Arabie Saoudite signe un accord de garantie complète pour sa politique nucléaire

L'Arabie Saoudite prévoit de passer d'un Accord sur les Quantités Limitées à un Accord de Garanties Complètes avec l'AIEA d'ici fin 2024, marquant un tournant dans sa politique nucléaire et répondant aux préoccupations internationales sur la non-prolifération.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

L’Arabie Saoudite a récemment annoncé son intention de modifier son cadre de coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en passant d’un Accord sur les Quantités Limitées (Small Quantities Protocol, SQP) à un Accord de Garanties Complètes (Comprehensive Safeguards Agreement, CSA) d’ici la fin de l’année 2024. Ce changement marque une étape significative dans la politique nucléaire du royaume, qui cherche à renforcer la transparence de ses activités nucléaires tout en se conformant aux normes internationales de non-prolifération. Cette décision est perçue comme une réponse aux pressions croissantes de la communauté internationale, qui appelle à une plus grande rigueur dans la surveillance des programmes nucléaires, en particulier dans une région aussi volatile que le Moyen-Orient.
Le SQP, qui s’applique aux États ayant des activités nucléaires limitées, permet une certaine flexibilité en matière de déclaration et d’inspection. En revanche, le passage à un CSA implique des inspections régulières et une surveillance accrue par l’AIEA, garantissant que les activités nucléaires d’un pays sont exclusivement pacifiques. Ce changement est également interprété comme une volonté de l’Arabie Saoudite de se positionner comme un acteur responsable sur la scène internationale, en réponse aux critiques concernant ses ambitions nucléaires.

Implications pour le Programme Nucléaire de l’Arabie Saoudite

Le programme nucléaire saoudien, bien qu’encore embryonnaire, présente des ambitions qui pourraient inclure des activités sensibles telles que l’enrichissement de l’uranium. En adoptant un CSA, l’Arabie Saoudite cherche à établir un climat de confiance avec la communauté internationale, afin d’éviter d’éventuelles sanctions ou pressions supplémentaires. Cette démarche est d’autant plus cruciale dans le contexte des déclarations passées du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui a évoqué la possibilité de développer des armes nucléaires en réponse à un éventuel programme nucléaire iranien.
Cependant, la question de la signature du Protocole Additionnel (AP) de l’AIEA demeure en suspens. Ce protocole permet des inspections inopinées et approfondies, et son absence pourrait soulever des inquiétudes quant à la transparence réelle des activités nucléaires saoudiennes. La communauté internationale pourrait continuer à exprimer des réserves tant que cet engagement ne sera pas pris, ce qui pourrait limiter l’efficacité des garanties offertes par le CSA.

Contexte Géopolitique et Implications Régionales

L’annonce de l’Arabie Saoudite intervient dans un contexte géopolitique tendu, marqué par les ambitions nucléaires de l’Iran. La dynamique régionale est influencée par la crainte d’une course aux armements nucléaires, où l’Arabie Saoudite pourrait se sentir contrainte de développer ses propres capacités nucléaires si l’Iran poursuit son programme. En optant pour un CSA, le royaume cherche à démontrer son engagement envers la non-prolifération tout en préservant ses options stratégiques.
Les relations entre l’Arabie Saoudite et l’AIEA sont également en jeu. Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA, a salué cette décision comme un pas positif, mais la réticence de Riyad à signer le Protocole Additionnel pourrait créer des tensions avec des partenaires occidentaux, notamment les États-Unis et l’Union européenne, qui privilégient des mesures de surveillance plus strictes dans des régions à risque.

Problèmes Connexes et Défis Anticipés

La transition vers un CSA soulève des questions sur la transparence et la confiance internationale. Bien que ce changement soit perçu comme un progrès, l’absence de signature du Protocole Additionnel pourrait alimenter des doutes sur les véritables intentions de l’Arabie Saoudite. Une surveillance efficace est essentielle pour établir la confiance, surtout dans un contexte où les ambitions nucléaires du royaume sont souvent comparées à celles de l’Iran.
En outre, le développement des capacités nucléaires nécessite des investissements significatifs en infrastructures et en compétences humaines. L’Arabie Saoudite devra faire face à des défis logistiques et financiers pour se conformer aux exigences du CSA, tout en veillant à ce que ses ambitions nucléaires ne soient pas perçues comme une menace par ses voisins ou par la communauté internationale.

Perspectives et Réflexions

Le passage de l’Arabie Saoudite à un Accord de Garanties Complètes représente une évolution importante dans sa politique nucléaire, mais il soulève également des questions complexes sur la sécurité régionale et la non-prolifération. La capacité du royaume à naviguer dans ce nouvel environnement dépendra de sa volonté de s’engager pleinement avec l’AIEA et de garantir la transparence de ses activités nucléaires. Les implications de cette décision s’étendent au-delà des frontières saoudiennes, affectant la dynamique de sécurité au Moyen-Orient et la stabilité du régime mondial de non-prolifération nucléaire. Les prochaines étapes de cette transition seront cruciales pour déterminer si l’Arabie Saoudite peut réellement se positionner comme un acteur responsable dans le domaine nucléaire tout en préservant ses intérêts stratégiques.

La COP30 s’ouvre dans les tensions alors que les négociations échouent sur l’agenda initial

La COP30 débute à Belém dans un climat d’incertitude, les pays n’étant pas parvenus à s’entendre sur les sujets à inscrire à l’ordre du jour, signe de profondes divisions sur le financement climatique et la transition énergétique mondiale.

