Les leaders du G7, incluant l’Italie, le Canada, la France, l’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis, ont annoncé leur engagement à cesser la production d’électricité au charbon dans leurs systèmes énergétiques pendant la première moitié des années 2030. Cette décision intervient après la pression continue des militants pour l’environnement qui exigeaient des actions exemplaires de ces nations industrielles majeures.
Réactions internationales
Les réactions à cette annonce varient largement. Franck Riester, ministre français, a salué l’engagement comme un « signal fort », tandis que des analystes et des militants, comme Luca Bergamaschi d’ECCO et le World Resources Institute, reconnaissent des avancées significatives. En revanche, Andreas Sieber de 350.org et l’Institut d’analyse du Climat ont critiqué l’échéance de 2035 comme insuffisante, soulignant l’absence de mesures contre le gaz, autre grand émetteur de CO2.
Dispositions et échappatoires
L’accord laisse une marge de manœuvre aux pays pour ajuster leur calendrier d’élimination du charbon afin de maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 1,5°C. Il permet également le maintien de l’électricité produite au charbon si les émissions sont captées ou limitées technologiquement, une clause qui a suscité des critiques pour son potentiel d’exploitation.
Autres initiatives du G7
Au-delà du charbon, les ministres du G7 ont également exprimé leur intention de réduire la production mondiale de plastique et de multiplier par plus de six le stockage par batterie d’ici 2030. Ces efforts sont destinés à soutenir les réseaux électriques alimentés par des sources renouvelables et à combattre la pollution plastique mondiale, malgré l’absence d’un plafond de production de polymères dans les dernières négociations.
Financement de la lutte contre le climat
Les discussions ont également porté sur le besoin d’élargir le financement de la lutte contre le changement climatique à plus de pays contributeurs, notamment en raison du rôle accru de la Chine comme principal émetteur de gaz à effet de serre. Franck Riester a explicitement appelé la Chine à rejoindre ces efforts de financement, qui visent à tripler les capacités mondiales en énergies renouvelables et à favoriser la transition des industries lourdes comme l’acier et le ciment vers la décarbonation.
La réunion du G7 à Turin marque un tournant potentiel pour l’avenir énergétique mondial, avec des engagements significatifs pour réduire les émissions de carbone. Toutefois, les critiques soulignent que les mesures adoptées pourraient ne pas être suffisantes pour répondre aux urgences climatiques actuelles.