L’Afrique, un Marché prometteur pour le GNL ?

Si le continent africain est riche en pétrole et en gaz, la consommation de GNL du continent reste relativement faible. Face à une demande croissante en énergie, il est intéressant de s'intéresser à la place du GNL en Afrique. Les différents pays du continent seront-ils en mesure d'importer du GNL pour assouvir la demande en énergie alors que les puissances mondiales accélèrent leur transition énergétique ?

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

L’Afrique est un continent intéressant au niveau énergétique. Depuis plus de 60 ans, plusieurs pays africains exploitent et exportent des énergies fossiles. Dès lors, le gaz prend une place importante dans divers pays. Alors que la demande de GNL augmente, il est intéressant de noter que l’Afrique possède depuis longtemps des infrastructures capables d’exporter cette ressource. Ainsi, par exemple, l’Algérie a développé sa filière GNL dès 1964 faisant figure de pionnière. D’autres pays ont suivi. C’est le cas de la Libye, du Nigeria, de l’Égypte, de la Guinée-Équatoriale, de l’Angola et plus récemment du Cameroun.

Toutefois, les exportations de GNL se limitent à certaines zones de l’Afrique. En outre, les ressources gazières sont très localisées. De surcroît, la consommation gazière au niveau continental est également circonscrite. En somme, 90% de la consommation de gaz du continent se situe au Nord et à l’Ouest de l’Afrique. Par conséquent, ces fragmentations donnent la possibilité uniquement à certains pays de développer des échanges gaziers. La demande en gaz des pays africains augmentant, le GNL est une solution qui intéresse. Ainsi, tous les nouveaux plans d’importations de gaz s’orientent vers le GNL. Laissant de côté les anciens modes d’échanges comme les gazoducs.

Néanmoins, plusieurs dynamiques peuvent ralentir cette croissance du GNL. Les marchés sont volatils et incertains. De plus, les énergies renouvelables tendent à remplacer les énergies fossiles. Face à ces facteurs, est-ce que les importations de GNL des pays africains peuvent continuer à être stimulées ?

L’Afrique et sa consommation énergétique

Avant tout, il est important de noter que la structure de consommation des énergies primaires en Afrique reflète principalement le niveau de dotation en ressources énergétiques et le degré de développement économique, y compris les investissements dans les infrastructures énergétiques (OIES, 2022).

Les énergies fossiles comptent pour 90% de la consommation énergétique du continent. Le pétrole est largement consommé à travers le continent et représente environ 40% de la consommation d’énergie. En revanche, la consommation de gaz et de charbon est, quant à elle, concentrée dans certaines régions. Par exemple, 85% de la consommation de charbon se situe en Afrique du Sud.

Le gaz naturel est la source de production d’électricité connaissant la plus forte croissance. En 2020, la consommation de gaz de l’Afrique s’estimait à 164 milliards de m3. Soit 30% de la consommation de gaz de l’Europe et 4% de l’utilisation totale de gaz naturel dans le monde. Avec un cinquième de la population mondiale et seulement 3% de la demande d’électricité, l’Afrique a la possibilité d’accroître considérablement sa capacité de production.

Une consommation localisée

Comme nous l’avons vu plus tôt, la consommation gazière se concentre dans certains pays. L’Afrique du Nord, principalement l’Égypte et l’Algérie, consomme 80% du gaz naturel africain. L’Afrique de l’Ouest, surtout le Nigeria, le Ghana et la Côte d’Ivoire, en consomme 15%.

Toutefois, d’autres pays du continent pourraient accroître leur consommation. C’est le cas pour l’Afrique du Sud notamment, qui souhaite se défaire du charbon. Le Mozambique et la Tanzanie envisagent de développer leurs ressources gazières menant possiblement à une augmentation de leur consommation.

Néanmoins, ces dynamiques sont lentes et ne changeront pas précipitamment la cartographie de la consommation. De plus, la faible utilisation de gaz des autres pays africains ainsi que les faibles interconnexions gazières limitent les perspectives de consommation. Ceci alors que les réserves africaines en gaz sont abondantes.

Quels secteurs consomment le plus de gaz ?

Comme dans la plupart des pays du monde, l’utilisation du gaz est surtout dirigée vers le secteur électrique. Viennent ensuite le secteur industriel, puis celui de l’énergie. Ensemble, ils consomment 80% du gaz du continent.

