La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) a lancé la première des deux audiences publiques pour statuer sur l’approbation finale du projet Rook I, détenu à 100 % par NexGen Energy Ltd. Ce projet d’extraction d’uranium situé en Saskatchewan constitue l’étape ultime d’un processus fédéral entamé en 2019. Le projet avait déjà reçu en novembre 2023 l’approbation de l’évaluation environnementale provinciale.
Les audiences de la CCSN représentent le dernier jalon réglementaire avant qu’une décision ne soit rendue sur l’octroi d’un permis de construction. NexGen a soumis une série de documents au cours des six dernières années, incluant une déclaration d’impact environnemental préliminaire en 2022, suivie par une version finale validée en janvier 2025 par le personnel de la Commission. Celui-ci a jugé que les réponses de NexGen à l’ensemble des commentaires techniques et publics étaient suffisantes.
Un processus entamé en 2019
Le dépôt officiel de la description du projet en 2019 avait marqué le début d’un processus réglementaire fédéral et provincial. Le projet Rook I a depuis franchi plusieurs étapes déterminantes, notamment l’acceptation de la demande de permis par la CCSN en septembre 2023. L’approbation de l’étude environnementale par la province de Saskatchewan en novembre 2023 a ouvert la voie à la phase finale devant la Commission fédérale.
Selon les documents soumis, le projet se caractérise par un périmètre d’exploitation concentré et un aménagement fondé sur des technologies conventionnelles. NexGen a présenté une vidéo durant l’audience, décrivant les caractéristiques techniques du projet ainsi que les systèmes de contrôle et de sécurité prévus pour l’exploitation du site.
Vers une possible mise en chantier
La décision attendue à l’issue des audiences déterminera si NexGen peut entamer les travaux de construction. L’entreprise prévoit, en cas de validation, de démarrer les travaux sur le site dès réception du permis fédéral. La société indique avoir mené plus de douze années d’études environnementales et de consultations publiques dans le cadre de la mise en œuvre de Rook I.
Le projet est positionné comme un actif stratégique dans le secteur de l’uranium au Canada. Le développement du site pourrait avoir un impact significatif sur la filière nucléaire de la Saskatchewan, ainsi que sur les perspectives économiques locales. La Commission poursuivra l’examen du dossier lors d’une seconde audience publique, à une date encore non précisée.