Augmentation des Tarifs de l’Énergie: le Dilemme Européen

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L’augmentation des tarifs de l’énergie en Europe suscite une grande inquiétude. La fermeture temporaire d’usines et la baisse des thermostats pour les propriétaires de maisons et de bureaux sont envisagées pour économiser l’énergie cet hiver. Cependant, les gouvernements européens préféreraient éviter cette solution qui pourrait s’avérer très impopulaire.

 

L’augmentation des tarifs de l’énergie se poursuit

Les prix des hydrocarbures ont fortement augmenté comparés à la même période en 2020. Les prix à terme du gaz pour janvier 2022 ont augmenté de 140 % aux États-Unis, de plus de 500 % en Europe et de plus de 600 % en Asie du Nord-Est. Ces augmentations se répercutent ainsi sur les prix de l’électricité.

Par conséquent, les contrats à termes de référence européens pour les livraisons d’énergie en janvier 2022 atteignent des records. Ils s’évaluent à près de €66MWh, contre €16 à la même période en 2020.

Une partie de la bulle spéculative qui s’est accentuée ces dernières semaines est susceptible de se dégonfler à mesure que les premiers signes de rééquilibrage du marché se préciseront. Mais les prix devraient rester élevés pendant un certain temps, jusqu’à ce que les preuves d’une réduction de la demande se manifestent.

 

L’Europe peine à constituer ses stocks

Les prix se sont accélérés depuis début avril 2021. Moment où le gaz stocké a commencé à tomber en dessous de la moyenne quinquennale d’avant la pandémie pour 2015-2019. L’Europe peine en ce sens à importer suffisamment de gaz pour reconstituer ses stocks déjà partiellement épuisés avant même l’hiver.

Les sites de stockage régionaux ne sont encore remplis qu’à 74,7 %, le plus bas niveau depuis plus d’une décennie. À titre de comparaison, la moyenne saisonnière sur cinq ans avant la pandémie était de 87,4 % selon Gas Infrastructure Europe.

À court terme, il est peu probable que l’Europe obtienne beaucoup plus de gaz. La production demeure en effet fixe dans un contexte de pénurie d’énergie mondiale. D’autant que les livraisons par pipeline en provenance de Russie ne devraient pas augmenter.

Par ailleurs, les mauvaises conditions météorologiques pour la production d’énergies renouvelables ont aggravée le problème. Des unités au gaz ont dû fonctionner en conséquence, tirant encore sur les stocks en dépit de la hausse du coût du carburant.

Enfin, cette situation contribue également à la hausse des prix en Asie du Nord-Est et en Amérique du Nord. Les importateurs européens sont directement en concurrence avec les acheteurs asiatiques, eux aussi en manque de stocks.

 

Comment protéger les citoyens et les entreprises?

L’escalade des prix implique qu’une baisse de la consommation sera nécessaire pour éviter que les stocks ne s’érodent à des niveaux extrêmement bas. En théorie, la crise pourrait être résolue facilement si les maisons, les bureaux, les écoles et les usines baissaient les thermostats de 0,5 à 1 degré cet hiver. Le résultat serait une énorme économie de carburant avec un impact minimal sur le confort. Dans la pratique, les décideurs politiques seront réticents à demander des réductions de thermostat. Cela serait révélateur d’un échec politique.

Les gouvernements européens essaient plutôt de protéger les clients résidentiels et les petites entreprises de l’augmentation des prix de l’énergie. Les États européens essaient ainsi d’intervenir sur les factures des services publics en plafonnant les prix ou en usant de réductions d’impôts.

Mais si la crise continue de s’aggraver, en raison de conditions hivernales plus extrêmes, protéger les clients résidentiels pourrait s’avérer insoutenable. Par conséquent, les appels à la baisse de consommation d’énergie pourraient devenir inévitables.

Toutefois, les décideurs politiques sont susceptibles d’explorer d’autres mesures d’économie de carburant. Notamment la réduction de l’éclairage public et la fermeture de certains bâtiments durant les vacances d’hiver.

 

Fermeture temporaire des entreprises énergivores?

Selon Reuters, des économies plus importantes pourraient être réalisées si les fabricants fermaient temporairement leurs activités. La forte augmentation des coûts de l’énergie obligera immanquablement de nombreux fabricants à réévaluer leurs plans de production. Notamment ceux dont les processus de fabrication sont énergivores et/ou ont une marge financière trop faible pour affronter un surcoût.

Pour les fabricants, les fermetures courtes ont ainsi un double avantage. Premièrement, de réduire les coûts énergétiques. Deuxièmement, de faire monter le prix de leurs produits. Cet état de fait leur permettrait ainsi de protéger leurs marges contre la hausse des prix de l’électricité et du gaz. Une fois que suffisamment de fermetures d’usines crédibles et d’autres mesures d’économie d’énergie seront annoncées, les prix à terme devraient se modérer.

Les fermetures d’usines aggraveraient cependant les problèmes tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Elles intensifieraient la pression à la hausse sur l’inflation, tout en perturbant les relations clients.

Alors que l’hiver approche, il apparaît de plus en plus évident que les stocks européens d’hydrocarbure ne seront pas suffisants. L’augmentation des prix de l’énergie place les États et les entreprises européennes face à un dilemme. Soit la consommation devra être réduite durant l’hiver pour garantir des prix raisonnables. Soit l’approvisionnement se payera au prix fort selon le marché.

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