Selon l’International Energy Agency (IEA), l’industrie devrait devenir l’un des principaux moteurs de la croissance de la demande de gaz naturel dans les marchés émergents et les économies en développement. Cela peut être le cas des grandes économies africaines, mais pas celui des autres économies. Alors que 580 millions de personnes, principalement en Afrique subsaharienne, n’ont pas accès à l’électricité, c’est surtout le secteur de la production électrique qui restera la priorité et le principal utilisateur de gaz.

Les projections concernant la demande africaine en gaz

Toujours selon l’IEA, la demande de gaz naturel en Afrique passerait de 164 milliards de m3 en 2020 à entre 193 et 210 milliards de m3 en 2030. Les scénarios de l’IEA tablent sur des taux de croissance annuels moyens relativement modérés de la demande de gaz. Allant de moins de 2% à 2,5% jusqu’en 2030. Et sur une moyenne de 2% par an au-delà de 2030 pour le scénario de développement non-durable.

Le Gas Exporting Countries Forum (GECF) prévoit, lui, un taux de croissance moyen de 3% au cours des trois prochaines décennies. Toutefois, les incertitudes et la volatilité des marchés affectant les économies, il est difficile de prévoir quel scénario est le plus significatif.

Bien que localisée et incertaine, la demande en gaz en Afrique va certainement croître dans le futur. Entre 2010 à 2020, plus d’une douzaine de projets ont été annoncés pour importer des approvisionnements en GNL dans diverses sous-régions d’Afrique. Le GNL est alors un moyen envisagé pour répondre à la consommation grandissante. Mais pourquoi et est-ce une solution efficace ?

Les éléments promouvant les importations de GNL en Afrique

La croissance rapide et continue de la demande d’électricité en Afrique contribue à la volonté d’importer du GNL. Plusieurs pays tentent de s’affranchir du charbon ou du pétrole. Menant ainsi à une augmentation de la demande de production d’électricité à partir de gaz.

Le GNL devient aussi un choix lorsque certains pays africains se confrontent à une absence d’approvisionnement en gaz naturel. De plus, certains peuvent se diriger temporairement vers cette ressource en attendant le développement de nouvelles capacités gazières locales.

Plus complexe, le marché africain est devenu intéressant pour le GNL au milieu des années 2010. En outre, la demande asiatique avait ralenti, entraînant alors une offre excédentaire de GNL sur les marchés. Les prix mondiaux ont par conséquent baissé. Le GNL est devenu une ressource peu coûteuse par rapport à d’autres alternatives. Ainsi, le marché africain et sa demande grandissante en gaz attirent.

Par ailleurs, il faut noter que, durant les années 2010, les coûts des produits pétroliers étaient élevés par rapport aux prix du gaz dans les centres de distribution. Cette période coïncide aussi avec l’émergence et l’utilisation croissante des installations flottantes d’importation de GNL.

Mais des obstacles importants demeurent

À l’heure actuelle, aucune importation de GNL se réalise en Afrique. Le contexte de la crise énergétique actuelle débouche sur une augmentation des prix. Ce contexte pourrait expliquer cette absence d’importation. Le prix du GNL étant élevé, il devient moins compétitif que les alternatives. Toutefois, des obstacles fondamentaux expliquent essentiellement l’absence d’importations:

  1. Le prix du gaz
  2. Les problèmes de solvabilité et de paiement des fournisseurs
  3. Les marchés intérieurs de petite taille
  4. Le manque d’infrastructures de gaz naturel
  5. Les sources de financement limitées
  6. L’absence ou l’insuffisance de cadre juridique et réglementaire adéquat

Face à ces problèmes, il est difficile d’implanter des projets. L’Égypte a pourtant connu une courte période d’importation de GNL en 2015. Aussi, le Sénégal a reçu une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU) en 2021. Mais aucune importation de GNL n’a encore été réalisée.

Ainsi, les projets africains sont trop épars et les obstacles demeurent importants. L’OIES, dans une étude de 2022, souligne alors:

« Il n’existe donc pas d’expérience africaine en matière d’importation de GNL dont on puisse s’inspirer pour le développement potentiel de nouveaux projets africains. »

Néanmoins, il est possible pour l’Afrique d’envisager des importations de GNL. Dès lors, elle doit répondre aux facteurs essentiels à la formulation et la mise en œuvre de projets d’importation de GNL.

Comment l’Afrique peut devenir une importatrice de GNL?

