Le ministère des Ressources naturelles du Canada et le ministère fédéral de l’Économie et de l’Énergie d’Allemagne ont officialisé une déclaration d’intention commune destinée à renforcer leur coopération dans le domaine des minéraux stratégiques. Cette initiative reflète la volonté des deux pays de sécuriser des ressources clés pour l’industrie de défense, la production technologique et la transition énergétique.
Des ressources ciblées pour la coopération
L’accord met en avant sept minéraux considérés comme prioritaires : le lithium, les terres rares, le cuivre, le tungstène, le gallium, le germanium et le nickel. Les deux gouvernements visent à établir des chaînes d’approvisionnement plus sûres et moins dépendantes d’une seule source. Ce projet s’inscrit dans la continuité de collaborations existantes, telles que le Partenariat énergétique Canada-Allemagne et l’Alliance bilatérale pour l’hydrogène.
La coopération inclut le traitement, le raffinage et le recyclage de ces minéraux, avec un accent sur l’innovation et les technologies intermédiaires. Le financement public et privé sera mobilisé à travers des mécanismes tels que le Fonds allemand pour les matières premières, le Fonds canadien pour la croissance propre et le Fonds stratégique pour l’innovation du Canada.
Investissements conjoints et transfert de savoir-faire
La déclaration prévoit des co-investissements via des instruments financiers allemands et canadiens, notamment avec la banque publique KfW. Les parties souhaitent favoriser la recherche et le développement conjoints, en particulier dans les technologies de traitement avancées et de recyclage, afin de renforcer la résilience industrielle.
Un groupe de travail bilatéral sera mis en place pour coordonner la mise en œuvre. Il associera des représentants gouvernementaux mais pourra également intégrer des acteurs industriels, des communautés autochtones et des universités. Les ministres de l’Énergie et des Ressources naturelles du Canada et des Affaires économiques et de l’Énergie d’Allemagne superviseront les travaux.
Un accord sans contrainte juridique
La déclaration ne comporte pas d’engagements financiers obligatoires ni de valeur juridique contraignante. Les investissements dépendront des ressources budgétaires et des lois nationales en vigueur. Les deux pays se sont engagés à partager leurs expériences en matière de traçabilité, de régulation et d’autorisations, en lien avec la législation européenne sur les matières premières critiques.
Le ministère des Ressources naturelles du Canada a indiqué que « cette coopération vise à renforcer la résilience et la sécurité économique de nos pays ».