La banque Barclays a réduit ses prévisions de prix du pétrole pour 2023 en raison de la production russe plus résistante que prévue. Les prévisions moyennes pour les références Brent et West Texas Intermediate (WTI) ont été abaissées de 6 $/b et 7 $/b, respectivement, à 92 $/b et 87 $/b. Le marché pourrait basculer vers un déficit de 500 000 barils par jour (bpj) au second semestre de cette année, selon les analystes.
Les raisons de la baisse des prévisions
La production pétrolière russe s’est avérée plus résistante que prévu, ce qui a incité Barclays à réduire ses prévisions de prix pour les références Brent et WTI. En effet, les économies du Groupe des Sept, l’Union européenne et l’Australie ont convenu d’un plafonnement des prix du pétrole russe à la fin de l’année dernière, visant à priver Moscou de fonds pour sa guerre en Ukraine. Cette décision a permis de limiter l’impact des sanctions économiques sur le pays.
Barclays estime également que la demande de pétrole de la Chine pourrait augmenter de 500 000 à 600 000 bpj en 2023, tandis que la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 2,3 millions de bpj en 2023. La banque a revu à la hausse son estimation de la demande pour 2023 de 150 000 b/j, en partie en raison d’une amélioration des perspectives de croissance aux États-Unis et en Europe.
Perspectives pour le marché du pétrole
Barclays estime que le marché pourrait basculer vers un déficit de 500 000 bpj au second semestre de cette année en raison de la demande croissante en Chine, mais également de la réduction de l’offre en dehors du groupe de producteurs de l’OPEC+. Les contrats à terme sur le Brent ont augmenté de 0,1% à 83,40 dollars le baril à 11h03 GMT, tandis que les contrats à terme sur le WTI ont baissé de 0,1% à 77,49 dollars le baril.
Les prévisions de Barclays concernant les prix du pétrole pour 2023 ont été revues à la baisse, principalement en raison de la production pétrolière russe plus résistante que prévue. La demande croissante en Chine pourrait toutefois entraîner un déficit sur le marché du pétrole au second semestre de cette année. Les perspectives pour le marché du pétrole restent incertaines en raison de la stagnation de l’activité industrielle et du resserrement continu des conditions monétaires.