Atome compte utiliser les surplus de capacité d’énergie renouvelable des deux pays pour mener à bien son projet.
Atome projette la production de 250 MW d’hydrogène au Paraguay
Au Paraguay, Atome vient de signer un protocole d’accord avec le parc technologique d’Itaipu pour son projet situé à environ 1 km du barrage. Le surplus d’énergie hydraulique issu du barrage hydroélectrique d’Itaipu lui permettrai de produire, en première phase, 50 MW d’hydrogène d’ici à 2024. À terme, l’entreprise vise une production de 250 MW.
« Le Paraguay, pays enclavé, utilise moins de 30% de la quantité qui lui est allouée par l’un des plus grands barrages hydroélectriques du monde, mais il est un grand importateur d’énergie et d’engrais. », déclare le PDG d’Atome.
100 MW en Islande
En Islande, Green Fuel, filiale d’Atome, vise une production d’hydrogène issue de la géothermie de 30 MW entre fin 2023 et début 2024. À terme, l’entreprise souhaite développer une puissance de 100 MW.
La compétitivité avant tout
La construction de ses deux projets devrait commencer d’ici à la fin de l’année 2021. Atome est actuellement en train d’aligner les accords d’enlèvement et le financement pour 2022. Par ailleurs, la société prévoit également une introduction à la bourse de Londres en décembre 2021.
« L’idée de l’introduction en bourse est de faire passer ces projets du stade du protocole d’accord à celui de la FID, puis à celui de la production, sans heurts, avec une infrastructure en place capable d’absorber la croissance », déclare le PDG de l’entreprise.
Dans le contexte actuel du marché, l’ammoniac vert produit à partir d’hydrogène sera rentable sans subventions. L’entreprise affirme en effet être capable de produire de l’hydrogène vert à moins de $5/kg.
Transformer l’économie locale
Au Paraguay, l’ammoniac vert d’Atome pourrait permettre de baisser les importations d’engrais du pays. Celles-ci s’élevant à plus de $400 millions par an. En outre, 15% de la flotte de barges du pays pourrait également passer aux carburants à l’ammoniac.
Par ailleurs, la feuille de route sur l’hydrogène vert du Paraguay prévoit un besoin potentiel de 600 MW de capacité de production d’ici à 2030 pour 90.000 tonnes par an. L’objectif étant de remplacer les combustibles fossiles dans le secteur des transports.
En Islande, Atome s’intéresse au secteur agricole, à la flotte de pêche et au potentiel d’exportation. Elle a signé des protocoles d’accords avec des ports d’Allemagne et des Pays-Bas pour la fourniture d’hydrogène et d’ammoniac. Elle a également reçu l’intérêt de sociétés commerciales internationales.
Les cellules à oxydes solide
L’entreprise prévoit de développer ses projets par phases. Dans un premier temps, les électrolyseurs utiliseront la technologie alcaline. Dans un second temps, ceux-ci utiliseront des cellules à oxydes solides (SOEC). Cette dernière technologie pourrait ainsi augmenter l’efficacité des électrolyseurs de 30%.
Le PDG d’Atome annonce qu’à terme, toutes ces mesures feront baisser les coûts de production de l’hydrogène vert dans la fourchette de $1 à $2/kg. En revanche, il faudra pour cela que les technologies d’électrolyse connaissent une baisse de leurs coûts considérables au cours des cinq prochaines années.