Le Groupe SONATRACH, dirigé par son PDG Nour Eddine DAOUDI, a intensifié sa coopération avec ses partenaires européens lors d’un événement important à Berlin. Ce rassemblement a permis de faire le point sur l’avancement du projet d’hydrogène vert, notamment l’initiative Algeria to Europe Hydrogen Alliance (ALTEH2A) et le SoutH2 Corridor, qui visent à produire de l’hydrogène en Algérie et à l’exporter vers l’Europe. Ce projet réunit plusieurs acteurs européens majeurs, dont les sociétés VNG AG (Allemagne), SNAM et Sea Corridor (Italie), ainsi que Verbund Green Hydrogen (Autriche), et se base sur les vastes ressources en énergies renouvelables de l’Algérie.
Ce partenariat stratégique a pour objectif d’explorer et de développer des infrastructures permettant d’acheminer l’hydrogène vert produit en Algérie vers le marché européen, en s’appuyant sur le corridor Sud soutenu par la Commission européenne, qui l’a classé parmi les Projets d’Intérêt Commun (PIC). Les premières étapes de ce projet ont permis de souligner l’importance de la coopération internationale pour répondre à la demande croissante d’énergie propre en Europe.
Les enjeux économiques de l’hydrogène vert pour l’Algérie
L’Algérie, dotée d’un potentiel important en matière d’énergies renouvelables, pourrait jouer un rôle clé dans la transition énergétique de l’Europe. Le projet soutenu par SONATRACH pourrait permettre à l’Algérie de diversifier ses sources de revenus en devenant un fournisseur majeur d’hydrogène vert. Ce projet, encore en phase de développement, devrait également ouvrir de nouvelles perspectives pour l’industrie locale et les exportations d’énergie vers un marché européen qui cherche à se décarboner.
Les discussions à Berlin ont permis de souligner l’importance d’une coopération transnationale dans le cadre de projets énergétiques ambitieux. Ce projet pourrait transformer l’Algérie en un hub énergétique pour l’hydrogène vert, avec des retombées économiques importantes, notamment en termes d’investissements étrangers et de création d’emplois dans les secteurs de la recherche, de la production et de la logistique.
Les contributions des acteurs européens et leur rôle stratégique
Les partenaires européens de SONATRACH jouent également un rôle stratégique dans ce projet. Par exemple, l’Italie, représentée par SNAM et Sea Corridor, et l’Allemagne, avec VNG AG, apportent leur expertise dans les infrastructures de transport de gaz et d’hydrogène. L’Autriche, via Verbund Green Hydrogen, se positionne comme un acteur clé dans la production et la gestion des technologies liées à l’hydrogène. Ces collaborations permettront de développer une chaîne de valeur solide et d’optimiser la rentabilité du projet.
Le soutien politique de la part des gouvernements des pays partenaires, notamment à travers la signature d’accords bilatéraux et de déclarations de soutien, confère une légitimité supplémentaire à cette initiative. En janvier 2025, une nouvelle déclaration politique a été signée par les gouvernements de l’Algérie, de la Tunisie, de l’Italie, de l’Autriche et de l’Allemagne, réaffirmant l’engagement des parties prenantes à réussir ce projet.
Perspectives à long terme pour la coopération énergétique
Le projet ALTEH2A et le SoutH2 Corridor s’inscrivent dans une dynamique de coopération énergétique à long terme entre l’Algérie et l’Europe. L’objectif est de créer des infrastructures transfrontalières robustes et durables pour le transport d’hydrogène vert, tout en contribuant à l’atteinte des objectifs climatiques de l’Union européenne. Ce développement répond à une demande croissante d’énergie décarbonée, tout en permettant à l’Algérie de jouer un rôle clé dans le marché mondial de l’hydrogène.
L’intégration de l’hydrogène vert dans les chaînes d’approvisionnement énergétiques mondiales constitue une opportunité pour SONATRACH de se positionner sur un marché émergent à fort potentiel. L’évolution de ce projet au fil des prochaines années pourrait modifier les rapports de force énergétiques entre producteurs et consommateurs d’hydrogène.