Macron inaugure le Premier Parc Éolien en Mer de France

Emmanuel Macron inaugure jeudi au large de Saint-Nazaire le tout premier parc d'une dont il entend accélérer le déploiement.

Partagez:

Emmanuel Macron inaugure jeudi au large de Saint-Nazaire le tout premier d’une série de parcs éoliens en mer, dont il entend accélérer le déploiement face à la crise énergétique.

« C’est le début du chemin, une première étape vers le développement massif des énergies renouvelables »,

Avec un mot d’ordre, renforcer la « souveraineté énergétique » de la France, en pleine envolée des prix des hydrocarbures et devant les risques de pénurie liés à la guerre en Ukraine, et réduire le gros retard du pays dans les renouvelables par rapport à ses voisins.
Le chef de l’Etat se rendra en bateau dans la matinée sur le site de 80 éoliennes, déployées de 12 à 20 km des côtes du Pouliguen et du Croisic.

Le parc, exploité par EDF, entrera complètement en service d’ici la fin de l’année. Il affichera alors une puissance de 480 mégawatts (MW) capable d’alimenter 700.000 personnes.
Emmanuel Macron visitera aussi les Chantiers de l’Atlantique, à Saint-Nazaire, où les éoliennes sont assemblées avant leur installation en mer. Il précisera les grands axes du projet de loi d' »accélération des énergies renouvelables », qui sera présenté lundi en Conseil des ministres.
Le texte vise à raccourcir les délais de réalisation des projets en simplifiant les procédures administratives et en limitant la durée d’examen des recours déposés par les défenseurs de l’environnement, les pêcheurs et les riverains.

Coup de barre à gauche

Aujourd’hui, il faut en moyenne dix ans pour qu’un site offshore entre en service en France, contre cinq en Allemagne, six au Royaume-Uni. Pour l’éolien terrestre, c’est sept ans, deux fois plus qu’en Espagne ou en Allemagne, et le photovoltaïque n’est guère mieux loti. Avec ce chantier, Emmanuel Macron, déterminé à garder un cap réformateur en ce début de second quinquennat, entend donner des gages à la gauche et aux écologistes, tout en mettant l’accent parallèlement sur les retraites ou
l’assurance-chômage en direction de la droite. L’examen du texte s’annonce toutefois difficile à l’Assemblée nationale, en l’absence de majorité absolue et face à une extrême droite et certains élus de droite vent debout contre l’éolien. Le sujet s’était déjà invité dans la campagne présidentielle, la candidate RN Marine Le Pen réclamant l’arrêt des projets et le démantèlement progressif des sites existants. Le 10 février à Belfort, Emmanuel Macron avait pour sa part opté pour l’éolien en mer, avec un objectif d’une cinquantaine de parcs d’ici 2050 pour une capacité de 40 gigawatts. À ce jour, sept parcs ont été attribués à des opérateurs: après
Saint-Nazaire, la construction a commencé à Saint-Brieuc, objet de frictions avec les pêcheurs, Courseulles-sur-Mer et Fécamp.
Pour la suite, d’autres appels d’offres ont été lancés, dont deux en
Méditerranée.

À Oléron, des recours ont été déposés pour repousser le projet plus au large.

Le chef de l’Etat a en revanche mis le frein sur l’éolien terrestre, avec un doublement de la capacité actuelle non plus sur 10 mais 30 ans. Il a aussi annoncé la relance du nucléaire avec la construction de six réacteurs EPR2 à l’horizon 2035, et une multiplication par dix de la puissance solaire installée d’ici 2050.

Les préfets mobilisés

« Le cap posé à Belfort est plus urgent » que jamais depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine le 24 février et face aux dégâts de plus en plus tangibles du changement climatique, insiste l’Elysée.

Plusieurs ONG, dont France nature environnement (FNE), ont critiqué des dispositions du projet de loi visant à alléger les procédures. Le développement des renouvelables doit se faire « dans le respect des procédures de consultation publique et du droit de l’environnement », plaident-elles. Le gouvernement a in fine retiré mercredi un des articles critiqués.

France Energie Eolienne pour sa part juge que ce texte peut contribuer, à terme, à installer les renouvelables dans le paysage, notamment en actant une réduction de facture électrique pour les riverains des parcs, ou en planifiant l’éolien en mer par façade maritime pour une vision de plus long terme.

Mais pour accélérer dans l’immédiat, le secteur compte surtout sur une circulaire récente demandant aux préfets de « faciliter le traitement » des dossiers. Car les développeurs d’éolien terrestre ont vu depuis trois ans les autorisations s’effondrer, éloignant un peu plus l’Hexagone de ses objectifs.

Dans un contexte d’approvisionnement électrique tendu et d’indisponibilité d’une partie du parc nucléaire, éolien, solaire et méthanisation seront jusqu’en 2025 « les seuls moyens pour produire des mégawattheures en plus », plaident leurs représentants.

En 2021, les renouvelables ont assuré 24% de la production électrique (hydraulique, éolien, solaire, bioénergies), le nucléaire 69%, et les combustibles fossiles 7%.

Énergies renouvelables: l’accès progresse, mais les financements restent insuffisants pour l’Afrique

Selon le rapport 2025 sur l'accès énergétique mondial, malgré une nette progression des énergies renouvelables, le manque de financements adaptés freine toujours l'accès à l'électricité et à la cuisson propre, notamment en Afrique subsaharienne.

Chine et États-Unis améliorent leurs performances énergétiques dans un contexte instable mondial

Alors que les économies avancées conservent leur leadership énergétique mondial, la Chine et les États-Unis progressent significativement dans la sécurité et la durabilité de leurs systèmes énergétiques selon le rapport annuel du Forum Économique Mondial.