Les prix des approvisionnements en GNL

Avoir un prix abordable du gaz est important pour les importateurs potentiels de GNL en Afrique. Par conséquent, les mouvements actuels et futurs du prix de l’approvisionnement en GNL sur les marchés internationaux ont un impact certain sur la décision d’importer.

Les disparités économiques, financières, sociales et de dotation en ressources énergétiques entre les différents pays ou sous-régions d’Afrique font varier les prix du gaz d’une région à l’autre. Comme nous l’avons vu auparavant, plus de 90% de la consommation de gaz se réalise au Nord et à l’Ouest du continent. Plusieurs de ces pays sont des producteurs de gaz et peuvent donc répondre à leur besoin. Aussi, il existe de multiples gazoducs pour s’approvisionner chez son voisin.

De plus, selon l’International Gas Union, plus de 60% du gaz naturel consommé en Afrique est actuellement fixé à des prix inférieurs au coût de l’approvisionnement en gaz. En outre, les États africains utilisent des subventions diminuant le prix du gaz sur leur marché intérieur. Le GNL doit alors avoir un prix qui défie le prix du marché intérieur pour pouvoir être compétitif.

Pour résumer, si les prix du GNL sont élevés sur les marchés internationaux, comme c’est actuellement le cas, il n’est pas profitable, à court terme, pour ces pays d’en importer. Ainsi, pour que l’Afrique puisse développer des infrastructures nécessaires aux importations de GNL, il est essentiel d’avoir un prix du GNL bas. Toutefois, la mise en place de projets doit s’inscrire sur le long terme.

Une évolution des prix qui peut être profitable

Il est possible que les prix des marchés deviennent plus abordables dans le futur. Selon l’analyse par l’OIES des décisions finales d’investissement relatives aux projets de GNL, la capacité de production mondiale de GNL devrait augmenter de près de 60 % d’ici la fin de la décennie par rapport à 2021.

Le Qatar, les États-Unis et le Mozambique planifient de nouvelles productions de GNL pouvant soulager les prix mondiaux. De même, si l’on suppose qu’une plus grande quantité de gaz russe sera fournie à la Chine, qui est actuellement le plus grand importateur de GNL au monde, la pression sur les prix exercée par les marchés asiatiques sera moindre.

En somme, l’évolution des prix est un facteur clé menant à des stratégies d’importation de GNL. Toutefois, il est nécessaire d’investir pour pouvoir alimenter les marchés africains. Ces financements dépendent de la taille des marchés gaziers nationaux.

Les marchés intérieurs

Durant les années 2010, l’Afrique a pu être considéré comme un marché alternatif à celui de l’Asie et de l’Europe. Toutefois, les capacités d’importations de GNL de l’Afrique ne sont pas comparables. Selon l’OIES, d’ici 2030, la capacité d’importation de GNL de l’Afrique pourrait atteindre environ entre 5 et 12 milliards de m3. Cela équivaut entre 4% et 11% des importations européennes de 2020. Cependant, seuls quelques pays importeront comme l’Afrique du Sud et le Maroc.

L’Afrique du Sud veut, dans sa stratégie de réduction d’émissions de carbone, investir dans des projets gaziers dont le GNL. Le pays pourrait importer entre 6 et 15 milliards de m3 d’ici 2030. Le Maroc s’implique depuis les années 2010 à construire des infrastructures pouvant alimenter son marché en GNL. La demande potentielle marocaine s’estime à 1,7 milliard de m3 d’ici 2030 et à 3 milliards de m3 d’ici 2040.

Les marchés potentiels africains sont petits et constituent un défi pour de futurs investissements dans le GNL. Cependant, il est possible qu’ils s’étendent au niveau sous-régional pour approvisionner plusieurs pays. C’est le cas du projet d’importation de GNL de Tema au Ghana. Celui-ci prévoit de fournir du gaz aux pays voisins d’Afrique de l’Ouest par des navires GNL de petite taille et des camions routiers.

Une autre solution, difficile à mettre en place, serait d’échanger de l’électricité au lieu du gaz entre sous-régions. Dans l’étude de l’OIES, on peut lire:

« L’approche dite « gas-by-wire » consisterait à exporter de l’électricité produite (principalement) par des centrales électriques au gaz et transmise aux pays voisins par le biais de pools électriques sous-régionaux existants. »

Même avec une croissance potentielle, les marchés africains resteront relativement petits pendant les prochaines années. Néanmoins, ils peuvent constituer un débouché intéressant lorsque les marchés de GNL redeviendront excédentaires.

