L’Allemagne entame des efforts pour se procurer des volumes de gaz à grande échelle. L’objectif est d’approvisionner le site de stockage de Rehden.
Prévision du stockage.
En Allemagne, une nouvelle réglementation impose le remplissage des sites de stockage à 80% de leur capacité d’ici le 1er octobre. Un mois plus tard, au 1er novembre, ils devront être à 90% de leur capacité totale. Selon les données de Gas Infrastructure Europe, les sites de stockage de gaz ne sont actuellement qu’à 38% de leur capacité.
Le site de Rehden, disposant d’une capacité d’environ 43.7 TWh, est quasiment vide depuis la fin de l’hiver dernier. Le site de stockage ne disposait que de 0.25 TWh de gaz, soit 0.6% de sa capacité, au 7 mai. Toutefois, le 8 mai, les données montrent que des petites injections de gaz étaient en cours.
Un site stratégique.
Le site de Rehden, appartenant auparavant à Gazprom, est désormais sous le contrôle effectif de l’État allemand. Début avril, la Bundesnetzagentur endossait le rôle d’actionnaire de Gazprom Germania afin de garantir la sécurité d’approvisionnement de l’Allemagne. Cette décision résulte du refus par Berlin de la vente de l’unité de stockage par Gazprom à la société Palmary.
Berlin estime que Gazprom Germania exploitait une infrastructure gazière stratégique pour l’approvisionnement du pays. Gazprom, le 1er avril mettait fin à sa participation dans Gazprom Germania et à l’ensemble de ses actifs le 31 mars. Les actifs européens de Gazprom Germania comprennent des sociétés de négociations et de stockage.
Des ambitions élevées.
L’Allemagne, début mars, fournissait des fonds à la plateforme gazière THE afin d’acheter du GNL destiné aux sites de stockage. Cependant, les gestionnaires de réseau mettent en garde contre les risques financiers liés à l’imposition d’un niveau minimum de stockage. Ils déclarent également qu’il sera difficile de respecter les obligations de stockage définies.
Ces nouvelles exigences s’inscrivent dans le cadre des contrats existants. Toutefois, les opérateurs disposent de la capacité d’annuler ces contrats à partir du 1er juillet. Le niveau des prix de l’énergie risque de rendre les objectifs, difficile à atteindre.