L’Allemagne, historiquement grand importateur de gaz russe, s’efforce de trouver d’autres sources d’approvisionnement. En effet, depuis l’invasion de l’Ukraine, les flux gaziers russes sont à l’arrêt.
L’Allemagne se tourne vers l’Europe
L’Allemagne s’approvisionne davantage en gaz auprès des pays du Benelux, de la Norvège et de la France. Berlin importe 37,6% de gaz norvégien en septembre, contre 19,2% au cours du même mois l’année dernière. Tandis que les livraisons néerlandaises passent de 13,7% à 29,6% des importations, selon les données du groupe industriel BDEW.
Les prix de référence du gaz sur le marché néerlandais chutent chute de 70% par rapport aux records d’août. Le mégawattheure coûte aujourd’hui €104. Ce prix est supérieur de 15% à celui de l’année dernière, mais il reflète l’impact des remplacements.
Des importateurs allemands
Trois grands importateurs allemands dominent le marché du gaz du pays. L’importateur allemand Uniper déclare qu’il s’approvisionne en gaz norvégien, néerlandais et azéri via des gazoducs. L’entreprise annonce qu’elle négociera du GNL pour fournir davantage de gaz depuis le nord-ouest de l’Europe.
VNG indique qu’elle remplace depuis mai deux contrats russes totalisant 10 milliards de mètres cubes par an. Ainsi, elle entame des accords de gré à gré, bilatéraux et de GNL avec d’autres pays. Securing Energy, anciennement Gazprom Germania, poursuit également cette stratégie.
De grands travaux énergétiques
En 2023, Securing Energy for Europe ambitionne de s’approvisionner à hauteur de 20% de son portefeuille sous forme de GNL. En l’absence de terminaux de réception de GNL, l’Allemagne construit des terminaux flottants de GNL. Ainsi, Deux d’entre eux entreront en service à la fin de l’année, un à Brunsbuettel et l’autre Wilhelmshaven.
Deux autres suivront à Stade et Lubmin. Ces quatre terminaux auront une capacité totale de 22,5 milliards de m3. Enfin, Un cinquième terminal flottant de GNL interviendra pour l’hiver 2023-2024.