Situé en Australie du Nord, le projet Barossa de Santos est conçu pour compenser l’épuisement du champ Bayu-Undan en fournissant du gaz naturel à l’installation de Darwin LNG. La production prévue pour 2025 pose déjà des défis en termes d’émissions, exacerbés par la nouvelle réglementation australienne qui exige une neutralité carbone pour les émissions de réservoir.
Impact sur les coûts carboniques et la demande d’ACCUs
En 2025, les émissions de CO2 du réservoir de Barossa sont estimées à 1.18 million mtCO2e, avec une projection augmentant à 2.47 million mtCO2e d’ici 2027. Ces émissions nécessiteront des compensations via des unités de crédit carbone australiennes (ACCUs), avec une demande anticipée jusqu’à 14 million mt d’ici 2030.
Stratégie de compensation et prix des ACCUs
Santos devra acquérir des ACCUs, principalement des crédits génériques issus de méthodes de réduction telles que le gaz de décharge et la déforestation évitée. Cependant, les prix de ces ACCUs, évalués récemment à A$33.85 par mtCO2e, sont susceptibles d’augmenter, reflétant une tendance haussière dans les coûts de compensation.
Plan de Capture et de Stockage de Carbone
Pour réduire sa dépendance aux ACCUs, Santos envisage de reconvertir le champ Bayu-Undan en un hub de capture et de stockage de carbone. Cette initiative pourrait réduire significativement la nécessité de compensations après 2028, avec une première injection de CO2 prévue à hauteur de 1.48 million mt dès cette année.
Considérations financières et techniques
Malgré les plans ambitieux, il existe des préoccupations financières et techniques concernant la faisabilité du projet de CCS de Bayu-Undan, notamment en comparaison avec le projet CCS de Gorgon de Chevron, qui a rencontré des difficultés significatives.
Ainsi, le projet Barossa représente un tournant potentiel pour les stratégies climatiques de Santos, entre défis immédiats de compensation et solutions à long terme de capture de carbone.