Les centrales nucléaires en France sont composées de 56 réacteurs, éparpillés dans 18 sites stratégiquement localisés à travers le territoire national. Ces installations sont cruciales pour l’économie énergétique du pays, fournissant une part substantielle de l’électricité consommée. Parmi ces sites emblématiques, la centrale nucléaire de Flamanville est particulièrement notoire pour son projet de construction d’un réacteur EPR (European Pressurized Reactor) de troisième génération.
Néanmoins, ce projet a été confronté à divers retards et complications techniques, soulevant des questions sur la sécurité et la fiabilité de l’ensemble du parc nucléaire français.
Le gouvernement, dirigé par Emmanuel Macron, maintient cependant un engagement ferme envers cette source d’énergie avec la création des nouveaux réacteurs, son projet de loi d’accélération et des investissements continuels dans des projets de modernisation et de sécurisation.
Où sont les 19 centrales nucléaires en France ?
Le paysage énergétique de la France est dominé par les centrales nucléaires, avec un total de 19 installations réparties dans tout le pays. Ces centrales jouent un rôle crucial dans la production d’électricité en France, fournissant environ 70% de l’énergie consommée.
Cependant, la question de l’emplacement de ces centrales nucléaires reste un sujet de préoccupation pour de nombreux citoyens, en particulier ceux qui vivent à proximité. Les centrales nucléaires en France sont principalement situées le long des côtes, à proximité des grands fleuves ou à proximité de zones éloignées. Cela permet de garantir un approvisionnement en eau suffisant pour le refroidissement des réacteurs et de minimiser les risques en cas d’accident.
Parmi les centrales nucléaires les plus importantes en France, on compte celles de :
Flamanville, Gravelines, Paluel, Penly, qui se trouvent toutes le long de la côte nord de la France. Ces centrales disposent de plusieurs réacteurs et sont capables de produire une quantité importante d’électricité.
De plus, la centrale nucléaire de Cattenom, située près de la frontière avec le Luxembourg et l’Allemagne, est également l’une des principales installations du pays. D’autres centrales nucléaires sont situées près de grands fleuves tels que la Loire, la Garonne et le Rhône. Parmi celles-ci, on trouve les centrales de Belleville, Chinon, Saint-Laurent, Bugey et Tricastin. Grâce à la proximité de ces cours d’eau, les centrales peuvent bénéficier d’un approvisionnement en eau adéquat et d’un système de refroidissement efficace.
Enfin, certaines centrales nucléaires sont situées dans des zones éloignées du territoire français, à l’instar de la centrale de Fessenheim en Alsace. Cette centrale est l’une des plus anciennes du pays et devrait être fermée dans les années à venir, conformément aux objectifs du gouvernement de réduire la dépendance de la France à l’énergie nucléaire.
La centrale nucléaire de Flamanville
La centrale de Flamanville, située en Normandie, est une installation nucléaire qui utilise un EPR (réacteur pressurisé européen) pour générer de l’électricité. Le programme de construction à Flamanville, connue sous le nom de Flamanville 3, a débuté en 2007, mais a été sujet à de nombreux retards et problèmes techniques. L’EPR de Flamanville devait initialement être mis en service en 2012, mais en raison de ces problèmes, la date de mise en service a été repoussée à plusieurs reprises. L’augmentation des coûts et des délais de construction du site ont fait l’objet de nombreuses critiques et controverses.
Puissance
L’EPR de Flamanville est conçu pour avoir une puissance de 1 650 mégawatts, ce qui en fait l’un des réacteurs les plus puissants au monde. Cependant, en raison des retards de construction et des problèmes techniques, il est difficile de dire quand exactement la centrale sera pleinement opérationnelle. De plus, le prix exact de l’EPR de Flamanville est également sujet à controverse. Initialement estimé à 3,3 milliards d’euros, le coût de la construction a augmenté de manière significative au fil des années. Selon certaines estimations, le coût total de l’EPR de Flamanville pourrait atteindre jusqu’à 12,4 milliards d’euros, ce qui en ferait l’un des réacteurs les plus chers jamais construits.
Actuellement, la centrale de Flamanville est en phase de tests et d’essais préalables à la mise en service. Une fois pleinement opérationnelle, elle devrait fournir une part importante de l’électricité nécessaire à la région normande. Malgré les difficultés passées, la centrale de Flamanville représente un exemple de persévérance et de détermination dans la poursuite de l’énergie nucléaire de nouvelle génération en France.
