La Chine est l’un des pays émettant le plus de dioxyde de carbone au monde notamment suite à son industrialisation. Cette politique industrielle permet au pays d’asseoir sa domination économique au niveau mondial. Avec l’urgence que suscite la montée de la température globale, la Chine possède un plan pour sa transition énergétique.
La Chine veut atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060
La Chine vise à atteindre son pic d’émission de carbone avant 2030 et la neutralité carbone d’ici à 2060. Le rapport de l’IEA « Une feuille de route du secteur énergétique vers la neutralité carbone en Chine » demeure confiant. Il préconise en ce sens une série de mesures.
Afin d’accélérer cette transition, l’IEA désire une meilleure efficience énergétique, l’augmentation du renouvelable et la réduction de l’usage du charbon. L’augmentation de la production électrique via l’éolien et le solaire par 7 entre 2020 et 2060 facilite cette transition. L’usage massif de l’hydrogène et du captage de carbone après 2030 diminuerait le taux d’émission de CO2 de 95%.
« Cette transition accélérée placerait les émissions de CO2 de la Chine en forte baisse après 2025 (…) Cela serait bon pour la Chine et bon pour le Monde. », déclare Fatih Birol, directeur exécutif de l’IEA.
La Chine, une terre de contraste
La Chine est la nation qui mise le plus sur l’énergie solaire. En parallèle, le pays poursuit la construction de centrales à charbon représentant 60% de la production électrique. Au niveau automobile, bien qu’elle abrite 70% de la fabrication mondiale de véhicules électriques, sa consommation de pétrole reste trop élevée.
« La Chine est une puissance de l’énergie propre et a joué un rôle de premier plan dans de nombreuses réussites mondiales à ce jour, de l’énergie solaire aux voitures électriques. », rappelle Fatih Birol.
Néanmoins, pour éviter de passer au-dessus de la barre des 1,5 °C, le pays doit encore faire davantage. Pour cela, elle devra s’occuper, entre autres, de ses nombreuses centrales à combustibles fossiles et de ses aciéries.
Pour l’IEA, le pays peut facilement s’insérer dans une transition énergétique sécurisée et bon marché. Avec une transition plus rapide, ses émissions de CO2 pouraient baisser de 20% en 2030.