L’Éthiopie a proposé de partager les données de remplissage du Barrage de la Renaissance. L’Égypte et le Soudan ont refusé. Les deux pays sont en effet en attente de garanties juridiques quant au partage du débit du Nil.
Le barrage de la Renaissance inquiète le Soudan et l’Égypte
L’Éthiopie a tenté d’apaiser les tensions concernant le barrage hydroélectrique de la Renaissance (GERD) en proposant de communiquer les données de remplissage du GERD. Elle souhaite répondre aux inquiétudes de ses voisins, qui craignent que le remplissage ne réduise drastiquement le débit du Nil. Selon l’Éthiopie, un partage des données permettrait à l’Égypte et au Soudan d’anticiper les effets sur leurs flux d’eau respectifs.
L’Égypte et le Soudan se méfient de l’offre Éthiopienne
Le Caire et Khartoum souhaitent également des échanges d’informations. Mais à condition qu’ils découlent d’un accord juridiquement contraignant d’ici l’été 2021. De fait, pour l’instant, les deux pays en aval du Nil ont refusé l’offre de Éthiopienne.
Les deux pays souhaitent en effet codifier, puis organiser l’exploitation du GERD. Car pour le moment, selon le ministère Soudanais de l’irrigation, l’offre Éthiopienne impliquerait une « sélectivité suspecte ». Expliquant cette volonté de légiférer.
Deux pays en aval contraints de s’adapter
Face aux résistances Éthiopiennes, les deux pays sont contraints de s’adapter. Afin d’assurer la continuité des stations de pompage du Nil, le réservoir soudanais Jebel Awliya contient 600 millions de M². Si les réserves égyptiennes du barrage d’Assouan peuvent amortir le remplissage, les dirigeants sont préoccupés par la sécheresse à venir.
Échec des négociations à Kinshasa
Rappelons que la semaine dernière, les pourparlers de Kinshasa concernant le GERD se sont soldés par un échec. L’Éthiopie a confirmé le deuxième remplissage du GERD, tandis qu’aucun consensus n’a été trouvé. Le premier remplissage, en juillet dernier, s’était également fait sans l’accord de l’Égypte et du Soudan.