articles populaires

Après Israël, le Liban veut délimiter sa frontière maritime avec la Syrie

Le Liban veut délimiter sa frontière maritime avec la Syrie, après avoir conclu un accord similaire avec Israël.

Partagez:

Le Liban veut délimiter sa frontière maritime avec la Syrie, après avoir conclu un accord similaire avec Israël afin d’entamer l’exploitation d’hydrocarbures en Méditerranée, a déclaré à l’AFP le principal négociateur libanais.

L’accord signé en octobre par l’intermédiaire des Etats-Unis entre Israël et le Liban, toujours techniquement en état de guerre, va apporter “stabilité et espoir” dans la région, a indiqué Elias Bou Saab dans une interview mardi soir.

Beyrouth souhaite à présent délimiter ses frontières ouest avec Chypre et nord avec la Syrie pour élargir la prospection gazière.

“Le gouvernement libanais doit communiquer directement et publiquement avec le gouvernement syrien (…) et délimiter publiquement les frontières maritimes”, a affirmé M. Bou Saab, vice-président du Parlement.

“Tout futur gouvernement doit entreprendre cette tâche et faire passer l’intérêt du Liban en premier”, a-t-il ajouté, appelant à “laisser les conflits politiques régionaux hors de cette affaire”.

La Syrie qui pendant des décennies exercé une tutelle sur le Liban, a refusé à plusieurs reprises de délimiter ses frontières terrestres et maritimes avec le petit pays voisin.

Selon M. Bou Saab, la zone maritime contestée entre le Liban et la Syrie représente “peut-être plus de 800 kilomètres carrés”. Elle pourrait être “plus grande que la zone contestée avec Israël.”

Réserves

Le Liban ne peut pas commencer l’exploration gazière dans les blocs nord sans régler son différend frontalier avec la Syrie, a déclaré M. Bou Saab.

La présidence libanaise a annoncé fin octobre qu’une délégation se rendrait à Damas pour discuter de la question, mais le voyage n’a pas eu lieu.

M. Bou Saab a expliqué que Damas avait “des exigences et des réserves”, sans préciser lesquelles.

Depuis que la Syrie a retiré ses troupes du Liban en 2005, sous la pression de la rue et de la communauté internationale, les dirigeants libanais sont profondément divisés sur la relation avec le pouvoir syrien.

Le puissant mouvement armé pro-iranien Hezbollah combat aux côtés du pouvoir en Syrie mais d’autres partis sont opposés à un rapprochement avec Damas.

L’accord d’Israël n’aurait pu être conclu sans l’assentiment du Hezbollah qui l’a qualifié de “victoire”.

M. Bou Saab a souligné que, bien que selon lui l’accord ne constitue pas une reconnaissance d’Israël, il est considéré comme “une percée”.

Après cet accord, le Liban s’est entendu avec Chypre autour d’une formule commune pour le tracé de leur frontière maritime.

Mais Beyrouth a besoin d’un accord avec la Syrie pour pouvoir tracer sa Zone économique exclusive (ZEE) avec Chypre.

“En une seule journée, nous avons convenu de changer notre frontière avec Chypre”, sur la base des nouvelles coordonnées avec Israël, a dit M. Bou Saab.

Le Qatar en lice

Les responsables libanais misent sur les ressources offshore potentielles pour tenter de relancer l’économie de leur pays qui s’est effondrée depuis 2019.

Mais le pays est sans président depuis début novembre, et dirigé par un gouvernement démissionnaire qui expédie les affaires courantes sans pouvoir prendre de décisions importantes.

L’accord entre Israël et le Liban va permettre à Beyrouth d’entamer l’exploration d’hydrocarbures dans le champ de Cana, dont une partie se situe dans les eaux territoriales d’Israël, en contrepartie du versement à l’Etat hébreu d’une compensation.

La viabilité commerciale du réservoir de Cana n’a pas encore été confirmée et les analystes ont averti qu’il faudrait des années avant que le Liban entre dans la phase d’exploitation.

Un consortium international a été formé par le groupe français Total, l’italien ENI et le russe Novatek, mais ce dernier s’en est retiré.

Novatek sera remplacé par une compagnie du Qatar, qui détiendra 30% du bloc après avoir conclu un accord avec TotalEnergies et Eni, a déclaré M. Bou Saab selon lequel le consortium devrait commencer ses opérations “dans trois à quatre mois”.

Doha “aura 30% après un accord entre les trois sociétés, tandis qu’Eni et Total détiendront chacun 35%”, a-t-il expliqué.

D’autres Etats arabes du Golfe pourraient investir dans les ressources offshore du Liban, selon lui.

Inscrivez-vous gratuitement pour un accès sans interruption.

