Azerbaïdjan : un fonds climatique ambitieux pour l’énergie durable

L'Azerbaïdjan se positionne comme un acteur clé dans la lutte contre le changement climatique en lançant le Climate Finance Action Fund lors de la COP29. Cette initiative vise à mobiliser des ressources pour la décarbonation et la transition énergétique mondiale.

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Azerbaïdjan se positionne comme un acteur clé dans le cadre de la lutte mondiale contre le changement climatique, en annonçant la création d’un fonds climatique lors de la 29e Conférence des Parties (COP29) qui se tiendra à Bakou. Ce fonds, intitulé Climate Finance Action Fund (CFAF), sera soutenu par des contributions volontaires de pays et d’entreprises producteurs de combustibles fossiles, marquant ainsi une initiative audacieuse pour mobiliser des ressources financières en faveur de la décarbonation. En tant que pays producteur de pétrole et de gaz, l’Azerbaïdjan cherche à établir un consensus mondial autour de l’action climatique, en mettant l’accent sur des programmes variés liés à l’énergie, notamment les corridors énergétiques verts, l’hydrogène et le stockage des énergies renouvelables.
Le CFAF vise à capitaliser un montant initial d’un milliard de dollars, avec l’engagement de dix pays contributeurs en tant qu’actionnaires. Les membres du fonds s’engagent à verser des contributions annuelles, soit sous forme de sommes fixes, soit en fonction du volume de production. Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les leaders mondiaux sont sous pression pour établir un nouveau cadre de financement climatique, connu sous le nom de New Collective Quantified Goal on Climate Finance, qui est perçu comme un élément clé de l’agenda climatique global.

Initiatives pour une transition énergétique durable

Azerbaïdjan a également lancé des initiatives visant à créer des zones et des corridors d’énergie verte, dans le but de tripler la capacité des énergies renouvelables et de doubler l’efficacité énergétique d’ici 2030. Les zones d’énergie verte sont conçues pour servir de hubs centralisés où la génération d’énergie durable est maximisée, tandis que les corridors d’énergie verte permettront une transmission rentable sur de grandes distances et à travers les frontières. Ces projets visent à renforcer l’infrastructure énergétique et à faciliter la transition vers des sources d’énergie plus durables.
En parallèle, le pays appelle à l’adoption de la COP29 Global Energy Storage and Grids Pledge, qui vise à augmenter la capacité de stockage d’énergie installée à 1 500 GW d’ici 2030, soit six fois le niveau de 2022. Les signataires de cet engagement s’engagent également à améliorer la capacité des réseaux électriques à travers un objectif mondial de déploiement de plus de 80 millions de kilomètres de réseaux d’ici 2040. Ces initiatives témoignent de l’ambition d’Azerbaïdjan de jouer un rôle central dans la transition énergétique mondiale.

Le rôle d’Azerbaïdjan dans le financement climatique

La présidence de la COP29 souligne l’importance d’Azerbaïdjan pour combler le fossé entre les pays développés et en développement sur la question délicate du financement climatique. Le pays, en tant que membre de l’alliance OPEP+, a produit en moyenne 480 000 barils par jour de brut en août, tout en augmentant ses exportations de gaz vers l’Europe grâce au projet Southern Gas Corridor. En 2024, l’Azerbaïdjan prévoit de fournir 13 milliards de mètres cubes de gaz à la région, en hausse par rapport aux 11,8 milliards de mètres cubes de l’année précédente.
Le pays a également annoncé le lancement de la COP29 Hydrogen Declaration, qui vise à soutenir l’harmonisation et le développement des marchés de l’hydrogène. Selon la présidence, « il existe un besoin urgent d’harmoniser les cadres, réglementations et normes internationaux pour créer des modèles commerciaux viables pour la chaîne de valeur de l’hydrogène ». Cette déclaration pourrait jouer un rôle crucial dans l’établissement de normes internationales pour le développement de l’hydrogène comme source d’énergie propre.

Défis et perspectives pour la COP29

Malgré ces initiatives prometteuses, l’agenda d’action de la présidence n’évoque pas les marchés du carbone, ce qui soulève des questions sur la compatibilité avec les priorités de l’ONU. Les négociations autour de l’Article 6 de l’Accord de Paris, qui vise à établir des règles pour le commerce mondial des réductions d’émissions de gaz à effet de serre, sont souvent entravées par des préoccupations d’intégrité et des questions liées aux méthodologies de projets. Les acteurs de l’industrie espèrent que des avancées significatives concernant les Articles 6.2 et 6.4 seront réalisées lors de la COP29, permettant ainsi d’ouvrir de nouvelles opportunités pour le commerce des crédits d’émissions.
L’Azerbaïdjan, en tant que pays producteur de combustibles fossiles, se trouve à un carrefour stratégique. En s’engageant dans des initiatives de financement climatique tout en continuant à exploiter ses ressources énergétiques, il illustre les défis et les opportunités qui se présentent à de nombreux pays producteurs. La capacité d’Azerbaïdjan à naviguer dans cette dualité sera déterminante pour son rôle futur dans le paysage énergétique mondial et pour la réalisation des objectifs climatiques globaux.

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