La centrale nucléaire de Gravelines
La centrale nucléaire de Gravelines est l’une des plus grandes centrales nucléaires en Europe. Elle est située dans le département du Nord, en France, sur les rives de la mer du Nord. La centrale est équipée de six réacteurs qui produisent de l’électricité en utilisant le procédé de fission nucléaire.
Puissance
La puissance totale de Gravelines est d’environ 5 400 mégawatts électriques, ce qui en fait l’une des centrales nucléaires les plus puissantes du pays.
La construction de type EPR Gravelines est l’un des projets les plus importants pour la centrale de Gravelines. L’EPR, ou Réacteur Pressurisé Européen, est une nouvelle génération de réacteurs nucléaires conçus pour être plus sûrs et plus efficaces.
L’EPR Gravelines sera le premier réacteur de ce type à être construit en France. Il devrait fournir une puissance supplémentaire de 1 600 mégawatts électriques.
La centrale nucléaire de Penly
La centrale nucléaire de Penly est une centrale située près de Penly, en France. Elle est située sur la côte de Normandie, dans le département de la Seine-Maritime. La centrale nucléaire de Penly a été mise en service en 1991 et dispose de deux réacteurs à eau pressurisée.
Puissance
En termes de puissance, la centrale de Penly a une capacité de production d’électricité de 2 600 mégawatts. Cela en fait l’une des centrales nucléaires les plus puissantes de France.
La centrale nucléaire de Paluel
La centrale nucléaire de Paluel est située sur la commune de Paluel, en Normandie, sur la côte de la Manche. Elle est l’une des plus grandes centrales nucléaires de France.
La centrale de Paluel est composée de quatre réacteurs nucléaires de type REP (réacteur à eau pressurisée) d’une puissance de 1 330 MW chacun. Ils ont été mis en service entre 1984 et 1986.
Ainsi l’électricité d’origine nucléaire emploie environ 1 300 salariés permanents, ainsi que de nombreux prestataires et sous-traitants.
Puissance
La centrale est composée de quatre réacteurs nucléaires de type REP (réacteur à eau pressurisée), d’une puissance installée totale de 5 256 MW.
La centrale nucléaire de Cattenom
La centrale nucléaire de Cattenom est une centrale située en Moselle, dans le nord-est de la France. Sa construction a débuté en 1979 et ses premiers réacteurs ont été mis en service en 1986.
Puissance
Elle comprend quatre réacteurs nucléaires de type pressurisé, d’une puissance totale de 5 448 MW.
En outre elle joue un rôle crucial dans la fourniture d’électricité à la région Grand Est, ainsi qu’en Belgique et au Luxembourg. Elle emploie environ 1 200 personnes, en majorité des employés permanents d’EDF, et génère plusieurs milliers d’emplois indirects.
La centrale nucléaire de Belleville
La centrale nucléaire de Belleville est située dans le département du Cher, en France. Elle se trouve à 50 kilomètres au nord de Bourges. La centrale de Belleville est un site important dans le domaine de la production d’électricité nucléaire en France.
Puissance
Elle est composée de deux réacteurs à eau pressurisée d’une puissance totale de 2600 mégawatts électriques. Ces réacteurs ont été mis en service en 1987 et 1988 respectivement. La centrale de Belleville contribue également à l’économie locale en créant des emplois. Elle compte plus de 600 employés permanents, dont des ingénieurs, techniciens et personnels de soutien. En plus des emplois directs, la centrale de Belleville génère un nombre important de postes indirects dans des secteurs tels que la maintenance, la sécurité et les services auxiliaires.
La centrale nucléaire de Chinon
La centrale nucléaire de Chinon initialement centrale à gaz construite dans les années 60 est située dans la commune de Chinon en Indre-et-Loire. Elle est l’un des principaux employeurs de la région, offrant de nombreuses opportunités d’emploi qualifié et spécialisé.
Puissance
Elle dispose de quatre réacteurs à eau pressurisée (REP) en activité : Chinon B1, B2, B3, et B4. Disposant chacun d’une puissance électrique nominale d’environ 900 mégawatts (MW), ce qui donne une capacité totale de production d’électricité d’environ 3 600 MW pour l’ensemble de la centrale.
La centrale nucléaire de Saint-Laurent
La centrale nucléaire de Saint-Laurent, située dans la région de Basse-Normandie en France, est une installation de production d’électricité d’importance nationale.