Publicite

Récemment publiés dans

Le gouvernement sud-coréen prolonge les réductions fiscales sur le gaz naturel liquéfié (GNL) et le charbon jusqu'en juin 2024 pour alléger les pertes des entreprises énergétiques et maintenir des tarifs abordables malgré les pressions inflationnistes.
Le conglomérat Adani a perdu 55 milliards de dollars en capitalisation boursière à la suite des accusations de corruption portées contre son PDG, Gautam Adani, aux États-Unis. L’affaire secoue les marchés et fragilise ses partenariats internationaux.
Le conglomérat Adani a perdu 55 milliards de dollars en capitalisation boursière à la suite des accusations de corruption portées contre son PDG, Gautam Adani, aux États-Unis. L’affaire secoue les marchés et fragilise ses partenariats internationaux.
En France, le Sénat a rejeté une mesure phare du projet de loi de finances 2025, empêchant l’augmentation de la fiscalité sur l’électricité. Une décision transpartisane qui remet en cause les objectifs budgétaires du gouvernement.
En France, le Sénat a rejeté une mesure phare du projet de loi de finances 2025, empêchant l’augmentation de la fiscalité sur l’électricité. Une décision transpartisane qui remet en cause les objectifs budgétaires du gouvernement.
Face à la flambée des coûts énergétiques, le ministre allemand de l'Économie propose des subventions pour stabiliser les frais de réseau. Une mesure clé pour soutenir les ménages, les entreprises et la transition énergétique du pays.
Face à la flambée des coûts énergétiques, le ministre allemand de l'Économie propose des subventions pour stabiliser les frais de réseau. Une mesure clé pour soutenir les ménages, les entreprises et la transition énergétique du pays.
La promesse de Donald Trump d'imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les importations de pétrole en provenance du Canada et du Mexique suscite l'inquiétude des experts, qui redoutent une hausse des coûts énergétiques et des tensions commerciales en Amérique du Nord.
Le groupe communiste à l'Assemblée nationale relance les travaux sur les essais nucléaires en Polynésie, interrompus après la dissolution, pour évaluer leurs impacts sanitaires, environnementaux et les réparations nécessaires.
Le groupe communiste à l'Assemblée nationale relance les travaux sur les essais nucléaires en Polynésie, interrompus après la dissolution, pour évaluer leurs impacts sanitaires, environnementaux et les réparations nécessaires.
L’Arabie Saoudite prévoit une baisse de son déficit budgétaire à 26,8 milliards de dollars en 2025. Ce recul s’inscrit dans le cadre de réformes ambitieuses visant à diversifier l’économie tout en réduisant les dépenses publiques.
L’Arabie Saoudite prévoit une baisse de son déficit budgétaire à 26,8 milliards de dollars en 2025. Ce recul s’inscrit dans le cadre de réformes ambitieuses visant à diversifier l’économie tout en réduisant les dépenses publiques.
Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas, critique la directive européenne CSRD, la qualifiant de "délire bureaucratique". Cette réglementation impose des obligations extra-financières aux entreprises, soulevant des enjeux pour la politique énergétique européenne.
Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas, critique la directive européenne CSRD, la qualifiant de "délire bureaucratique". Cette réglementation impose des obligations extra-financières aux entreprises, soulevant des enjeux pour la politique énergétique européenne.
La secrétaire d'État espagnole à l'Énergie, Sara Aagesen, va succéder à Teresa Ribera au ministère de la Transition écologique. Ce changement intervient alors que Mme Ribera s'apprête à intégrer la Commission européenne comme vice-présidente.
À Bakou, les pays riches s'engagent à fournir 300 milliards de dollars par an d'ici 2035 pour aider les nations vulnérables face au climat. Une promesse jugée insuffisante, dans un contexte de tensions diplomatiques et d'urgence climatique.
À Bakou, les pays riches s'engagent à fournir 300 milliards de dollars par an d'ici 2035 pour aider les nations vulnérables face au climat. Une promesse jugée insuffisante, dans un contexte de tensions diplomatiques et d'urgence climatique.
La Turquie projette des introductions en bourse pour TEİAŞ, EÜAŞ, BOTAŞ et TPAO. Cette initiative vise à attirer des investissements stratégiques et à améliorer les infrastructures énergétiques clés du pays.
La Turquie projette des introductions en bourse pour TEİAŞ, EÜAŞ, BOTAŞ et TPAO. Cette initiative vise à attirer des investissements stratégiques et à améliorer les infrastructures énergétiques clés du pays.
La France, leader européen des exportations de déchets métalliques, peine à exploiter son potentiel en recyclage, notamment pour le cuivre, élément clé de la transition énergétique, selon un rapport d’Oliver Wyman.
La France, leader européen des exportations de déchets métalliques, peine à exploiter son potentiel en recyclage, notamment pour le cuivre, élément clé de la transition énergétique, selon un rapport d’Oliver Wyman.
