L’Amérique du Sud connaît une forte augmentation de sa capacité solaire photovoltaïque depuis 2015, et se poursuivra jusqu’en 2026. À la fin 2021, la région devrait atteindre 37,3 GW. Le cabinet Wood Mackenzie a analysé les dessous de cette réussite.
L’Amérique du Sud triplera sa capacité de 2020 en 6 ans
Le continent sud-américain développe activement l’énergie solaire. Entre 2015 et 2020, la puissance solaire a bondi de 2 GW à 26 GW. L’année 2021 attend l’installation de 11,3 GW de capacité photovoltaïque solaire.
D’ici à 2026, le cabinet d’étude imagine une capacité totale grimpant à 71,9 GW. C’est presque le triple de la puissance installée aujourd’hui.
Une prouesse menée par le Brésil
Parmi les pays latino-américains leader du développement du solaire, le Brésil s’affiche au premier rang. Pour cause, à l’avenir, le Brésil sera le principal moteur de la nouvelle capacité installée, représentant 46% de la nouvelle construction de la région cette année. Depuis 2015, le pays a ajouté 9,5 GW de solaire dans la région.
Depuis 2015, le Mexique était le deuxième acteur du développement de l’énergie solaire en Amérique du Sud, avec 8 GW installés depuis 2015. Mais le pays rencontre quelques difficultés. En effet, la pandémie de COVID et des raisons structurelles et d’infrastructure rendent le marché des énergies renouvelables incertain pour le pays.
C’est ainsi le Chili qui prendra la deuxième place, construisant 23% de l’énergie solaire de la région, suivi du Mexique avec 18%.
Plusieurs facteurs soutenant la croissance
D’abord, des mesures incitatives et des changements règlementaires ont permis une facilité d’installation non négligeable. Au Chili par exemple, les petits moyens de génération distribuée et petites centrales inférieures permettent la stabilité des prix. Quant au Brésil, des aides financières récompensent les projets d’énergie renouvelable.
Pour Wood Mackenzie, ce sont les contrats d’achat d’électricité (PPA) qui permettront de soutenir la croissance de l’énergie solaire photovoltaïque dans la région. Privés ou publics, régulés ou non, le marché est libre, la fixation des prix aussi. L’unique but est de rendre le projet fiable.
Les analystes du cabinet d’étude affirment le caractère primordial pour conserver un cadre clair et transparent. Le problème réside dans le manque d’investissement dans la distribution et éloigne les potentiels projets. Mais Wood Mackenzie se montre enthousiaste, la région ayant du potentiel et de l’intérêt pour les énergies renouvelables.