Le projet HY4Link, développé conjointement par Creos Luxembourg Hydrogen S.A., Fluxys hydrogen S.A. et NaTran, a été officiellement reconnu comme projet d’intérêt commun (PCI) par la Commission européenne. Cette labellisation marque une étape significative dans le développement de cette infrastructure transfrontalière de transport d’hydrogène reliant le Luxembourg, la France, la Belgique et l’Allemagne.
Un corridor stratégique pour l’hydrogène en Europe
HY4Link vise à créer un réseau sécurisé et interconnecté qui reliera plusieurs projets régionaux d’infrastructure hydrogène à la dorsale européenne de l’hydrogène (European Hydrogen Backbone). Cette dorsale est une initiative regroupant 33 opérateurs d’infrastructures énergétiques dans l’objectif de construire un marché paneuropéen fluide pour l’hydrogène renouvelable et bas-carbone.
La reconnaissance en tant que PCI permet à HY4Link d’accéder à des financements européens via le mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE), tout en bénéficiant de procédures réglementaires allégées. Le projet est désormais éligible à un appui communautaire structurant, renforçant sa capacité à relier les réseaux existants et futurs sur le territoire européen.
Connexion aux projets mosaHYc et H2med
Le tracé de HY4Link prévoit des interconnexions avec plusieurs projets majeurs, notamment mosaHYc, via Thionville-Bouzonville, et le corridor H2med par Nancy. En Belgique, l’infrastructure sera raccordée à la dorsale nationale de l’hydrogène à Bras-Liège, renforçant ainsi l’intégration énergétique de la Grande Région.
Le projet prévoit également de nouvelles connexions entre le Luxembourg, la France et la Belgique. Il constitue une composante stratégique pour l’approvisionnement en hydrogène de l’industrie et du secteur des transports dans une zone densément peuplée et industrialisée.
Première reconnaissance PCI pour le Luxembourg
Selon Creos Luxembourg Hydrogen, HY4Link devient le premier projet luxembourgeois à obtenir le label PCI. La directrice générale, Laurence Zenner, a indiqué que cette reconnaissance « pose les bases d’un système hydrogène transfrontalier » adapté aux besoins industriels régionaux.
De son côté, Pascal De Buck, président-directeur général de Fluxys Hydrogène, a rappelé que le projet franchit une étape importante « vers un réseau européen d’hydrogène en accès libre ». Sandrine Meunier, directrice générale de NaTran, a insisté sur l’importance de cette reconnaissance pour la coopération entre la France et ses voisins européens.