Accord de Paris : le grand retour des États-Unis

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

 

L’accord de Paris sur le climat connaît récemment un retour en grâce de la part des grandes puissances mondiales. Après l’annonce d’une neutralité carbone en Chine en 2060, c’est au tour des États-Unis d’annoncer de nouveaux efforts climatiques.

 

Nouvellement élu, Joe Biden a ainsi décidé de rejoindre l’accord de Paris tout en visant la neutralité carbone d’ici 2050. Cette décision aura un impact considérable sur la limitation de la hausse des températures globales à 2 degrés d’ici 2100.

 

Accord de Paris : Biden tourne la page Trump

 

La fin d’une politique énergétique tournée vers les énergies fossiles

Sous l’administration Trump, la politique énergétique consistait majoritairement à soutenir l’exploitation des énergies fossiles sur le sol américain. Fondée sur le concept de « Energy Dominance », cette stratégie visait à conférer aux Etats-Unis une véritable indépendance énergétique. C’est dans ce cadre que l’accord de Paris fut considéré à Washington comme une entrave à la souveraineté énergétique américaine.

 

S’étant retirée de l’accord en 2017, l’administration Trump a lancé une série de mesures de dérégulation des normes environnementales. L’industrie pétro-gazière a ainsi bénéficié d’une diminution drastique des contraintes liées à la régulation des émissions de méthane. De même, l’administration a abandonné le Clean Power Plan d’Obama visant à réduire de 32 % les émissions de CO2. Enfin, le mois dernier, Trump n’a pas hésité à autoriser l’exploitation pétrolière dans une réserve protégée du Nord de l’Alaska.

 

À lire sur energynews.fr : Keystone XL : Joe Biden enterre l’oléoduc controversé

 

Une Amérique mauvais élève climatique ?

Cette orientation de la politique américaine vers les énergies fossiles a eu pour conséquence de ralentir sérieusement les efforts climatiques. D’après Rodhium Group, les actions de l’administration Trump auraient ajouté près de 1,8 milliard de tonnes de CO2 d’ici 2035. Pour donner un ordre d’idée, cela représente près de 30 % des émissions annuelles aux États-Unis.

 

Néanmoins, il convient de nuancer le constat d’une absence d’efforts réalisés en matière de climat. D’une part, les émissions de CO2 ont continué leur trend à la baisse, le gaz progressant nettement face au charbon. D’autre part, en opposition à l’administration Trump, de nombreux États américains ont annoncé des plans ambitieux pour l’environnement. La Californie et New-York ont ainsi voté des objectifs de neutralité carbone à l’horizon 2050.

 

Accord de Paris : un levier pour la révolution énergétique promise par Biden

 

Le plan énergétique ambitieux de Joe Biden

Après quatre années de présidence Trump, Biden compte replacer les États-Unis au cœur de la lutte contre le réchauffement climatique. En rejoignant l’accord de Paris, il envoie un message clair démontrant sa volonté d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour lui, contrairement à Trump, l’accord représente une formidable opportunité pour défendre le leadership américain.

 

Après tout, le retrait américain de 2017 avait favorisé la montée en puissance de la Chine sur la scène diplomatique. Cette dernière s’était affichée en puissance responsable promotrice de ce bien public mondial qu’est l’environnement. Il faut également ajouter que le retrait risquait d’affaiblir l’industrie américaine dans la compétition pour les technologies bas-carbone.

 

À lire sur energynews.fr : Transition énergétique 2050 : quelle stratégie pour l’IEA en 2021 ?

 

Des mesures concrètes dès le début de son mandat

Pour toutes ces raisons, Biden souhaite mettre en œuvre rapidement des mesures fortes avant la COP26 en fin d’année. Il a ainsi annoncé la remise en œuvre des normes environnementales décidées par Obama mais abandonnées par Trump. Il a également annulé le permis de construction de l’oléoduc Keystone XL par décret présidentiel. Aussi, il compte imposer par voie législative un programme de décarbonation du secteur électrique d’ici 2035.

 

Ce dernier objectif parait aujourd’hui réalisable suite au changement de majorité au Sénat après la double victoire en Géorgie. Contrôlant l’agenda législatif, les démocrates peuvent compter sur le vote de la vice-présidente Kamala Harris en cas d’égalité des votes. De plus, bien qu’ils aient perdu des sièges, les démocrates contrôlent toujours la chambre des représentants.