Washington verrouille l’offre de tungstène kazakh et cadre son pari C5+1

Les États-Unis sécurisent une coentreprise au Kazakhstan et des protocoles en Ouzbékistan, avec financement envisagé par l’Export-Import Bank of the United States et un acheminement structuré via le corridor transcaspien.

Trump accorde à Orban une exemption pétrolière contre un accord sur le gaz américain

Les États-Unis offrent à la Hongrie une dérogation d’un an sur les sanctions visant le pétrole russe, en échange d’un engagement d’achat de gaz naturel liquéfié américain estimé à 600 M$.
en_1140991145540

Le G7 lance plus de 20 projets pour contrer l’influence chinoise sur les minéraux

Réunis au Canada, les ministres de l’Énergie du G7 ont dévoilé une série de projets destinés à sécuriser les chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques, en réponse aux restrictions imposées par la Chine sur les terres rares.

Trump réduit à 10% les droits de douane américains sur le fentanyl chinois

Donald Trump annonce une baisse immédiate des tarifs douaniers sur les importations chinoises liées au fentanyl, passant de 20% à 10%, avec un impact potentiel sur les flux énergétiques entre Washington et Pékin.

La Jordanie prépare trois projets énergétiques majeurs avec le soutien de l’Allemagne

Amman prévoit de lancer des appels d’offres pour 400 mégawatts de projets solaires, éoliens et de stockage, dans le cadre d’un renforcement de la coopération énergétique bilatérale avec l’Allemagne.
en_1140271050540

Bruxelles convoque l’industrie face aux restrictions chinoises sur les terres rares

Une réunion d'urgence menée par la Commission européenne rassemble les secteurs clés touchés par les restrictions chinoises sur les exportations de terres rares, avant un retour au Parlement européen.

Les Philippines accélèrent les investissements gaziers pour sécuriser leur avenir énergétique

Manille prévoit de renforcer sa production d’énergie à partir du gaz et des renouvelables afin de répondre à une hausse de 6,6 % de la demande d’électricité en deux ans.

Le Canada et le Royaume-Uni renforcent leur alliance énergétique autour des minéraux critiques

Ottawa et Londres ont multiplié les échanges bilatéraux pour structurer une coopération stratégique autour de l’énergie nucléaire et des chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques, dans le cadre de la présidence canadienne du G7.
en_1140190968540

Trump affirme que Modi cessera les achats de pétrole russe dans un contexte tendu

Donald Trump déclare avoir obtenu l'engagement de Narendra Modi pour mettre fin aux importations de pétrole russe, ajoutant une pression politique sur les relations commerciales indo-russes.

Les États-Unis obtiennent le report du vote sur la taxe carbone maritime à l’OMI

Sous pression diplomatique intense de Washington, les pays membres de l’Organisation maritime internationale ont accepté de reporter d’un an l’adoption d’un mécanisme de tarification du carbone pour le transport maritime mondial.

Trump autorise des opérations clandestines de la CIA ciblant le Venezuela

Washington confirme avoir donné mandat à la CIA pour mener des actions secrètes contre le gouvernement de Nicolas Maduro, provoquant des tensions croissantes entre les États-Unis et le Venezuela sur fond d’enjeux géostratégiques et énergétiques.
en_1140171040540

Bruxelles veut interdire gaz et pétrole russes dès 2027 dans un geste diplomatique fort

Deux commissions du Parlement européen proposent d’avancer à 2026 et 2027 l’arrêt complet des importations d’hydrocarbures russes, incluant pétrole, gaz et GNL, renforçant ainsi la position géopolitique de l’Union européenne.

Faible mobilisation des dirigeants pour la COP30 malgré l’urgence climatique et logistique

La conférence COP30 organisée en Amazonie par le Brésil fait face à une faible participation des dirigeants mondiaux, sur fond de tensions géopolitiques et de défis logistiques majeurs.

Washington autorise Trinité-et-Tobago à explorer le champ gazier Dragon avec Caracas

Les États-Unis ont accordé à Trinité-et-Tobago une licence spéciale pour reprendre les négociations avec le Venezuela autour du champ gazier Dragon, levant partiellement les restrictions imposées au secteur énergétique vénézuélien.
en_1140121062540

Bruxelles avance vers une sortie totale du gaz et pétrole russes d’ici 2028

Les ambassadeurs des pays membres de l’Union européenne ont validé l’envoi au Conseil des ministres d’un projet législatif visant à éliminer progressivement les importations d’énergie fossile russe d’ici janvier 2028.

La Russie acte sa sortie définitive de l’accord nucléaire bilatéral avec les États-Unis

La Douma a approuvé le retrait formel de la Russie d’un traité signé avec les États-Unis sur l’élimination du plutonium militaire, mettant fin à plus de deux décennies de coopération nucléaire stratégique.

Tusk refuse de transférer à l’Allemagne un suspect ukrainien lié au sabotage de Nord Stream

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré qu’il n’était pas dans l’intérêt de la Pologne d’extrader vers l’Allemagne un citoyen ukrainien soupçonné d’avoir participé aux explosions ayant endommagé les gazoducs Nord Stream en 2022.
en_114071080540

Des entreprises saoudiennes lancent 500 MW de projets énergétiques en Syrie

Al-Harfi et SCLCO ont signé des accords avec les autorités syriennes pour développer des capacités solaires et éoliennes, dans un contexte de rapprochement énergétique entre Riyad et Damas.

Thaïlande et Japon renforcent leurs achats de brut américain dans un contexte de tensions géopolitiques

Face aux risques liés aux approvisionnements du Moyen-Orient, les raffineurs thaïlandais et japonais se tournent vers le brut américain, soutenus par des incitations tarifaires et des stratégies alignées avec les discussions commerciales bilatérales.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.