Ces Pays accusés de surestimer les puits de carbone pour ralentir la transition énergétique

Des pays comme le Brésil et l'Australie sont critiqués pour avoir surestimé la capacité d'absorption de CO2 de leurs forêts, une pratique qui affecte leur engagement en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, selon un rapport de Climate Analytics.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Les grandes puissances, dont le Brésil et l’Australie, sont accusées de manipuler les chiffres liés à la capacité d’absorption de CO2 de leurs forêts, afin de ralentir leur sortie des énergies fossiles tout en prétendant respecter leurs engagements climatiques. Cette analyse est issue d’un rapport de l’institut Climate Analytics, publié le 24 avril 2025, qui dénonce la faiblesse des règles régissant la comptabilisation des puits de carbone. Ces failles offrent la possibilité de gonfler les bilans de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Les puits de carbone, qui incluent les sols, les forêts et les zones humides, sont censés absorber une portion du CO2 émis par les activités humaines. Toutefois, ces zones naturelles restent difficiles à évaluer de manière précise, et les scientifiques craignent qu’elles en absorbent moins en raison des effets du changement climatique, comme des incendies de forêt plus fréquents. Ces incertitudes n’empêchent pas certains pays d’adopter des hypothèses optimistes, qui améliorent artificiellement leur bilan carbone national.

Cette approche permet à certains pays de présenter un bilan plus favorable tout en retardant leur transition énergétique, une stratégie qui pourrait être renforcée lors de la prochaine conférence sur le climat, la COP30, prévue en novembre 2025 au Brésil. Le rapport de Climate Analytics alerte sur le fait que ces pratiques faussent les efforts nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris.

Des exemples de pratiques contestées

L’Australie a, depuis 2018, réévalué à plusieurs reprises l’impact de ses forêts sur son bilan carbone. Selon les dernières estimations, elle aurait réduit son émission nette de CO2 de 28 % entre 2005 et 2024, malgré des émissions brutes qui n’ont baissé que de 2 %. Cette révision fait de l’Australie un exemple frappant d’un pays qui, tout en augmentant ses hypothèses d’absorption, minimise l’impact réel de sa politique énergétique.

De son côté, le Brésil a annoncé qu’il réduirait sa pollution carbone de 59 % à 67 % d’ici 2035 par rapport à 2005, mais sans préciser le rôle exact de ses forêts dans cette baisse. Pour l’institut Climate Analytics, cela reflète une manipulation des chiffres qui permet au pays de masquer la lente transition énergétique qui serait autrement nécessaire.

Le manque de règles internationales

Le rapport dénonce l’absence de règles strictes pour encadrer les hypothèses sur les performances des puits de carbone. L’Accord de Paris de 2015 permet à chaque pays de formuler ses propres estimations, une flexibilité qui, selon Claudio Forner, co-auteur de l’étude, incite certains États à « jouer avec le système ». Il souligne que sans des règles rigoureuses, ces pays continuent de gonfler artificiellement leurs réductions d’émissions, ce qui entrave une action climatique ambitieuse.

Selon les experts de Climate Analytics, l’incertitude sur l’efficacité des puits de carbone pourrait représenter jusqu’à trois milliards de tonnes de CO2, un volume équivalent aux émissions annuelles de l’Union européenne.

La surcapacité électrique française force une révision stratégique avant fin décembre

Face à un excédent structurel d’électricité, le gouvernement s’engage à publier une nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie d’ici Noël, alors que l’alignement entre offre, demande et investissements devient un enjeu industriel et budgétaire majeur.

Les divisions sur les énergies fossiles bloquent l’adoption d’un rapport de l’ONU

Un rapport scientifique majeur du Programme des Nations unies pour l’environnement n’a pas été validé par les États membres, en raison de désaccords profonds sur les énergies fossiles et d’autres sujets sensibles.

RTE appelle à une électrification accélérée pour réduire la dépendance aux fossiles

RTE alerte sur le retard de la France dans l’électrification des usages, pourtant essentielle pour limiter les importations d’hydrocarbures et soutenir sa stratégie de réindustrialisation.
en_114099991237540

L’Inde annule 6,3 GW de connexions renouvelables, signalant un virage réglementaire

L’autorité centrale indienne a annulé 6,3 GW de connexions réseau pour projets renouvelables depuis 2022, une décision qui reflète un durcissement réglementaire et une volonté de recentrer la responsabilité sur les développeurs.

Le Brésil lance une feuille de route pour réduire sa dépendance au pétrole

Le gouvernement brésilien a reçu l'ordre de définir sous deux mois un plan de réduction progressive des combustibles fossiles, appuyé par un fonds national de transition énergétique alimenté par les recettes pétrolières.

