Le 29 juin, Engie et le gouvernement belge ont signé un accord intérimaire définissant les modalités d’extension de dix ans de l’exploitation des deux réacteurs.
Énergie nucléaire en Belgique : Accord-cadre pour la prolongation des centrales d’Engie Electrabel.
À ce moment-là, une entente définitive était attendue ce mois-ci. Electrabel – la filiale belge d’Engie – a déclaré que l’accord-cadre, signé le 21 juillet, fixe le cadre de la poursuite des négociations entre l’État belge et Electrabel en vue de parvenir à un accord final et juridiquement contraignant, le « document de transaction », en octobre.
« Cet accord confirme ce qui a été validé au mois de juin (y compris la somme forfaitaire de 15 milliards d’euros (16,6 milliards de dollars) pour la gestion des déchets) et établit le scénario Flex LTO comme scénario de base pour de futures négociations », a-t-il noté.
Ce scénario Flex LTO est assujetti à certaines conditions inévitables pour assurer la sûreté nucléaire, y compris la livraison à temps du combustible nucléaire par le fabricant; des améliorations à la conception de la centrale, fondées sur les exigences de sûreté nucléaire récemment transmises à Electrabel par l’AFCN; la qualification de l’équipement important pour la sécurité afin d’assurer un fonctionnement correct dans toutes les conditions; certains travaux visant à assurer la sécurité opérationnelle des installations existantes doivent être effectués dans un délai de 2 à 4 mois dans le cas d’un BTP flexible; et la disponibilité de personnel hautement spécialisé et d’entreprises partenaires doit être assurée, compte tenu du calendrier serré, qui est encore plus serré dans le cas d’un Flex LTO.
« Si toutes ces conditions sont réunies, Engie Electrabel ne voit actuellement aucun obstacle majeur à un redémarrage en novembre 2025 », a déclaré la société.
Extension des centrales nucléaires en Belgique : Plan de sûreté et modifications réglementaires.
À la demande du gouvernement, L’AFCN a proposé les modifications nécessaires à l’arrêté royal sur la réglementation en matière de sûreté des installations nucléaires pour permettre l’extension de Doel 4 et de Tihange 3. L’AFCN a déclaré que les améliorations nécessaires en matière de sûreté peuvent être étalées dans le temps et doivent toutes être mises en œuvre d’ici 2028. De cette façon, il est également possible d’exploiter Doel 4 et Tihange 3 au cours de l’hiver 2025-2026. FANC a également adressé à Engie Electrabel une note exposant ses attentes quant aux éléments à traiter pour préparer et justifier la durée d’exploitation à long terme des Doel 4 et Tihange 3, qui devraient tous deux être mis hors service en 2025 pour l’entretien et les inspections après 40 ans d’exploitation.
La note précise les conditions nécessaires pour permettre une reprise de l’exploitation à court terme après 40 ans d’exploitation et prévoit une poursuite de l’exploitation à plus long terme pour la nouvelle période d’exploitation.
« Sur la base des résultats de l’examen périodique de la sûreté, les mesures nécessaires pour poursuivre l’exploitation avec un niveau de sécurité équivalent à celui atteint à ce jour, doit être effectuée avant le redémarrage, » FANC a déclaré.
« En ce qui concerne les autres actions identifiées (dans le but d’améliorer encore le niveau de sécurité), elles seront incluses dans un plan d’action à réaliser dans un délai de trois ans, sous réserve d’exceptions dûment justifiées. Ces autres mesures sont liées aux modifications nécessaires pour répondre aux nouvelles exigences réglementaires ou pour harmoniser autant que possible les pratiques, les normes et les normes actuelles. »
Belgique : Engie Electrabel prévoit des mesures pour garantir la sûreté nucléaire.
Engie Electrabel développe actuellement des plans d’action et des calendriers associés pour améliorer la sécurité. L’AFCC a indiqué qu’elle devra les approuver et veillera à ce que la priorité soit accordée aux activités les plus importantes pour la sûreté nucléaire.
« Afin de préparer une opération à long terme, une attention particulière est portée à plusieurs aspects dans ce cadre, » FANC a déclaré.
« Il s’agit de la vérification des conditions préalables, des aspects liés aux facteurs humains (compétences, connaissances et comportement), de la gestion du vieillissement et de l’amélioration de la conception. Pour ces derniers, les exigences réglementaires devront être prises en compte. »
Il a ajouté : « Cette approche a été définie en tenant compte des besoins pour assurer la sécurité de l’approvisionnement en électricité pendant les périodes d’hiver de 2025-2026 et 2026-2027 ainsi que la nécessité de garantir et de démontrer que le niveau de sécurité correspond à la réglementation en vigueur. »
Dans le cadre d’un plan annoncé par le gouvernement de coalition belge en décembre 2021, Doel 3 a été fermé en septembre 2022, tandis que Tihange 2 a fermé fin janvier de cette année. Les nouveaux Doel 4 et Tihange 3 seraient fermés d’ici 2025. Cependant, en mars de l’année dernière, le gouvernement belge a décidé d’entamer des pourparlers avec Electrabel en vue d’étendre l’exploitation de Doel 4 et Tihange 3, ce qui permettrait de conserver 2 GWe de capacité de production nucléaire.