L’Algérie et l’Angola renforcent leur coopération énergétique au sommet États-Unis–Afrique

En marge du sommet États-Unis–Afrique à Luanda, Alger et Luanda consolident leur collaboration énergétique afin de mieux exploiter leur potentiel pétrogazier et minier, ciblant une stratégie commune sur les marchés régionaux et internationaux.
en_114026092029540

Le Royaume-Uni appelé à accélérer les réformes du prix de l’électricité

Le Comité britannique sur le changement climatique presse le gouvernement de réduire rapidement les coûts d’électricité pour faciliter l'adoption des pompes à chaleur et des véhicules électriques, jugée trop lente pour atteindre les objectifs climatiques fixés.

Bruxelles élargit les subventions aux technologies bas carbone et au nucléaire

La Commission européenne prolongera jusqu'à fin 2030 un cadre d’aides d’État élargi, permettant aux capitales de financer technologies bas carbone et nucléaire afin de préserver la compétitivité face à la Chine et aux États-Unis.

Le Japon risque un déficit électrique majeur de 89 GW dès 2050

Le gestionnaire japonais du réseau électrique anticipe un déficit énergétique pouvant atteindre 89 GW en 2050, en raison d'une demande croissante liée aux secteurs des puces électroniques, des véhicules électriques et des technologies basées sur l’intelligence artificielle.
en_114025062044540

L’UE valide des aides énergétiques ciblées pour les industries lourdes européennes

Les industries énergivores européennes pourront bénéficier d'aides d'État temporaires afin d'atténuer l'impact des prix élevés de l'électricité, selon un nouveau cadre réglementaire proposé par la Commission européenne dans le cadre du « Clean Industrial Deal ».

Maurice lance un appel d’offres international pour une centrale électrique flottante

Maurice cherche des investisseurs internationaux afin de construire rapidement une centrale électrique flottante d’environ 100 MW, destinée à sécuriser l’approvisionnement énergétique national d'ici janvier 2026 et pallier les déficits actuels de production.

L’Espagne et le Portugal renforcent leur réseau après la panne d’avril

Madrid annonce des mesures immédiates sur le stockage énergétique tandis que Lisbonne sécurise son réseau électrique, en réponse à la coupure historique ayant touché toute la péninsule ibérique fin avril.
en_1140290977540-2-1-768x364

L’Indonésie engage 190 milliards USD pour augmenter sa capacité énergétique d’ici 2034

L’Indonésie déploie son nouveau plan énergétique national prévoyant une hausse de capacité électrique de 69,5 GW sur dix ans, principalement financée par des producteurs indépendants, pour répondre à une demande intérieure en forte croissance.

France : Moratoire sur les renouvelables ; alerte sur l’impact industriel immédiat

La ministre française Agnès Pannier-Runacher dénonce le moratoire parlementaire sur les nouvelles installations d'énergies renouvelables, alertant sur la possible suppression de 150 000 emplois industriels et sur une dépendance énergétique accrue envers l’étranger.

Le nouveau règlement européen sur les batteries bouleverse la filière industrielle européenne

Le règlement européen sur les batteries, pleinement effectif dès le 18 août, modifie profondément les contraintes industrielles liées aux voitures et vélos électriques, imposant aux entreprises des règles strictes de recyclage, d'approvisionnement et de transparence.
en_114022062070540

Le Parlement européen presse Bruxelles d’agir sur les réseaux énergétiques

Le Parlement européen appelle la Commission à renforcer les infrastructures énergétiques et accélérer l'application du Pacte industriel vert afin d'améliorer la flexibilité et la sécurité énergétique du continent face à une volatilité accrue des marchés.

L’Europe investit massivement dans les réseaux électriques et le Clean Industrial Deal

La Commission européenne dévoile un plan ambitieux pour moderniser les réseaux électriques et lance le Clean Industrial Deal, mobilisant plusieurs centaines de milliards d'euros afin de renforcer l'autonomie industrielle et énergétique du continent.

Wood Mackenzie souligne l’avantage des services publics régulés face au boom des data centres

Aux États-Unis, les opérateurs de réseaux électriques régulés bénéficient d'un avantage décisif pour connecter au réseau les nouveaux centres de données, représentant désormais 134 GW de projets, selon un rapport de Wood Mackenzie publié le 19 juin.
en_114019062067540

La France fixe un objectif de 200 TWh renouvelables pour 2030

L’Assemblée nationale française valide un objectif chiffré à 200 TWh de production d’électricité renouvelable à l’horizon 2030, dans un texte législatif largement débattu sur le futur mix énergétique national.

États-Unis : stagnation des émissions en 2024, incertitudes sous l’administration Trump

En 2024, les émissions américaines de CO₂ restent stables à 5,1 milliards de tonnes, alors que l’administration Trump prépare une politique énergétique favorable aux hydrocarbures, soulevant des questions sur l’évolution future du marché américain.

France : Décret énergétique anticipé, l’Assemblée nationale dénonce un risque démocratique

La publication anticipée du décret énergétique français déclenche de vives réactions parlementaires, alors que le gouvernement cherche à sécuriser rapidement les investissements dans le nucléaire et les autres filières énergétiques.
en_114017062039540

Blackout en Espagne : analyse des causes et plan de financement européen validé

Sept semaines après la méga-panne électrique ibérique, l'Espagne identifie les failles techniques du réseau, tandis que la Banque européenne d’investissement valide un financement majeur pour renforcer l'interconnexion avec la France.

Madagascar investit dans une centrale thermique pour contrer les délestages chroniques

Madagascar prévoit l'ouverture imminente d'une centrale thermique de 105 MW afin de stabiliser rapidement son réseau électrique, particulièrement affecté dans les principales zones urbaines, tout en développant parallèlement des projets d’énergies renouvelables.