Le Royaume-Uni engage une refonte radicale de sa régulation nucléaire

Un rapport commandé par le gouvernement britannique propose 47 mesures pour simplifier la régulation nucléaire, réduire les coûts de démantèlement et accélérer la livraison des projets civils et militaires.

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Le Royaume-Uni pourrait revoir en profondeur son système de régulation nucléaire, jugé trop complexe et coûteux par une taskforce indépendante mandatée par le Premier ministre. Dans son rapport final, publié le 24 novembre, le Nuclear Regulatory Taskforce appelle à une « remise à zéro radicale » afin d’accélérer la livraison des projets nucléaires civils et militaires, tout en maintenant les normes de sûreté.

Une régulation trop lourde pour un secteur stratégique

Le rapport identifie la complexité bureaucratique comme l’un des freins majeurs à la compétitivité du secteur nucléaire britannique. Le document avance que cette complexité a contribué au déclin relatif du Royaume-Uni dans le domaine, en dépit d’un historique pionnier. Le pays avait autrefois plus de réacteurs opérationnels que les États-Unis, l’Union soviétique et la France réunis, mais se trouve aujourd’hui distancé sur les plans de la rapidité, des coûts et de la capacité d’innovation.

Le rapport émet 47 recommandations visant à rationaliser les processus, notamment la création d’une autorité centralisée, la Commission for Nuclear Regulation, qui regrouperait toutes les entités décisionnelles actuelles. Parmi les propositions figurent également l’intégration de la Defence Nuclear Safety Regulator dans l’Office for Nuclear Regulation (ONR), et l’adoption de normes de proportionnalité conformes aux standards internationaux.

Des économies estimées à plusieurs dizaines de milliards

La taskforce estime que les réformes pourraient permettre d’économiser plusieurs dizaines de milliards de livres sterling sur les coûts de démantèlement nucléaire, actuellement évalués à 150 milliards de livres (environ $187.5bn). Elles pourraient également réduire les coûts de l’électricité pour les consommateurs et les entreprises, et accélérer le déploiement de technologies nucléaires de nouvelle génération, notamment les réacteurs modulaires de petite taille (small modular reactors – SMR).

Selon le président de la taskforce, John Fingleton, « les problèmes sont systémiques », enracinés dans une approche centrée sur les processus plutôt que sur les résultats. Il juge les réformes nécessaires pour garantir un développement rapide, sûr et abordable de la capacité nucléaire du pays.

Un soutien gouvernemental attendu au prochain budget

Le chancelier de l’Échiquier devrait saluer ces propositions dans sa prochaine déclaration budgétaire. Le secrétaire d’État à la Sécurité énergétique et à la Neutralité carbone, Ed Miliband, a déclaré que ces réformes sont essentielles à l’objectif de souveraineté énergétique. Le ministre délégué à la Préparation de la défense et à l’Industrie, Luke Pollard, a souligné que le nucléaire reste une priorité nationale, aussi bien pour la défense que pour l’industrie.

Les industriels du secteur, dont les responsables de Sizewell C et Holtec International, ont exprimé leur soutien aux recommandations, appelant à un changement culturel dans la manière dont les projets énergétiques sont conçus et encadrés au Royaume-Uni. L’ONR a indiqué être prêt à intégrer les recommandations dans sa nouvelle stratégie, qui sera soumise à consultation publique.

Impact attendu sur la compétitivité et l’attractivité

Le rapport anticipe une relance de l’investissement privé dans le secteur nucléaire, ainsi qu’un renforcement de la productivité économique nationale. La clarification des règles, la réduction des délais d’approbation et une meilleure coordination entre les instances décisionnelles pourraient restaurer la crédibilité du Royaume-Uni auprès des investisseurs et des partenaires industriels.

Avec l’adoption rapide de ces réformes, le Royaume-Uni espère réaffirmer son rôle dans l’architecture nucléaire mondiale, en conjuguant sécurité, innovation et compétitivité.

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