Financement des infrastructures gazières

Même si les conditions de prix sont favorables et que les tailles des marchés d’importations sont acceptables, il est essentiel d’avoir les investissements nécessaires à la construction des infrastructures capable d’accueillir le GNL.

Le financement de la plupart des projets d’infrastructure énergétique en Afrique est un processus long et compliqué, en particulier en Afrique subsaharienne. Dans ces pays, le financement a généralement été fourni ou facilité principalement par les banques multilatérales de développement et les agences de crédit à l’exportation.

Les investisseurs ne limitent pas leur regard aux installations traitant le GNL. Ils regardent la viabilité de l’ensemble de la chaîne énergétique. Elle va de la production à l’acheminement vers les utilisateurs finaux, comme les compagnies nationales d’électricité. Ces dernières ont très souvent des problèmes de solvabilité et de paiement.

Par ailleurs, les récentes évolutions vers une décarbonation des investissements vont possiblement limiter le financement de projets d’énergie fossile. Durant la COP26, un groupe de 20 pays a décidé de cesser le financement de projets liés aux combustibles fossiles d’ici à la fin de 2022. Il précise que ces restrictions ne s’appliqueraient qu’au « secteur énergétique des combustibles fossiles non exploités ». Certaines exemptions étant autorisées dans des circonstances « limitées ».

En somme, l’environnement financier est fragile pour les projets de GNL en Afrique. De plus, les préoccupations climatiques diminueront probablement les capacités d’investissements.

La sécurité de l’approvisionnement

L’intérêt de certains pays africains de se doter de capacités d’importations de GNL répond aux préoccupations liées à leur sécurité de l’approvisionnement. Dans plusieurs cas, la dépendance à l’égard des approvisionnements transfrontaliers par gazoducs en provenance des pays producteurs de gaz voisins préoccupe. Des tensions politiques sous-régionales et le manque de confiance entraînent le besoin de se sécuriser. Ainsi, le GNL offre une source de diversification.

Toutefois, les déficits d’approvisionnement en gaz naturel ou les problèmes d’infrastructure ont été les principales causes des restrictions ou des interruptions du commerce transfrontalier par gazoduc. Par exemple, les livraisons transfrontalières de gaz du Nigeria au Ghana par le gazoduc de l’Afrique de l’Ouest n’ont jamais atteint leurs niveaux contractuels. Ceci en raison de problèmes d’approvisionnement et de transport du gaz au Nigeria.

Aussi, il se peut que certains pays cherchent une solution d’approvisionnement plus rentable. Des contrats long terme avec des clauses d’achat strictes et des garanties de paiement rendent plus sûr un approvisionnement gazier comme le GNL.

Les énergies renouvelables, remparts aux importations de GNL?

Alors que le continent voit sa demande en énergie augmenter, on peut se demander si les énergies renouvelables pourront satisfaire les besoins. Et il y a de bonnes raisons de penser que ces sources énergétiques joueront un rôle important à l’avenir. En outre, les préoccupations mondiales pour le climat poussent de plus en plus les investisseurs à financer des projets renouvelables.

De plus, des initiatives comme celle du groupe de 20 pays à la COP26 visant à limiter le financement des énergies fossiles, pousse à croire que ce genre de décision deviendra récurrent. Ainsi, les perspectives de développement des capacités d’importations de GNL peuvent être compromises. Comme l’indique l’étude de l’OIES:

« Une pression internationale s’exerce sur les décideurs africains pour qu’ils intensifient le passage des combustibles fossiles aux sources d’énergies renouvelables. Cela pourrait affecter la façon dont les gouvernements priorisent et gèrent leur transition énergétique, y compris le rôle du gaz naturel. »

Les énergies renouvelables en Afrique

Pour l’instant, la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie primaire en Afrique reste très limitée. En 2020, les sources variables d’énergie renouvelable (solaire et éolienne) ne représentaient que 7% de la capacité totale installée en Afrique. Environ 90% de la capacité renouvelable se situe dans quelques pays d’Afrique du Nord et d’Afrique Australe.

Pourtant, environ 55 milliards de dollars ont été investis dans les énergies renouvelables en Afrique durant la dernière décennie. Néanmoins, 75% de ces investissements se concentrent dans quatre pays : l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Égypte et le Kenya (IRENA, 2022).