Puissance
Elle comprend deux réacteurs de type réacteur à eau pressurisée (REP) d’une puissance nominale de 900 mégawatts électriques (MWe) chacun. Inaugurée en 1983.
La centrale nucléaire de Bugey
La centrale nucléaire du Bugey est située dans l’Ain, près de la ville de Lyon, en France. Elle est composée de plusieurs réacteurs à eau pressurisée (REP). Les réacteurs à combustible nucléaire actuellement en fonction ont été mis en service entre la fin des années 1970 et le début des années 1980 :
- Bugey 2 : mise en service en 1978
- Bugey 3 : mise en service en 1979
- Bugey 4 : mise en service en 1979
- Bugey 5 : mise en service en 1980
Il y avait aussi un réacteur, Bugey 1, qui était un réacteur à eau lourde refroidi au gaz. Ce réacteur a été mis en service en 1972 mais a été arrêté en 1994 et est en cours de démantèlement.
Puissance
Ce site de production d’énergie compte quatre réacteurs nucléaires d’une capacité de 900 mégawatts chacun, qui sont exploités par EDF.
La centrale nucléaire de Tricastin
La centrale nucléaire de Tricastin est située dans le sud-est de la France, entre les départements de la Drôme et du Vaucluse. Elle est composée de quatre réacteurs REP, tous d’une puissance nominale d’environ 900 mwe produit en France.
Les réacteurs nucléaires et leurs mis en service :
- Tricastin 1 : mise en service en 1980
- Tricastin 2 : mise en service en 1980
- Tricastin 3 : mise en service en 1981
- Tricastin 4 : mise en service en 1981
Puissance
Si l’on additionne la puissance nominale de ces quatre réacteurs, la puissance globale de la centrale du Tricastin serait donc d’environ 3 600 MW.
La centrale nucléaire de Fessenheim
La centrale nucléaire de Fessenheim était située dans le département du Haut-Rhin, en Alsace, à proximité de la frontière allemande. La centrale était composée de deux réacteurs à eau pressurisée (REP), chacun ayant une puissance nominale d’environ 900 mégawatts (MW).
Si l’on additionne la puissance nominale des deux réacteurs, la puissance globale de la centrale de Fessenheim était donc d’environ 1 800 MW.
Il est important de noter que la centrale de Fessenheim a été fermée définitivement. Le premier réacteur a été mis hors service en février 2020, et le second en juin 2020. La fermeture de cette centrale, la plus ancienne en exploitation en France à l’époque, a fait l’objet de débats publics prolongés en raison de préoccupations liées à sa sécurité et son âge.
La centrale nucléaire de Blayais
La centrale nucléaire de Blayais est située dans le département de la Gironde, près de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France.
Les réacteurs ont été mis en service aux dates suivantes :
- Blayais 1 : mise en service en 1981
- Blayais 2 : mise en service en 1982
- Blayais 3 : mise en service en 1983
- Blayais 4 : mise en service en 1983
Puissance :
Elle est composée de quatre réacteurs à eau pressurisée (REP), chacun ayant une puissance nominale d’environ 900 mégawatts (MW).
Si on additionne la puissance nominale des quatre réacteurs, la puissance globale de la centrale de Blayais serait donc d’environ 3 600 MW.
La centrale nucléaire de Saint-Alban
La centrale nucléaire de Saint-Alban est située dans le département de l’Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes, dans le sud-est de la France.
Les réacteurs ont été mis en service aux dates suivantes :
- Saint-Alban 1 : mise en service en 1985
- Saint-Alban 2 : mise en service en 1986
Puissance :
La centrale est équipée de deux réacteurs à eau pressurisée (REP), chacun avec une puissance nominale d’environ 1 300 mégawatts (MW). Si on additionne la puissance nominale des deux réacteurs, la puissance globale de la centrale de Saint-Alban serait donc d’environ 2 600 MW.
La centrale nucléaire de Chooz
La centrale nucléaire de Chooz est située dans le département des Ardennes, dans la région Grand Est, dans le nord-est de la France, près de la frontière avec la Belgique.
Les réacteurs ont été mis en service aux dates suivantes :
- Chooz B1 : mise en service en 1996
- Chooz B2 : mise en service en 1997
Puissance
Cette centrale est équipée de deux réacteurs à eau pressurisée (REP), chacun avec une puissance nominale d’environ 1 500 mégawatts (MW). Si on additionne la puissance nominale des deux réacteurs, la puissance globale de la centrale de Chooz serait donc d’environ 3 000 MW.