L’Allemagne en retard sur la directive RED III, une application rétroactive probable

Le gouvernement allemand pourrait manquer l’échéance de janvier 2026 pour transposer la directive RED III, provoquant des incertitudes sur les obligations de biocarburants et perturbant les marchés.
en_114088881238540

L’Italie attribue 8,6GW de capacités renouvelables lors de son appel d’offres Fer-X

L’Italie a alloué 82 % des capacités solaires et éoliennes proposées dans le cadre de son appel d’offres Fer-X, totalisant 8,6GW, avec des prix de rachat compétitifs et une forte concentration des projets dans le sud du pays.

Paris missionne Jean-Bernard Lévy pour revoir les subventions aux renouvelables

Face à l’alourdissement des dépenses publiques, le gouvernement français mandate deux experts pour réévaluer le dispositif de soutien aux énergies renouvelables électriques et au stockage, avec des propositions attendues sous trois mois.

L’armée polonaise s’engage à sécuriser le réseau électrique face à la menace des drones

L'opérateur national PSE s'associe aux forces armées pour protéger les postes de transformation, alors que les infrastructures critiques sont ciblées par des actes de sabotage attribués à des ingérences extérieures.
en_1140331255540

La Norvège lance une commission pour planifier l’après-pétrole

Le gouvernement norvégien met en place une commission chargée d’anticiper le déclin des hydrocarbures et d’évaluer les options économiques pour le pays dans les prochaines décennies.

Le Kazakhstan lance des appels d’offres pour 3 GW de capacités renouvelables d’ici 2026

Le Kazakhstan prévoit d’allouer 3 GW de projets éoliens et solaires d’ici fin 2026 par appels d’offres, avec un premier lot d’1 GW en 2025, dans un contexte de modernisation de son système électrique.

Les pannes électriques aux États-Unis atteignent un record de 11 heures par client en 2024

Les ouragans Beryl, Helene et Milton ont représenté 80 % des coupures d’électricité enregistrées en 2024, un pic inédit en dix ans selon les données fédérales.
en_11402222221233540

France : la CRE lance un dispositif transitoire pour encadrer les fournisseurs

La Commission de régulation de l’énergie introduit un contrôle prudentiel temporaire sur les fournisseurs de gaz et d’électricité, via un « guichet à blanc » ouvert dès décembre, en attendant la transposition des règles européennes.

Carney et Smith débloquent un pipeline vers l’Asie et modifient la loi sur les tankers

L’accord Carney–Smith lance un nouvel oléoduc vers l’Asie, supprime les plafonds d’émissions pétrogazières et amorce une réforme de la loi interdisant les tankers sur la côte nord du Pacifique.

Les actifs renouvelables post-CfD exposent les investisseurs à un risque de marché accru

La sortie progressive des contrats CfD transforme des actifs stables en infrastructures exposées à une volatilité accrue, remettant en cause les rendements attendus et les modèles de financement traditionnels du secteur renouvelable.
en_114028281129540

Le Canada réforme sa loi sur l’efficacité énergétique pour adapter sa politique aux marchés numériques

Le gouvernement canadien introduit une révision législative majeure de la Loi sur l’efficacité énergétique afin de soutenir sa stratégie nationale et s’aligner sur les réalités du commerce numérique.

Québec maintient seul un prix carbone à la pompe malgré la fin de la taxe fédérale

Québec devient l’unique province canadienne où le prix du carbone continue de s’appliquer directement aux carburants, dans un contexte où Ottawa a supprimé la taxe carbone grand public depuis avril 2025.

L’Inde investit $872mn pour produire localement ses aimants aux terres rares

New Delhi lance un plan d’incitations de 72,8 Md INR pour créer une capacité nationale de 6 000 tonnes d’aimants permanents, face aux restrictions croissantes imposées par la Chine sur les exportations de composants critiques.
en_114027271133540

Les contrats long terme redessinent le risque électrique sur 30 ans face à la volatilité

L’essor des CfD, PPA et mécanismes de capacité traduit un basculement structurel : les marchés ne couvrent plus les besoins de financement à 10–30 ans, alors que les prix spot ont bondi de 400 % en Europe depuis 2019.

Berlin prévoit l’acquisition de 25,1 % de TenneT Allemagne début 2026

L’Allemagne prévoit de finaliser l’achat de 25,1 % de la filiale allemande de TenneT pour 5,8 milliards €, afin de renforcer son contrôle sur les infrastructures critiques du réseau électrique national.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.