Le ministre biélorusse de l’Énergie, Viktor Karankevich, a annoncé que le deuxième réacteur de la centrale nucléaire d’Astravets serait connecté au réseau électrique en avril, avec une augmentation de puissance de 40%. Les travaux se poursuivront de manière séquentielle d’avril à septembre pour amener la centrale nucléaire à sa capacité nominale, avec des tests dans le cadre d’une opération pilote. La mise en service de la centrale nucléaire dans son ensemble est prévue en octobre 2023, conformément aux programmes de mise en service.
Un projet conjoint entre la Biélorussie et la Russie
La centrale nucléaire d’Astravets est le plus grand projet conjoint entre la Biélorussie et la Russie, et le premier réacteur a généré plus de 12,5 milliards de kWh depuis sa mise en service en novembre 2020. Il a permis d’économiser plus de 400 millions de dollars en remplaçant plus de 3 milliards de mètres cubes de gaz. Le président biélorusse, Alexander Lukashenko, a souligné l’importance de la sécurité et de la fiabilité opérationnelle de la centrale nucléaire, déclarant que la sécurité est une priorité absolue en Biélorussie depuis la catastrophe de Tchernobyl. Il a également déclaré que la centrale nucléaire d’Astravets aura un impact économique annuel d’environ 550 millions de dollars sur le pays.
Un projet ambitieux nécessitant un haut niveau de sécurité
Le deuxième réacteur est actuellement à 98% de sa capacité et le travail préparatoire est en cours pour « démarrer une réaction en chaîne et amener la centrale nucléaire au niveau de puissance minimum contrôlable » de 1% de la puissance du réacteur. Le président Lukashenko a cependant prévenu contre toute tentative de compromettre la qualité de la construction pour respecter une date butoir, soulignant qu’il valait mieux retarder la mise en service de six mois ou un an plutôt que de prendre des risques inutiles.
La centrale nucléaire d’Astravets est équipée de deux réacteurs VVER-1200 russes. Une fois que les deux unités seront mises en service, la centrale nucléaire produira environ 18,5 TWh d’électricité par an, soit l’équivalent de 4,5 milliards de mètres cubes de gaz naturel, avec un impact économique annuel d’environ 550 millions de dollars pour le pays.
La Biélorussie, qui dépend actuellement des importations de gaz naturel, a investi dans l’énergie nucléaire pour diversifier son approvisionnement énergétique et réduire sa dépendance à l’égard des importations de gaz. Malgré la complexité du projet, la Biélorussie et la Russie ont insisté sur l’importance de la sécurité et de la conformité aux normes de construction pour garantir la sécurité de la centrale nucléaire et de ses travailleurs.