Face aux tensions internationales et aux avancées limitées à Bakou, la France insiste sur la nécessité de réaffirmer l’objectif de sortie des énergies fossiles, pointant des enjeux financiers et climatiques cruciaux pour l’avenir.
La CRE propose de prolonger les tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVE) pour protéger les ménages face à la volatilité des prix et assurer une stabilité essentielle dans un marché en mutation.
La CRE propose de prolonger les tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVE) pour protéger les ménages face à la volatilité des prix et assurer une stabilité essentielle dans un marché en mutation.
Le choix de Chris Wright comme secrétaire à l'Énergie par Donald Trump pourrait marquer un tournant dans la politique énergétique américaine, avec la reprise des permis d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) et un recul des investissements dans les énergies renouvelables.
Le choix de Chris Wright comme secrétaire à l'Énergie par Donald Trump pourrait marquer un tournant dans la politique énergétique américaine, avec la reprise des permis d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) et un recul des investissements dans les énergies renouvelables.
Alors que les dépenses liées au démantèlement des infrastructures pétrolières et gazières britanniques atteignent des sommets, le secteur peine à respecter ses obligations, soulevant des inquiétudes sur la viabilité de la transition énergétique.
Alors que les dépenses liées au démantèlement des infrastructures pétrolières et gazières britanniques atteignent des sommets, le secteur peine à respecter ses obligations, soulevant des inquiétudes sur la viabilité de la transition énergétique.
Cornwall Insight anticipe une hausse du plafond tarifaire énergétique à 1 736 £ en janvier 2025. Ce maintien des prix élevés reflète un marché instable et alimente la précarité énergétique au Royaume-Uni.
La production électrique nette des pays de l’OCDE a augmenté de 1,1 % en août, atteignant 981,9 TWh. Le solaire enregistre une croissance spectaculaire de 27 %, tandis que les énergies fossiles reculent dans le mix énergétique global.
La production électrique nette des pays de l’OCDE a augmenté de 1,1 % en août, atteignant 981,9 TWh. Le solaire enregistre une croissance spectaculaire de 27 %, tandis que les énergies fossiles reculent dans le mix énergétique global.
Avec des températures en baisse et une hausse de la demande énergétique, le prix de l’électricité sur le marché japonais atteint son niveau le plus élevé depuis un mois, sans impact significatif sur les besoins en gaz naturel liquéfié (GNL) spot.
Avec des températures en baisse et une hausse de la demande énergétique, le prix de l’électricité sur le marché japonais atteint son niveau le plus élevé depuis un mois, sans impact significatif sur les besoins en gaz naturel liquéfié (GNL) spot.
Depuis l'Amazonie, Joe Biden a affirmé que la transition vers une énergie propre est un acquis majeur pour les États-Unis, adressant un message indirect à Donald Trump, futur locataire de la Maison Blanche.
Depuis l'Amazonie, Joe Biden a affirmé que la transition vers une énergie propre est un acquis majeur pour les États-Unis, adressant un message indirect à Donald Trump, futur locataire de la Maison Blanche.
Chris Wright, climatosceptique et PDG spécialisé dans la fracturation hydraulique, est nommé secrétaire à l'Énergie. Il rejoint Doug Burgum au Conseil national de l'énergie pour conduire la stratégie de domination énergétique des États-Unis.
Lors de la COP29 à Bakou, Al Gore a critiqué l'organisation des conférences climatiques dans des pétro-États et appelé à une réforme du processus de sélection des pays hôtes et des participants, accusant ces nations de conflits d’intérêts.
Lors de la COP29 à Bakou, Al Gore a critiqué l'organisation des conférences climatiques dans des pétro-États et appelé à une réforme du processus de sélection des pays hôtes et des participants, accusant ces nations de conflits d’intérêts.
Pour atteindre ses objectifs climatiques, l'industrie française devra consommer deux fois plus d'électricité en 2050, atteignant 207 TWh. Cette transition énergétique, clé de la décarbonation, pose des défis technologiques et économiques majeurs.
Pour atteindre ses objectifs climatiques, l'industrie française devra consommer deux fois plus d'électricité en 2050, atteignant 207 TWh. Cette transition énergétique, clé de la décarbonation, pose des défis technologiques et économiques majeurs.
Le budget 2025, en débat au Parlement, prévoit une hausse de 2 milliards d'euros pour la Transition énergétique. Agnès Pannier-Runacher se félicite des amendements supplémentaires pour la décarbonation industrielle et d'autres mesures clés.
Le budget 2025, en débat au Parlement, prévoit une hausse de 2 milliards d'euros pour la Transition énergétique. Agnès Pannier-Runacher se félicite des amendements supplémentaires pour la décarbonation industrielle et d'autres mesures clés.

Publicite