe prévoit d’en posséder 44 en 2024. Aujourd’hui, le GNL permet d’abaisser de 99 % les émissions d’oxyde de soufre, de 91 % les émissions de particules fines et de 92 % les émissions d’oxyde d’azote. Il contribue fortement à l’amélioration de la qualité de l’air.
De surcroît, la technologie dual-fuel de moteur est gaz est développé par CMA CGM. Ces moteurs fonctionnent aujourd’hui au GNL mais ils sont en capacité d’utiliser du biogaz et du méthane de synthèse.