Le parc solaire d’Ambès, situé près de Bordeaux, est un exemple concret de la stratégie gouvernementale pour rattraper le retard de la France en matière d’énergies renouvelables. Il s’agit d’une vaste ferme photovoltaïque construite sur les ruines d’une ancienne centrale thermique, démantelée en 2014. Avec 25 000 panneaux photovoltaïques sur dix hectares, cette nouvelle unité peut couvrir l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 6 000 habitants.
La loi sur le déploiement des énergies renouvelables
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a salué la réalisation du parc solaire d’Ambès en tant qu’illustration concrète de la stratégie gouvernementale en matière d’énergies renouvelables. La loi sur le déploiement des énergies renouvelables, qui a été adoptée définitivement au Sénat, a pour objectif de limiter les défrichages et d’accompagner des projets dont l’impact en termes de biodiversité est minime.
Le bond en avant de la France
La France doit atteindre 27% d’électricité d’origine renouvelable, mais elle n’a respecté cet engagement qu’à hauteur de 24,2% fin 2021, ce qui lui a valu une amende de 500 millions d’euros de la part de l’Union européenne. Le parc solaire d’Ambès illustre la différence de puissance entre l’ancienne centrale thermique et la nouvelle unité, qui est loin d’atteindre celle de l’ancienne centrale à son apogée (1250 MW en 1972). Pour atteindre l’objectif fixé par la loi votée cette semaine, soit plus de 100 gigawatts d’énergie solaire à l’horizon 2050, il faudra beaucoup d’espace, tout en s’inscrivant dans la stratégie de zéro artificialisation nette.
Les projets à venir
En Nouvelle-Aquitaine, première région française productrice d’électricité solaire, avec une puissance raccordée de 2 667 MW, soit 26% du total national, des projets d’installation de fermes photovoltaïques sur d’anciennes friches se multiplient. Un immense projet de 1 000 hectares est encore dans les cartons dans la forêt landaise à Saucats. La ministre de la Transition énergétique souhaite diviser par deux le temps d’instruction et de développement de ce genre de projet pour accélérer leur réalisation.
La ministre de la Transition énergétique souhaite davantage associer les riverains aux projets pour faciliter leur acceptabilité. “En associant les habitants et les élus locaux au projet, ça devient leur projet”, estime Mme Pannier-Runacher. À Ambès, les investisseurs ont permis de collecter 200 000 euros dans le cadre d’un financement participatif.