Le président états-unien Joe Biden annoncera de nouvelles mesures fédérales visant à lutter contre la crise climatique actuelle. Il ne devrait cependant pas déclarer l’urgence climatique selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.
De Nouvelles mesures climatiques
A l’occasion d’un voyage dans le Massachusetts, le président des États-Unis devrait annoncer de nouvelles mesures climatiques fédérales. Les législateurs démocrates et les groupes environnementaux ont demandé à la Maison Blanche de prendre des mesures radicales.
Législateurs et organisations souhaitent ainsi que M. Biden déclare une urgence climatique. Cela permettrait d’utiliser le « Defense Production Act » afin d’accélérer la production de produits et de systèmes d’énergie renouvelable. Il paraît néanmoins peu probable que le président prenne cette mesure pour l’instant.
Selon la Maison Blanche, M. Biden profitera de l’occasion pour mettre en avant son bilan dans le domaine de l’énergie propre. Après cela, il devrait selon Mme Jean-Pierre « annoncer les mesures supplémentaires qu’il prendra pour lutter contre la crise climatique et assurer un avenir énergétique propre. »
Une promesse de campagne mise à mal
Selon un responsable de la Maison Blanche, Biden est prêt à agir si le Sénat ne le fait pas. Néanmoins, sous couvert d’anonymat, il déclarait mardi :
« Nous examinons toutes les options et aucune décision n’a été prise. »
Lors de sa campagne présidentielle, Joe Biden avait promis de prendre des mesures énergiques contre le dérèglement climatique. Il s’était ensuite engagé à réduire la pollution climatique de 50% d’ici 2030. Au cours des mêmes négociations internationales, il avait également défini l’objectif d’une électricité 100% propre d’ici 2035.
Depuis, son programme climatique a essuyé plusieurs revers comme la difficulté d’obtention d’un soutien suffisant du Congrès. Il en avait notamment fait l’expérience concernant certaines mesures climatiques du projet de loi sur le budget fédéral. Les prix records et les perturbations du marché mondial de l’énergie par la guerre russo-ukrainienne constituent aussi un obstacle.
Contraintes et possibilités juridiques
La Cour suprême a également rendu au début du mois de juillet une décision handicapante pour M. Biden. Ainsi, ’U.S. Environmental Protection Agency (EPA) voit ses pouvoirs réduits. Par exemple, cette dernière ne peut édicter de règles générales portant sur les émissions des centrales à charbon.
Malgré ces contraintes, le groupe de politique environnementale Evergreen Action appelle l’Agence de protection de l’environnement à l’action. Selon Evergreen, l’EPA peut toujours renforcer les restrictions sur les polluants, importants dans les centrales et installations industrielles. Le ministère de l’Intérieur pourrait également supprimer progressivement les baux de combustibles fossiles et bloquer les grands projets.
Le sénateur Tom Carper préside la commission de l’environnement est des travaux publics du Sénat. Selon lui, les démocrates discutent mardi de la voie à suivre pour une action climatique majeure au Capitole.
Esquivant une question concernant les déclarations de M. Biden, il a déclaré croire le Sénat capable d’avancer sur d’autres questions. La réduction des émissions de méthane et les dispositions fiscales pour l’énergie nucléaire et la capture et séquestration du carbone… en sont des exemples.
Au cours de son voyage à Somerset, M. Biden visitera une ancienne usine de charbon. Celle-ci a été convertie en usine de fabrication de câbles sous-marins, utilisés pour la production d’éoliennes offshore.