L’Accord Force Sibérie 2, inaugure le renouveau de la coopération énergétique sino-russe

La Russie et la Chine poursuivent leur coopération énergétique avec le projet de gazoduc Force de Sibérie 2. Cette initiative ambitieuse vise à livrer 98 milliards de mètres cubes de gaz à la Chine d'ici 2030, renforçant ainsi les liens entre les deux pays.

L’accord Force Sibérie 2, viendra donc compléter, le gazoduc Force de Sibérie1 , actif depuis 2019, s’étend sur 2 159 km entre la Sibérie et la Chine. Fruit d’un accord entre Gazprom et CNPC en 2014, il livre 38 milliards de mètres cubes de gaz russe par an à la Chine pendant 30 ans.

Le coût initial était de 800 milliards, révisé à 1 100 milliards de roubles en 2018. Le projet Power of Sibéria prévoit de connecter le gazoduc au gisement de Kovykta. La construction a commencé en 2014 et s’est achevée en 2019.

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Force de Sibérie 2 : Un projet ambitieux pour renforcer les liens énergétiques

En 2023, lors d’une réunion entre les présidents russe et chinois, un nouvel accord a été conclu pour la construction d’un deuxième gazoduc, appelé Force de Sibérie 2.

Ce projet Power of Sibéria vise à livrer 98 milliards de mètres cubes de gaz à la Chine d’ici 2030. Le pipeline proposé relierait la péninsule de Yamal en Sibérie occidentale à la Chine, le plus grand consommateur d’énergie et de gaz en croissance. La construction du deuxième gazoduc, Force de Sibérie 2, renforcera les liens énergétiques entre la Russie et la Chine. Le projet ambitieux parcourra 2 600 km et aura une capacité de 50 milliards de mètres cubes de gaz par an. Il traversera la Mongolie de l’est et entrera en Chine par le nord, selon Gazprom.

Étude de faisabilité et objectifs de la Chine

Gazprom a lancé une étude de faisabilité pour le projet Power of Sibéria en 2020 et vise à commencer la livraison de gaz d’ici 2030.

La Chine ne devrait pas avoir besoin de fournitures de gaz supplémentaires avant 2030. Cependant, le pays cherche à diversifier ses sources d’énergie et à renforcer sa sécurité énergétique, notamment avec grâce à Power of Sibéria.

Soutien politique et rôle de la Mongolie

Lors de la réunion entre les présidents Poutine et Xi, les deux parties ont exprimé leur soutien au projet de gazoduc et ont convenu de faire avancer les travaux d’étude et d’approbation. Certains détails doivent encore être finalisés avant que le projet Power of Sibéria ne puisse être lancé officiellement. La Mongolie, pays tiers impliqué dans le projet, a également exprimé son soutien à l’accord  Force Siberie 2023, ainsi qu’à la construction de pipelines de pétrole et de gaz reliant la Russie et la Chine via son territoire. Le président mongol Ukhnaagiin Khurelsukh a déclaré que la justification technique et économique du projet Power of Sibéria devrait être étudiée avant de donner le feu vert à la construction.

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Autres projets énergétiques en Asie

En plus du projet Force de Sibérie 2, la Chine prévoit également de construire un nouveau pipeline, Central Asia–China Gas Pipeline D, pour acheminer 25 milliards de mètres cubes de gaz par an pendant 30 ans depuis le Turkménistan via le Tadjikistan et le Kirghizistan. La Chine a également des contrats à long terme avec le Qatar, les États-Unis et d’autres grands producteurs mondiaux pour la fourniture de gaz naturel liquéfié (LNG).

Enjeux géopolitiques et économiques autour de l’accord de Force Siberie 2

Alors que les relations entre la Russie et l’Europe se détériorent, Moscou cherche à diversifier ses marchés d’exportation de gaz et à trouver de nouveaux clients. Le projet et l’accord 2023 de Force de Sibérie 2 sont considérés comme une opportunité pour la Russie d’étendre sa présence sur le marché chinois et de réduire sa dépendance à l’égard des marchés européens.

Cependant, la Chine devra également peser les avantages et les inconvénients de devenir trop dépendante du gaz russe pour éviter de se retrouver dans une situation similaire à celle de l’Europe.

Implications régionales et mondiales

Force de Sibérie et Force de Sibérie 2 sont des projets clés dans le paysage énergétique mondial, témoignant des efforts de la Russie et de la Chine pour diversifier leurs sources d’énergie et renforcer leur coopération. Ces gazoducs pourraient potentiellement remodeler les flux de gaz dans la région, avec des implications géopolitiques et économiques significatives pour les pays impliqués et les marchés mondiaux de l’énergie.

Après cet accord de force Sibérie 2023, l’expansion de l’infrastructure gazière entre la Russie et la Chine pourrait également avoir un impact sur d’autres projets énergétiques dans la région. Par exemple, la Russie pourrait être plus encline à soutenir des projets de gazoducs en Asie centrale, tandis que la Chine pourrait être intéressée par des investissements dans les infrastructures énergétiques en Mongolie et en Asie centrale.

Dans l’ensemble, les projets Force de Sibérie et Force de Sibérie 2 symbolisent un changement dans les relations énergétiques mondiales, avec la Russie et la Chine renforçant leurs liens dans le secteur de l’énergie. Alors que les deux pays poursuivent leurs efforts pour construire et étendre ces gazoducs, il sera important de surveiller les développements futurs et d’évaluer leur impact potentiel sur les marchés mondiaux de l’énergie et les relations géopolitiques.

Pour conclure, les projets de gazoducs Force de Sibérie et Force de Sibérie 2 illustrent la coopération continue entre la Russie et la Chine dans le secteur de l’énergie. Ils pourraient avoir un impact significatif sur les marchés mondiaux de l’énergie et les relations géopolitiques, à mesure que la Russie cherche à diminuer sa dépendance vis-à-vis des marchés européens et que la Chine s’efforce de diversifier ses sources d’énergie. La surveillance des évolutions futures et l’évaluation de leur potentiel effet sur les marchés de l’énergie et les relations internationales demeurent cruciales.

Baisse prévue des prix de l’énergie en 2024, malgré une hausse globale

En 2024, les prix de l’électricité et du gaz en France devraient baisser grâce aux récentes réformes gouvernementales et aux ajustements de marché. Toutefois, ils demeureront supérieurs aux niveaux pré-crise de 2021-2022, mettant en lumière les défis persistants et les stratégies nécessaires pour stabiliser le secteur énergétique dans un contexte post-crise.

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