Toutefois, les capacités installées de renouvelables dans ces pays ne dépasseront probablement pas les 40% à 50% du mix électrique total. Hormis le Kenya, qui devrait se rapprocher des 100% d’énergies renouvelables d’ici 2030. L’OIES explique:

« Les investissements dans les projets d’énergie renouvelable en Afrique ont augmenté à l’un des taux de croissance les plus élevés au monde, mais le niveau et la couverture nationale de ces investissements sont encore très loin de ce qui serait nécessaire pour que l’Afrique réalise une transition énergétique satisfaisante et conforme aux objectifs de développement durable. »

L’instabilité freine le développement de ces énergies

Les conditions de marché bloquent des investissements dans le renouvelable en Afrique. Plusieurs pays continuent de présenter des risques commerciaux, juridiques et politiques élevés. Or, il est nécessaire d’augmenter les investissements pour développer les infrastructures nécessaires pour développer à large échelle les énergies renouvelables. En outre, pour mettre en œuvre efficacement un développement beaucoup plus large des énergies renouvelables, il faudrait aborder la question de l’intermittence et du stockage de l’énergie.

Toutefois, ces installations prendront du temps à se mettre en place. Elles ne pourront pas immédiatement satisfaire la demande énergétique croissante africaine. Néanmoins, les projets renouvelables continueront de se développer rapidement.

Est-ce que l’Afrique se dotera de capacité en GNL ou est-ce que le renouvelable peut être une source énergétique préférable ? Les pays dits « développés » entament une décarbonation de leur économie d’une manière rapide. Ainsi, les importations de GNL diminueront probablement. On peut se demander si certains pays d’Afrique ne profiteront pas de l’absence de gros consommateur de GNL pour développer des capacités d’importation. Ceci à condition de lever les contraintes citées auparavant.

Cependant, les développements récents indiquent que les investissements dans les énergies fossiles se feront de plus en plus rares, sauf exception. La guerre en Ukraine pousse certains pays européens à redévelopper des énergies fossiles, ceci afin de combler à court terme leur besoin en énergie. Néanmoins, en l’absence de conditions favorables pour les importations de GNL en Afrique, il est probable que ces pays devront développer des solutions locales pour répondre à leur besoin grandissant.

 

Illustration : Landscape par JUNKO UENO

TotalEnergies renforce sa présence aux États-Unis avec le Train 4 de Rio Grande LNG

TotalEnergies s’engage sur le Train 4 du projet Rio Grande LNG au Texas, consolidant sa position dans le gaz naturel liquéfié avec une participation directe de 10 % et un contrat d’enlèvement de 1,5 Mtpa.

EQT s’engage sur 20 ans pour 1 Mtpa de GNL avec Commonwealth LNG

Le producteur américain EQT a conclu un contrat d’approvisionnement de gaz naturel liquéfié sur vingt ans avec Commonwealth LNG, scellant un engagement stratégique autour d’un terminal en développement sur la côte du Golfe.

TotalEnergies confirme une décision d’investissement imminente pour un nouveau train de GNL au Texas

Le directeur général de TotalEnergies a déclaré que NextDecade officialiserait ce mardi une décision finale d’investissement pour une nouvelle unité de liquéfaction dans le cadre du projet Rio Grande LNG aux États-Unis.
en_1140909263540

McDermott obtient un contrat clé pour une unité de liquéfaction de $25bn en Louisiane

Monkey Island LNG a confié à McDermott la conception technique d’un terminal gazier pouvant atteindre 26 MTPA, misant sur un format modulaire pour densifier la production sur site et réduire les risques d’exécution.

Deux méthaniers russes sanctionnés livrent du GNL en Chine malgré les restrictions

Les navires Voskhod et Zarya, visés par des sanctions occidentales, ont quitté le terminal chinois de Beihai après avoir potentiellement livré du gaz naturel liquéfié provenant du projet Arctic LNG 2.

ADNOC Gas entre dans l’indice FTSE Emerging et attire jusqu’à $250mn d’investissements

ADNOC Gas intégrera l’indice FTSE Emerging le 22 septembre, ouvrant la voie à une augmentation de liquidité estimée à $250mn selon les projections du marché.
en_114080920254540

BlueNord abaisse ses prévisions de production pour Tyra au troisième trimestre 2025

La société norvégienne BlueNord a revu à la baisse ses prévisions de production sur le champ gazier de Tyra pour le troisième trimestre, après des arrêts techniques imprévus et une maintenance plus impactante qu’anticipé.