Il est à noter que la centrale de Chooz avait également un réacteur expérimental, Chooz A, qui a été mis en service dans les années 1960 et démantelé par la suite.
La centrale nucléaire de Civaux
La centrale nucléaire de Civaux est située dans le département de la Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l’ouest de la France. La centrale est composée de deux réacteurs à eau pressurisée (REP), chacun ayant une puissance nominale d’environ 1 450 mégawatts (MW).
Les réacteurs ont été mis en service aux dates suivantes :
- Civaux 1 : mise en service en 1997
- Civaux 2 : mise en service en 1999
Puissance
Si l’on additionne la puissance nominale des deux réacteurs, la puissance globale de la centrale de Civaux serait donc d’environ 2 900 MW.
La centrale nucléaire de Dampierre
La centrale nucléaire de Dampierre est située dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire, dans le nord-central de la France. La centrale est équipée de quatre réacteurs à eau pressurisée (REP), chacun avec une puissance nominale d’environ 900 mégawatts (MW).
Les réacteurs ont été mis en service aux dates suivantes :
- Dampierre 1 : mise en service en 1980
- Dampierre 2 : mise en service en 1980
- Dampierre 3 : mise en service en 1981
- Dampierre 4 : mise en service en 1981
Puissance
En additionnant la puissance nominale des quatre réacteurs, la puissance globale de la centrale de Dampierre serait donc d’environ 3 600 MW.
La centrale nucléaire de Cruas
La centrale nucléaire de Cruas est située dans le département de l’Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes, dans le sud-est de la France. La centrale est équipée de quatre réacteurs à eau pressurisée (REP), chacun avec une puissance nominale d’environ 900 mégawatts (MW).
Les réacteurs ont été mis en service aux dates suivantes :
- Cruas 1 : mise en service en 1983
- Cruas 2 : mise en service en 1984
- Cruas 3 : mise en service en 1984
- Cruas 4 : mise en service en 1985
Puissance:
Si on additionne la puissance nominale des quatre réacteurs, la puissance globale de la centrale de Cruas serait donc d’environ 3 600 MW.
La centrale nucléaire de Golfech
La centrale nucléaire de Golfech est située dans le département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie, dans le sud-ouest de la France. La centrale est équipée de deux réacteurs à eau pressurisée (REP), chacun avec une puissance nominale d’environ 1300 mwe.
Les réacteurs ont été mis en service aux dates suivantes :
- Golfech 1 : mise en service en 1991
- Golfech 2 : mise en service en 1993
Puissance
Si l’on additionne la puissance nominale des deux réacteurs, la puissance globale de la centrale de Golfech serait donc d’environ 2 600 MW.
La centrale nucléaire de Nogent
La centrale nucléaire de Nogent est située dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France. La centrale est équipée de deux réacteurs à eau pressurisée (REP), chacun avec une puissance nominale d’environ 1 300 mégawatts (MW).
Les réacteurs ont été mis en service aux dates suivantes :
- Nogent 1 : mise en service en 1987
- Nogent 2 : mise en service en 1988
Puissance
En additionnant la puissance nominale des deux réacteurs, la puissance globale de la centrale de Nogent serait donc d’environ 2 600 MW.
La sûreté nucléaire en France est une préoccupation majeure
L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) supervise rigoureusement l’exploitation sûre des installations nucléaires sur le territoire. À ce jour, la France opère 56 réacteurs nucléaires, majoritairement de type réacteur à eau sous pression, répartis dans 18 centrales. Ces installations sont gérées par Électricité de France (EDF) et sont sous la surveillance étroite de l’ASN.
En matière de réglementation, des lois strictes encadrent la sûreté et la sécurité du secteur nucléaire en France.
Tous les réacteurs, qu’ils soient en phase de construction ou déjà opérationnels, doivent se conformer aux normes de sûreté définies par l’ASN. Le respect de ces directives est indispensable pour la pérennité du secteur nucléaire, qui joue un rôle clé dans l’approvisionnement énergétique du pays.
En résumé, la sûreté nucléaire en France est une priorité gouvernementale, et de multiples acteurs, y compris l’ASN et EDF, travaillent en synergie pour assurer le fonctionnement sûr des installations nucléaires. Il est impératif de se référer à des données actualisées pour une information précise, étant donné que le secteur est en constante évolution.