 

L’impact du retour des États-Unis dans l’accord de Paris sur le climat

 

L’objectif des 2 degrés est de nouveau possible

Forte d’une majorité au Congrès, la présidence Biden pourrait représenter un tournant dans la lutte contre le réchauffement climatique. Selon Carbon Tracker, une neutralité carbone aux États-Unis pourrait ainsi faire baisser les températures mondiales de 0,1 degré d’ici 2100. Cela paraît peu au premier abord, Washington n’étant responsable que de 12% des émissions contre 25% pour la Chine.

 

Néanmoins, cela pourra permettre d’atteindre l’objectif des deux degrés consigné dans l’accord de Paris et ce pour deux raisons. D’une part, l’élection de Biden s’inscrit à la suite des annonces de neutralité carbone décidées par un certain nombre de pays. La Chine, la Corée du Sud, l’Union européenne ou encore le Japon affichent tous cet objectif. D’autre part, grâce à leur puissance économique ainsi que leur pouvoir d’influence, les décisions américaines ont un effet d’entraînement planétaire.

 

À lire sur energynews.fr : Le mix énergétique chinois : vers un avenir zéro carbone

 

Le potentiel effet d’entraînement de la décision américaine

Aujourd’hui, en comptabilisant les États-Unis, près de 127 pays ont annoncé des objectifs de neutralité carbone d’ici 2100. Cela représente environ 63 % des émissions de CO2 dans le monde. Selon Carbon Tracker, toutes ces annonces permettent de limiter la hausse des températures mondiales à 2,1 degrés. Pour rappel, ce même organisme estimait à 3,6 degrés la hausse probable des températures en 2015.

 

De fait, des efforts supplémentaires doivent être réalisés si l’on souhaite ne pas dépasser les 2 degrés à l’horizon 2100. Or, la présidence Biden pourrait jouer un rôle essentiel dans cette accélération de la transition énergétique. L’effet d’entraînement des décisions américaines pourrait ainsi contraindre des pays comme l’Inde ou le Brésil à durcir leur politique environnementale. Il faut rappeler que l’accord de Paris fonctionne avant tout sur le système de « pression des pairs ».

 

Par conséquent, le retour des États-Unis dans l’accord de Paris pourrait se révéler être un « game-changer » climatique. Par l’effet d’entraînement qu’il induit, ce retour crée les conditions d’un renforcement des contributions nationales des États (NDRC). Surtout, il permet aux deux superpuissances que sont la Chine et les États-Unis d’aligner enfin leurs agendas climatiques.

 

France : la ministre Barbut défend un mix énergétique entre nucléaire et renouvelables

Face aux critiques de l’opposition, Monique Barbut affirme que la souveraineté énergétique de la France passe par une stratégie alliant nucléaire civil et énergies renouvelables.

Bruxelles relance la fin du changement d’heure face à l’inefficacité énergétique

La Commission européenne relance ses efforts pour supprimer le changement d’heure, soutenue par plusieurs États membres, alors que les gains énergétiques de cette pratique sont désormais jugés négligeables.

L’UNEP, l’UE et le Japon cadrent le méthane: 12% de réponses, LNG sous pression

Le relèvement des réponses aux alertes satellitaires de l’UNEP déclenche des clauses de mesure, rapportage et vérification; l’Union européenne fixe des jalons d’import, le Japon renforce la traçabilité du gaz naturel liquéfié; opérateurs et sidérurgie ajustent budgets et contrats.
en_1140241031540

France : MPs approve stricter electricity price controls in budget committee

The Finance Committee has adopted an amendment to overhaul electricity pricing by removing the planned redistribution mechanism and capping producers' profit margins.

Bruxelles lance sept mesures pour faire baisser les prix de l’énergie en Europe

La Commission européenne dévoile un plan d’action en sept points visant à réduire les coûts de l’énergie, ciblant les industries à forte consommation et les ménages confrontés à une facture énergétique toujours trop élevée.

