Baker Hughes et Borg CO2 signent un protocole d’accord pour capturer et stocker les émissions de CO2 d’un cluster industriel. Les deux firmes visent à éliminer 90% des émissions en provenance des différents sites, situés en Norvège.
Baker Hughes stockera 630.000 tCO2/an
Le projet mené conjointement par Baker Hughes et Borg CO2, vise à capturer et stocker les émissions de dioxyde de carbone d’un cluster industriel. Ainsi, ce sont jusqu’à 630.000 tonnes d’émissions de CO2 qui devraient être capturées et stockées chaque année. Le protocole d’accord porte sur un hub de décarbonations de plusieurs sites industriels dans la région de Viken en Norvège.
En effet, le projet concerne les installations industrielles des villes de Fredrikstad, Sarpborg et Halden. Un cluster responsable d’environ 700.000 tonnes d’émissions de CO2 par an. Les deux sociétés s’engagent à améliorer les plans de capture, liquéfaction, transport et stockage du CO2 sur ces différents sites. Le but, stocker 90% des émissions en provenance des sites concernés.
Étude de faisabilité en cours en 2021
Une première étude de faisabilité a été réalisée et les entreprises s’attèlent désormais à une étude étendue, pour fin 2021. Baker Hughes et Borg CO2 doivent évaluer la structure optimale pour la mise en œuvre du projet. Les firmes recherchent également les possibilités de subvention set d’incitations à l’échelle nationale et européenne.
Borg CO2 précise le protocole : capture, liquéfaction, transport puis stockage sous les fonds marins de la mer du Nord. En ce qui concerne les deux dernières étapes, l’entreprise a annoncé en avril dernier faire confiance à Northern Lights JV.
Un portefeuille technologique compétent
La société de technologie énergétique voit en ce projet une occasion de mettre en œuvre son vaste portefeuille de technologies. Captage, d’utilisation et de stockage du carbone (CCUS), procédés à l’ammoniac refroidi et de captage compact du carbone. En somme, Baker Hughes mettra à profit ses services d’ingénierie pour l’étude et le développement de la plate-forme.
Par ailleurs, le portefeuille CCCUS comporte des turbomachines de pointe, des procédés de capture de pointe à base de solvants. Mais aussi la construction et la gestion de puits pour le stockage du CO2 et des solutions de surveillance numérique. Présente depuis longtemps en Norvège, la firme détient six sites dans le pays, employant 2000 personnes.
La technologie CCUS pour répondre aux objectifs internationaux
Pour Rod Christie, vice-président exécutif de Turbomachines & Solutions de processus chez Baker Hughes, cette technologie est essentielle à l’avenir :
« Aujourd’hui, les pôles industriels représentent environ 20% des émissions de CO2 en Europe. Une décarbonisation significative n’est pas possible sans la capture, l’utilisation et le stockage du carbone. »
Le projet de capture et stockage des émissions de CO2 des sites concernés s’inscrit dans le cadre d’objectifs climatiques à plusieurs échelles. D’abord, il contribue à la réalisation des objectifs nationaux norvégiens de réduction des émissions. De plus, il participe à celle des objectifs de la COP 21, et des Objectifs de Développement Durable de l’ONU.