Monkey Island LNG intègre la technologie de ConocoPhillips dans un accord stratégique

Monkey Island LNG adopte le procédé Optimized Cascade® de ConocoPhillips pour son terminal de 26 MTPA en Louisiane, scellant un partenariat technologique centré sur l'efficacité opérationnelle et la compétitivité des exportations de gaz naturel.

NextDecade signe un contrat de 20 ans avec EQT pour 1,5 MTPA de GNL

NextDecade a conclu un accord de vente de gaz naturel liquéfié avec EQT pour un volume annuel de 1,5 million de tonnes provenant du Train 5 de Rio Grande LNG, en attendant une décision finale d’investissement.
en_11405092951540

Sawgrass LNG prolonge son contrat d’approvisionnement avec la Barbade jusqu’en 2030

Sawgrass LNG & Power a renouvelé son accord de fourniture de gaz naturel liquéfié avec la société publique barbade BNECL, consolidant une coopération commerciale entamée en 2016.

Gazprom et CNPC scellent un accord contraignant pour le projet Force de Sibérie 2

Gazprom et China National Petroleum Corporation ont signé un mémorandum contraignant pour construire le gazoduc Force de Sibérie 2, destiné à livrer 50 milliards de m³ de gaz russe par an vers la Chine via la Mongolie.

Permex Petroleum obtient une option d’achat sur 50 puits pour alimenter le minage de Bitcoin

Permex Petroleum a signé une option d’achat de 3 millions $ sur des actifs pétroliers et gaziers au Texas pour soutenir une stratégie intégrant la production énergétique et le minage de Bitcoin.
en_11402092048540

Enbridge déploie deux nouveaux projets gaziers pour 2,8 Bcf/j aux États-Unis

Enbridge annonce la mise en œuvre de deux grands projets de transport de gaz naturel visant à renforcer l’approvisionnement régional et soutenir le marché du GNL.

Commonwealth LNG obtient l’autorisation finale d’exportation hors accord de libre-échange

Le projet de liquéfaction de gaz naturel de Commonwealth LNG en Louisiane franchit une étape réglementaire décisive avec l'approbation définitive du Département de l’Énergie des États-Unis pour des exportations vers des pays non liés par un accord de libre-échange.

L’Indonésie sécurise l’approvisionnement de 10 cargaisons de GNL pour septembre

Le gouvernement indonésien a confirmé la livraison de neuf à dix cargaisons de gaz naturel liquéfié pour la demande intérieure en septembre, sans affecter les engagements d’exportation à long terme.
en_11402092036540

L’Égypte consacre 343 mn $ à de nouveaux forages gaziers pour soutenir l’approvisionnement

Le gouvernement égyptien signe quatre accords d’exploration pour dix puits gaziers, misant sur $343mn d’investissements afin de limiter l’impact de la baisse rapide de la production nationale.

La Hongrie reçoit plus de 5 milliards de m³ de gaz russe via TurkStream en 2024

La Hongrie a importé plus de 5 milliards de mètres cubes de gaz naturel russe depuis janvier via TurkStream, dans le cadre de ses accords à long terme avec Gazprom, soutenant ainsi ses infrastructures énergétiques nationales.

Washington débloque Rio Grande et Commonwealth LNG vers leurs décisions finales

Les régulateurs américains ont validé deux jalons majeurs pour Rio Grande LNG et Commonwealth LNG, clarifiant leurs trajectoires de décision d’investissement et renforçant le rôle des États-Unis dans l’expansion mondiale des capacités de liquéfaction.
en_1140310826540

Hokkaido Gas prépare 2027 : appel d’offres et volumes GNL

Hokkaido Gas ajuste sa stratégie d’achats de gaz naturel liquéfié avec un appel d’offres pluriannuel et un accord long terme, en s’appuyant sur les capacités d’Ishikari et des références de prix utilisées par le marché asiatique. —

KOGAS signe 3,3 mtpa de LNG américain sur dix ans à partir de 2028

Korea Gas Corporation s’engage sur 3,3 mtpa de LNG américain dès 2028 pour dix ans, complétant ses nouveaux contrats afin de combler les volumes expirés et diversifier ses sources d’approvisionnement et d’indexation.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.