L’énergie reste une priorité politique de l’Union européenne en 2026

La Commission européenne prévoit de maintenir l’énergie au cœur de son programme 2026, avec plusieurs réformes structurantes visant la sécurité, la gouvernance et la simplification du marché énergétique.
en_1140221056540

Takaichi sécurise l’axe LDP–Ishin, pro-nucléaire, et allège la fiscalité carburants

Le nouvel axe Liberal Democratic Party (Parti libéral-démocrate, LDP)–Japan Innovation Party (Nippon Ishin no Kai) combine relance du nucléaire, baisse ciblée des taxes carburants et subventions énergie, avec des effets immédiats sur les prix et des réallocations de risques pour les opérateurs. —

Aucune manipulation détectée dans la flambée des prix de l’électricité en Allemagne fin 2024

L’enquête des autorités allemandes sur les hausses de prix lors des épisodes de faible production renouvelable en 2024 a écarté tout abus de marché par les principaux producteurs d’électricité du pays.

Mozambique mise sur ses ressources énergétiques pour soutenir l’industrialisation d’ici 2030

Un rapport de l’Agence internationale de l’énergie recommande à Maputo d’accélérer ses investissements énergétiques pour soutenir l’accès universel à l’électricité et renforcer son industrie naissante.
en_11401384540-1-768x364

L’Espagne brûle plus de gaz après son blackout

Le recours accru aux centrales à cycle combiné après le blackout du 28 avril fait bondir d’environ 37 % l’usage de gaz pour l’électricité, porte la demande totale à 267,6 TWh et renforce les flux vers la France.

Les États-Unis relèvent les droits contre la Colombie sur l’énergie et les métaux

Les États-Unis annoncent un relèvement tarifaire au-delà du taux de base de 10 % visant plusieurs produits colombiens. Bogota a rappelé son ambassadeur. La liste détaillée des positions tarifaires n’est pas encore publiée, tandis que l’interdiction colombienne d’exporter du charbon vers Israël demeure.

Bolivie: Paz prépare une refonte énergétique, lithium et transit gazier

Le président élu annonce une ligne pro-marché: réforme graduelle des subventions carburants, revue des contrats lithium de Yacimientos de Litio Bolivianos (YLB) et monétisation du transit gazier entre l’Argentine et le Brésil, avec priorité à la sécurisation des approvisionnements.
en_1140290954540

Le Sénégal signe un accord stratégique avec deux sociétés canadiennes du secteur géoénergétique

Un partenariat de trois ans a été signé entre le Sénégal et deux entreprises québécoises pour développer les capacités géoscientifiques du pays et structurer son secteur énergétique à travers l’innovation technologique.

L’Afrique du Sud engage $127,5bn pour transformer sa politique énergétique nationale

Le gouvernement sud-africain prévoit 105 000 MW de capacités supplémentaires d’ici 2039 pour redéfinir son mix énergétique, soutenir l’industrialisation et renforcer la sécurité d’approvisionnement.

Les Pays-Bas veulent prolonger Borssele et créent un cadre légal pour de nouveaux réacteurs

Le gouvernement néerlandais engage une réforme législative pour prolonger la centrale nucléaire de Borssele jusqu’en 2054 et officialise la création d’une entité publique chargée de développer deux nouveaux réacteurs.
en_1140201050540

Londres lance un plan national pour créer 400 000 emplois dans l’énergie d’ici 2030

Le Royaume-Uni dévoile un plan structuré pour doubler les emplois dans l’énergie propre, appuyé par plus de £50 milliards ($61.04bn) d’investissements privés et la création de nouveaux centres de formation dans les régions industrielles.

Bruxelles convoque l’industrie face aux restrictions chinoises sur les terres rares

Une réunion d'urgence menée par la Commission européenne rassemble les secteurs clés touchés par les restrictions chinoises sur les exportations de terres rares, avant un retour au Parlement européen.

Le Nigeria vise $23bn pour étendre l’accès à l’électricité d’ici 2060

Le vice-président Kashim Shettima a déclaré que le Nigeria devra investir plus de $23bn pour connecter les populations encore privées d’électricité, dans le cadre d’un objectif énergétique de long terme.
en_1140201043540

L’Organisation maritime mondiale reporte d’un an les négociations sur la taxe carbone maritime

Les discussions sur le cadre réglementaire du Net-Zero Framework, visant à instaurer une taxe sur les carburants marins émetteurs de gaz à effet de serre, sont suspendues jusqu’en 2026 après un vote majoritaire mené par l’Arabie saoudite.

Les Philippines accélèrent les investissements gaziers pour sécuriser leur avenir énergétique

Manille prévoit de renforcer sa production d’énergie à partir du gaz et des renouvelables afin de répondre à une hausse de 6,6 % de la demande d’électricité en deux ans.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.