Agnès Pannier-Runacher : l’industrieuse de Bercy

Agnès Pannier-Runacher a été promue vendredi ministre de la Transition énergétique du gouvernement d'Emmanuel Macron. Forte d'un passé où elle a dû gérer des problèmes complexes, beaucoup d'attentes sont placées sur la nouvelle ministre.

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Énarque comme lui, rompue au public et au privé comme lui, premiers pas au gouvernement à Bercy comme lui: Agnès Pannier-Runacher, promue vendredi ministre de la Transition énergétique, est un soutien d’Emmanuel Macron de la première heure. Si Emmanuel Macron s’était rapidement propulsé ministre de l’Economie, cette inspectrice des Finances, qui aura 48 ans en juin, est entrée au gouvernement en octobre 2018 dans une fonction plus discrète, de secrétaire d’Etat à l’Economie.

L’ascension d’Agnès Pannier-Runacher

A l’Industrie, dont elle a ensuite été chargée au sein du gouvernement Castex, elle géra les ravages des fermetures d’usines. Ceci tout en installant les prémices d’une réindustrialisation qui se voudrait verte et décarbonée, avec l’aide du plan de relance et sous l’égide de Bruno Le Maire. Sur son bureau ont atterri les dossiers les plus épineux, doux euphémisme pour les conflits sociaux qui remontent jusqu’à Bercy. Des restructurations des fonderies automobiles au sauvetage d’Ascoval, cette Parisienne pur jus a eu l’occasion de faire le tour de la France qui se désindustrialise après la crise des “gilets jaunes”.

“Elle s’est tout de suite montrée conquérante”, explique à l’AFP un témoin de ses premiers pas au ministère. “Elle y est allée! Agnès Pannier-Runacher est courageuse et efficace”, commente-t-on dans l’entourage de Bruno Le Maire, qui se félicite de “la confiance que l’on peut avoir en elle” sur les dossiers difficiles.

« Démêler les problèmes complexes »

Les pénuries de la pandémie –masques, respirateurs, vaccins– sont aussi arrivées sur son bureau. Par ailleurs, le commissaire européen Thierry Breton ne tarit pas d’éloges sur sa capacité à démêler des problèmes complexes et son “efficacité” pour monter de toute pièce des filières industrielles qui n’existaient pas. En bataillant pour lancer une production française de vaccins, elle a retrouvé un secteur qu’elle avait fréquenté en tant que directrice de cabinet de la directrice générale de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) de 2003 à 2006.

Adepte de la « start-up nation », elle s’est aussi impliquée pour le « fabriqué en France ». Des bottes de caoutchouc au paracétamol, elle a œuvré à la relocalisation de quantités de lignes de production. Encourageant, partout où elle va, les femmes à se lancer dans les sciences, l’industrie et surtout à prendre des responsabilités. “Elle est certainement compétente mais il lui manque une fibre politique, de l’incarnation”, commente un élu de gauche sous couvert d’anonymat, lui reprochant sa froideur dans la gestion des fermetures d’usines.

“Les yeux dans les yeux”

Son enthousiasme pour la “magie” des usines a été raillé, jugé condescendant ou naïf. Mais au fil de quelque 300 visites de sites industriels, Mme Pannier-Runacher s’est appliquée à faire oublier son image de techno et de bonne élève des beaux quartiers qui lisait des réponses rédigées par ses services devant les députés de l’Assemblée nationale. Sur les plateaux télé, elle va au “clash” avec certains syndicalistes. En mars 2021, elle est huée par des centaines de manifestants de l’usine Bosch de Rodez. “Je veux vous parler les yeux dans les yeux”, leur répond-elle.

Sa première tentative électorale, sur une liste LREM du très chic 16e arrondissement de Paris, est un échec. Aux législatives à venir, elle aurait voulu affronter le Rassemblement national à Lens, dans le bassin minier du Pas-de-Calais, où les habitants se sont tournés vers le RN. Mais c’est finalement son compagnon, Nicolas Bays, un ancien député PS du département où ils ont formé une famille recomposée, qui mènera la bataille. Elle a toutefois annoncé son intention d’y créer un collectif pour prolonger son “engagement sur le terrain”.

Diplômée d’HEC et de Sciences Po, cette mère de trois enfants engagée au sein de Territoire et progrès, l’aile gauche de LREM, se distingue de ses anciens collègues du gouvernement par son long passage dans le privé. Elle est passée en 2011 chez l’équipementier automobile Faurecia avant de devenir de 2013 à 2018 directrice générale déléguée de la Compagnie des Alpes, leader mondial de l’exploitation des domaines skiables. Elle a aussi exercé les fonctions de directrice adjointe des finances et de la stratégie du groupe public Caisse des dépôts et été membre du comité exécutif du Fonds stratégique d’investissement, devenu BpiFrance.

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